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théâtre de l'absurde

Publié le 06/12/2014

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Rhinoceros de Eugène Ionesco mise en scène Emmanuel Demarcy-Mota Le théâtre de l'absurde D ans les ruines de l'après guerre naît un théâtre qui se moque allègrement de toutes nos tragédies. Aux antipodes de l'engagement. Tiens, il est neuf heures, remarque Mme Smith au tout début de la Cancatrice chauve, a u moment où la pendule vient de frapper dix-sept coups. Une chose au moins est sûre, en ce début des années 50, les petites anti-pièces de théâtre de Ionesco, Adamov et Beckett évitent soigneusement d'être de leur temps. Issue de la Résistance, de ses espoirs et de ses aigreurs, la IVème République est vite entrée dans la guerre froide, la crise de l'empire colonial, la peur nucléaire. Le parti de Moscou et celui de Washington se partagent les esprits. Les idéologies sont en pleine forme et le désespoir lui-même est solidement structuré. Au Quartier latin, les débats entre chrétiens, marxistes et existentialistes font salle comble, débordant souvent sur les trottoirs... A ceux qui sortent de l'expérience de la guerre (Auschwitz, Hiroshima) avec un violent sentiment de l'absurdité de la condition humaine, Camus et Sartre proposent des modèles de comportement : une attitude de dignité grise pour le premier, un engagement « quand même » pour le second. Sur scène, dans un cas comme dans l'autre, le dialogue permet au moins de continuer à célébrer la puissance des mots face au chaos des choses. Ionesco, Adamov et Beckett rompent en faisant remonter ce chaos du monde jusque dans la parole et le jeu des acteurs, en liant la dérision de l'époque"à une dérision du langage et de la scène. Tout, au départ, déconcerte dans cet « antithéâtre »: pas de personnage au sens classique du terme, pas de psychologie, pas de caractères, pas d'intrigue, peu de motivations dans les allées et venues et les actes des personnages. La parole est mise à plat par des lieux communs, désarticulée par des coq-à-l'âne, obscurcie par des ellipses. Passent alors à la trappe la vérité, l'être, la logique, le discours, l'action et le sujet. « Le thème de la vie, rappelle Ionesco, c'est le rien », et les personnages de En attendant Godot o nt pour leitmotiv qu' « il n'y a rien à faire ». Mais trêve de philosophie : ces pièces d'avant-garde sont d'abord des spectacles et ne rencontrent le succès que dans la mesure où, rompant avec des codes réalistes épuisés, elles renouvellent le plaisir du spectateur. Les dramaturges du nouveau théâtre font leur le bon vieux principe de la théologie : credo quia absurdum «j'y c rois parce que c'est absurde ». Une fois balayés le réalisme, la vraisemblance et les règles de la psychologie, la place est libre pour de nouvelles formes de langage et de gestes : ainsi cette entrée inattendue dans En attendant Godot, d 'un homme, la corde au cou, tenu en laisse par un autre. Ce jeu à la fois inopiné et si évident, si déconcertant et si plausible, en dit soudain plus long sur la condition humaine que bien des grands monologues. A propos de l'oeuvre de Ionesco....ses contemporains s'expriment : « Je peux dire très exactement pourquoi je me plais au théâtre d'Eugène Ionesco. C'est parce que ses personnages nous ressemblent sans cesse, aux notables comme à moi, - de profil- et que c'est notre propre profil qu'il lance avec verve dans ces aventures imprévues, imprévisibles en apparence, et que nous reconnaissons soudain pour plus vraies encore que toutes celles qui ont pu nous arriver. Ce n'est pas un théâtre psychologique, ce n'est pas un théâtre symboliste, ce n'est un théâtre social, ni poétique ni surréaliste. C'est un théâtre qui n'a pas encore d'étiquette, qui ne figure encore sur aucun rayon de confection,- c'est un théâtre sur mesure ; mais je sens bien que je perdrais la face si je ne donnais pas un nom à ce théâtre. Il est pour moi un théâtre d'aventure, prenant ce mot dans