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Rédiger la dissertation: méthodologie

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

 
• L'INTRODUCTION
Durée : entre 1O minutes et 1/4 d'heure
Quand rédiger l'introduction ?
On a coutume de dire que l'introduction doit être rédigée « à la fin «, lorsque le travail à faire au brouillon s'achève et qu'on a déjà une bonne vision d'ensemble de la dissertation.
Le conseil n'est pas mauvais. D'une part, vous éviterez ainsi les
« douleurs de l'enfantement « : se mettre immédiatement en quête d'une introduction, c'est prendre le risque de balbutier, de chercher ses mots avant d'avoir quelque chose à dire, bref de faire inutilement plu¬sieurs essais d'introduction. D'autre part, vous échapperez au pire défaut des introductions : la paraphrase du sujet. En effet, après une heure et plus de réflexion, on est capable de mettre en forme cette entrée en matière qu'est l'introduction.
Mais vous pouvez aussi écrire l'introduction dès que vous avez lu, c'est-à-dire étudié et compris le sujet. Vous avez alors tous les éléments d'une bonne introduction. Reportez-vous au chapitre Lire et étudier le sujet, en particulier au point 4, p. 62-65.
Ce conseil est plus stratégique que le précédent. D'une part, les élé¬ments fournis par l'étude du sujet sont encore « chauds « : autant les utiliser tout de suite. D'autre part, une fois l'introduction rédigée au brouillon, l'esprit est libéré de tout problème de commencement et peut ainsi se consacrer à l'élaboration du corps du devoir (l'argumentation). Toutefois, par prudence, ne recopiez l'introduction « au propre « que lorsque vous en aurez fini avec le « bâti « de la dissertation : des
« retouches « peuvent, au fil de la réflexion, s'avérer nécessaires, ou des
« corrections de tir « permettant une meilleure « attaque « du sujet. Quoi qu'il en soit, il est bon de se mettre au travail en disposant, dès que possible, d'une introduction.
L'introduction doit en être une. Elle en est une si elle :
— éveille l'intérêt du lecteur et lui donne envie de lire la suite du devoir ;
— met le lecteur sur la voie sans lui livrer tout de go le résultat auquel le devoir entend parvenir.
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Mauvaises introductions
Il y a donc deux écueils à éviter :
1) l'introduction qui ne dit rien ;
2) l'introduction qui dit déjà tout.
1) L'introduction qui ne dit rien se présente essentiellement sous trois formes dans les copies de bac :
a) L'introduction qui commence immédiatement par l'énoncé du sujet et se contente d'annoncer une réflexion sur le sujet. Exemple : Le correcteur trouve des séries de copies qui débutent ainsi :
b) c) d) « Pourquoi s'intéresser au temps ? C'est cette ques¬tion que nous allons traiter... « (Suit alors une vague indication de plan.)
INTRODUCTION INUTILE
 
e) L'introduction qui commence par la formule ultra-générale : « De tous temps, les hommes... «, et qui fait surgir artificiellement le sujet au moyen d'un « mais « ou d'un « alors « sans valeur logique. C'est l'intro¬duction la plus répandue, l'introduction « magique « dans laquelle le problème vient sur la page comme un diable sorti d'une boîte. Cette introduction peut ne rien dire et être néanmoins bavarde, emphatique (emphase = vide boursouflé). Exemple (sujet : « Comment définir le temps ? «) :
f) g) h) « Le Temps... Depuis le paléolithique jusqu'à l'apocalyptique, les heures frénétiques qui défilent auront toujours désappointé le moral des mortels. Alors, quelle est cette chose qui, telle une puissance invincible, soumet à ses volontés tous les sujets ? «


« Mauvaises introductions Il y a donc deux écueils à éviter : 1) l'introduction qui ne dit rien ; 2) l'introduction qui dit déjà tout.

1) L'introduction qui ne dit rien se présente essentiellement sous trois formes dans les copies de bac : a) L'introduction qui commence immédiatement par l'énoncé du sujet et se contente d'annoncer une réflexion sur le sujet.

Exemple: Le correcteur trouve des séries de copies qui débutent ainsi : INTRODUCTION INUTILE « Pourquoi s'intéresser au temps ? C'est cette ques­ tion que nous allons traiter ...

» (Suit alors une vague indication de plan.) b) L'introduction qui commence par la formule ultra-générale : « De tous temps, les hommes ...

», et qui fait surgir artificiellement le sujet au moyen d'un« mais »ou d'un« alors »sans valeur logique.

C'est l'intro­ duction la plus répandue, l'introduction « magique » dans laquelle le problème vient sur la page comme un diable sorti d'une boîte.

Cette introduction peut ne rien dire et être néanmoins bavarde, emphatique (emphase = vide boursouflé).

Exemple (sujet : « Comment définir le temps ? ») : INTRODUCTION « BÉB~TE » « Le Temps...

Depuis le paléolithique jusqu'à l'apocalyptique, les heures frénétiques qui défilent auront toujours désappointé le moral des mortels.

Alors, quelle est cette chose qui, telle une puissance invincible, soumet à ses volontés tous les sujets ? » Le « alors » n'est guère convaincant : on ne voit pas très bien com­ ment, du « moral désappointé des (pauvres) mortels (que nous sommes) », on passe au problème philosophique de la définition du temps.

En tout cas, le début allégorique (le Temps) de