le sens même où l'on parle de roman d'aventure. Il est théâtre de cape et d'épée, illogique comme l'est Fantômas, invraisemblable comme l'est l'Ile au Trésor, aussi irrationnel que les Trois mousquetaires. Mais comme eux poétique et burlesque, et exaltant, et comme eux passionnant. Il viole constamment, je le sais, « la règle du jeu ». Il est pourtant le contraire d'un théâtre tricheur.» Jacques Lemarchand, Préface à Ionesco, Théâtre Complet, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade « On rit du décalage entre les mots et les conduites, le naturel des conduites se heurte drôlement à la sottise des mots : on rit ainsi du naturel, de la sottise, mais bientôt également de la sottise d'un naturel qu'on ne peut renier. C'est alors que le rire se transforme en malaise : le spectacle est sur la scène, certes, mais n'est-il pas d'abord, tous les jours, en nous et autour de nous ? » Jean Pouillon, essayiste et philosophe, Les Temps moderne Faces et préfaces de Rhinocéros Eugène Ionesco J ANVIER 1 9 7 8 Les pages qui suivent ont été écrites un peu avant, un peu après, la création à Paris de Rhinocéros. Ces pages, donc, expriment ce que je croyais penser de ma pièce et du personnage central, Bérenger. Jean-Louis Barrault a fait de Bérenger un personnage à la fois dérisoire et tragique. Une sorte de Charlot. En effet, Jean-Louis Barrault a dit plu-sieurs fois que les personnages comiques et que les comédies expriment mieux la tragédie de l'homme que les tragédies et les personnages tragiques dans la littérature française. II s'appuyait, pour l'affirmer, sur de grands exemples: Le Misanthrope, L'Avare, Georges Dandin et d'autres pièces et personnages moliéresques qui se trouvent à la limite du comique et du dramatique. Les Allemands, eux, avaient joué la pièce autre-ment: pour eux, elle était tragique; pour eux, la rhinocérite c'était le nazisme et Bérenger un homme seul, impuissant, désarmé face à la montée du nazisme. C'est ainsi que l'ont vue aussi, les Roumains par exemple. En fait, Rhinocéros, publiée également en URSS mais que la censure n'a pas permis de représenter, a été comprise comme une pièce politique et a suscité des réactions politiques. Selon le point de vue des uns et des autres, le héros, anti-héros de la pièce, a été considéré tantôt comme un personnage courageux qui a la vaillance dans sa solitude de s'opposer à l'idéologie dominante, tantôt comme un petit bourgeois apeuré, impénétrable à l'évolution de l'Histoire, tantôt comme un personnage positif, tantôt comme un personnage négatif, un homme qui a raison de se réfugier dans la solitude, un homme qui a tort de se réfugier dans la solitude. Ce qui est certain, c'est que Bérenger déteste les totalitarismes. Pour certains, c'était à l'époque de la création, une hérésie. Mais le mouvement actuel des idées, le refus des idéologies qui au nom de l'homme se sont retournées contre l'homme, semble donner raison à Bérenger qui n'est pas moi, comme on l'a prétendu, car moi-même je parle, je me manifeste, je dis ce que j'ai à dire. Bérenger est ce que j'aurais pu être si j'avais été démuni de parole. J'espère que le temps viendra où les hommes vivront dans des démocraties réelles, qu'ils n'auront besoin ni de se soumettre aux collectivismes déshumanisants, dépersonnalisants, ni de se réfugier dans des tours d'ivoire ou de papier. À ce moment-là, des pièces comme Rhinocéros ne seront plus comprises. J'ai envie de proposer dès maintenant la dépolitisation de cette pièce. Pourquoi, en effet, comme le disait un critique, ne pas prendre cette pièce à la lettre, comme un conte fantastique où l'on imaginerait des villes où les hommes deviendraient vraiment des rhinocéros et non pas des rhinocéros symboliques? NOVEMBRE 1 9 6 0 [...] Rhinocéros est sans doute une pièce antinazie, mais elle est aussi surtout une pièce contre les hystéries collectives et les épidémies qui se cachent sous le couvert de la raison et des idées, mais n'en sont pas moins de graves maladies collectives dont les idéologies ne sont que des alibis: si l'on s'aperçoit que l'histoire déraisonne, que les personnages des propagandes sont là pour masquer les contradictions qui existent entre les faits et les idéologies qui les appuient, si l'on jette sur l'actualité un regard lucide, cela suffit pour nous empêcher de succomber aux « raisons >> irrationnelles, et pour échapper à tous les vertiges. Des partisans endoctrinés, de plusieurs bords, ont évidemment reproché à l'auteur d'avoir pris un parti anti-intellectualiste et d'avoir choisi comme héros un être plutôt simple. Mais j'ai considéré que je n'avais pas à présenter un système idéologique passionnel, pour l'opposer aux autres systèmes idéologiques et passionnels courants. J'ai pensé avoir tout simplement à montrer l'inanité de ces terribles systèmes, ce à quoi ils mènent, comme ils enflamment les gens, les abrutissent, puis les réduisent en esclavage. On s'apercevra certainement que les répliques de Botard, de Jean, de Dudard ne sont que des formules clés, les slogans des dogmes divers cachant, sous le masque de la froideur objective, les impulsions les plus irrationnelles et véhémentes. Rhinocéros est aussi une tentative de « démystification ». 1 0 JANVIER 1 9 6 0 Je me suis souvenu d'avoir été frappé au cours de ma vie par ce qu'on pourrait appeler le courant d'opinion, par son évolution rapide, sa force de contagion qui est celle d'une véritable épidémie. Les gens tout à coup se laissent envahir par une religion nouvelle, une doctrine, un fanatisme, enfin parce que les professeurs de philosophie et les journalistes à oripeaux philosophiques appellent le moment nécessairement historique ». On assiste alors à une véritable mutation mentale. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais, lorsque les gens ne partagent plus votre opinion, lorsqu'on ne peut plus s'entendre avec eux, on a l'impression de s'adresser à des monstres... -- À des rhinocéros? -- Par exemple. Ils en ont la candeur et la férocité mêlées. Ils vous tueraient en toute bonne conscience si vous ne pensiez pas comme eux. Et l'histoire nous a bien prouvé au cours de ce siècle que les personnes ainsi transformées ne ressemblent pas seulement à des rhinocéros, ils le deviennent véritablement. Or, il est très possible, bien qu'apparemment extraordinaire, que quelques consciences individuelles représentent la vérité contre l'histoire, contre ce qu'on appelle l'Histoire. II y a un mythe de l'histoire qu'il serait grand temps de « démythifier >> puisque le mot est à la mode. Ce sont toujours quelques consciences isolées qui ont représenté contre tout le monde la conscience universelle. Les révolutionnaires eux-mêmes étaient au départ isolés. Au point d'avoir mauvaise conscience, de ne pas savoir s'ils avaient tort ou raison. Je n'arrive pas à comprendre comment ils ont trouvé en eux-mêmes le courage de continuer tout seuls. Ce sont des héros. Mais dès que la vérité pour laquelle ils ont donné leur vie devient vérité officielle, il n'y a plus de héros, il n'y a plus que des fonctionnaires doués de la prudence et de la lâcheté qui conviennent à l'emploi ; c'est tout le thème de Rhinocéros. -- - Parlez-nous un peu de sa forme. -- Que voulez-vous que je vous en dise? Cette pièce est peut-être un peu plus longue que les autres. Mais tout aussi traditionnelle et d'une conception tout aussi classique. Je respecte les lois fondamentales du théâtre: une idée simple, une progression également simple et une chute. 1961 [ ...] Il s'agissait bien, dans cette pièce de dénoncer, de démasquer, de montrer comment le fanatisme envahit tout, comment il hystérise les masses, comment une pensée raisonnable, au départ, et discutable à la fois, peut devenir monstrueuse lorsque les meneurs, puis dictateurs totalitaires, chefs d'îles, d'arpents ou de continents en font un excitant à haute dose dont le pouvoir maléfique agit monstrueusement sur le « peuple » qui devient foule, masse hystérique. [...] JANVIER 1 9 6 4 [...] Je me demande si je n'ai pas mis le doigt sur une plaie brûlante du monde actuel, sur une maladie étrange qui sévit sous différentes formes, mais qui est la même, dans son principe. Les idéologies devenues idolâtries, les systèmes automatiques de pensée s'élèvent, comme un écran entre l'esprit et la réalité, faussent l'entendement, aveuglent. Elles sont aussi des barricades entre l'homme et l'homme qu'elles déshumanisent, et rendent impossible l'amitié malgré tout des hommes entre eux; elles empêchent ce qu'on appelle la coexistence, car un rhinocéros ne peut s'accorder avec celui qui ne l'est pas, un sectaire avec celui qui n'est pas de sa secte. [...] I n IONESCO, Eugène, Les faces et préfaces de Rhinocéros In Ionesco: Rhinocéros, cahier de la compagnie Madeleine Renaud J ean-Louis Barrault n°97, 1978, p 67-92 Interview du transcendant satrape Ionesco par lui-même ALTER EGO. -- Bon. Racontez-moi, alors, tout simplement, le sujet de votre pièce. EGO. -- Non !.... Cette question n'est pas intéressante. II est difficile, d'ailleurs, de raconter une pièce. La pièce est tout un jeu, le sujet n'en est au prétexte, et le texte n'en est que la partition. ALTER EGO. -- Dites-nous-en quand même quelque chose !.... EGO. -- Tout ce que je puis vous dire, c'est que Rhinocéros est le titre de ma pièce, Rhinocéros. Aussi, que dans ma pièce Rhinocéros, il est question de beaucoup de rhinocéros; que la « Biscornuité » caractérise certains d'entre eux: que l'« Unicornuité » caractérise les autres; que certaines mutations psychiques et biologiques peuvent parfois se produire qui bouleversent... ALTER EGO. (bâillant). -- Vous allez ennuyer les gens ! EGO. -- Vous ne vous imaginez tout de même pas que je vais les distraire ! Je fais un théâtre didactique. ALTER EGO. -- Vous m'étonnez. N'étiez-vous pas, récemment encore, l'ennemi juré de ce genre de théâtre? EGO. -- On ne peut pas faire du théâtre didactique lorsqu'on est ignorant. J'étais ignorant, au moins de certaines choses, il y a quelques mois encore. Je me suis mis au travail. Maintenant, tout comme le Bon Dieu, le Diable, M. Sartre, et Pic de la Mirandole, je sais tout... tout... tout... Et beaucoup d'autres choses encore. Ce n'est, en effet, que lorsqu'on sait tout que l'on peut être didactique. Mais vouloir être didactique sans tout connaître, serait de la prétention. Ce n'est pas le cas d'un auteur! ALTER EGO. -- Vous savez tout, vraiment? EGO. -- Bien sûr. Je connais, par exemple, toutes vos pensées. Que savez-vous que je ne sache pas? ALTER EGO. -- Ainsi donc, vous écrivez un théâtre didactique, un théâtre anti-bourgeois ? EGO. -- C'est cela même. Le théâtre bourgeois, c'est un théâtre magique, envoûtant, un théâtre qui demande aux spectateurs de s'identifier avec les héros du drame, un théâtre de la participation. Le théâtre antibourgeois est un théâtre de la non-participation. Le public bourgeois se laisse engluer par le spectacle. Le public non bourgeois, le public populaire, a une autre mentalité: entre les héros et la pièce qu'il voit, d'une part, et lui-même, d'autre part, il établit une distance. Il se sépare de la représentation théâtrale pour la regarder lucidement, la juger. ALTER EGO. -- Donnez-moi des exemples. EGO. -- Voici: on joue, en ce moment, à l'Ambigu, Madame Sans-Gêne, devant des salles archi-pleines. C'est un public d'intellectuels bourgeois, un public qui « participe ». ALTER EGO. -- Comment cela ? EGO. -- Les spectateurs s'identifient aux héros de la pièce. Dans la salle, on entend : « Vas-y, mon gars! », « T'as bien fait >4 « Tu l'as eu! » et ainsi de suite. Un public populaire est lucide, il ne pourrait avoir tant de naïveté. Jusqu'à nos jours, d'ailleurs, tout le théâtre a toujours été écrit par des bourgeois, pour des bourgeois, qui écartaient systématiquement le public populaire lucide. Vous avez lu, sans doute, comme moi, Le Petit Chose d'Alphonse Daudet. Vous vous souvenez que Le Petit Chose, devenu acteur, faisait partie d'une troupe

« Le théâtre de l'absurde Dans les ruines de l'après guerre naît un théâtre qui se moque allègrement de toutes nos tragédies.

Aux antipodes de l'engagement.

Tiens, il est neuf heures, remarque Mme Smith au tout début de la Cancatrice chauve, au moment où la pendule vient de frapper dix-sept coups.

Une chose au moins est sûre, en ce début des années 50, les petites anti-pièces de théâtre de Ionesco, Adamov et Beckett évitent soigneusement d'être de leur temps.

Issue de la Résistance, de ses espoirs et de ses aigreurs, la IVème République est vite entrée dans la guerre froide, la crise de l'empire colonial, la peur nucléaire.

Le parti de Moscou et celui de Washington se partagent les esprits.

Les idéologies sont en pleine forme et le désespoir lui-même est solidement structuré.

Au Quartier latin, les débats entre chrétiens, marxistes et existentialistes font salle comble, débordant souvent sur les trottoirs...

A ceux qui sortent de l'expérience de la guerre (Auschwitz, Hiroshima) avec un violent sentiment de l'absurdité de la condition humaine, Camus et Sartre proposent des modèles de comportement : une attitude de dignité grise pour le premier, un engagement « quand même » pour le second.

Sur scène, dans un cas comme dans l'autre, le dialogue permet au moins de continuer à célébrer la puissance des mots face au chaos des choses.

Ionesco, Adamov et Beckett rompent en faisant remonter ce chaos du monde jusque dans la parole et le jeu des acteurs, en liant la dérision de l'époque"à une dérision du langage et de la scène.

Tout, au départ, déconcerte dans cet « antithéâtre »: pas de personnage au sens classique du terme, pas de psychologie, pas de caractères, pas d'intrigue, peu de motivations dans les allées et venues et les actes des personnages.

La parole est mise à plat par des lieux communs, désarticulée par des coq-à-l'âne, obscurcie par des ellipses.

Passent alors à la trappe la vérité, l'être, la logique, le discours, l'action et le sujet.

« Le thème de la vie, rappelle Ionesco, c'est le rien », et les personnages de En attendant Godot ont pour leitmotiv qu' « il n'y a rien à faire ».

Mais trêve de philosophie : ces pièces d'avant-garde sont d'abord des spectacles et ne rencontrent le succès que dans la mesure où, rompant avec des codes réalistes épuisés, elles renouvellent le plaisir du spectateur.

Les dramaturges du nouveau théâtre font leur le bon vieux principe de la théologie : credo quia absurdum «j'y crois parce que c'est absurde ».

Une fois balayés le réalisme, la vraisemblance et les règles de la psychologie, la place est libre pour de nouvelles formes de langage et de gestes : ainsi cette entrée inattendue dans En attendant Godot, d'un homme, la corde au cou, tenu en laisse par un autre.

Ce jeu à la fois inopiné et si évident, si déconcertant et si plausible, en dit soudain plus long sur la condition humaine que bien des grands monologues.. »

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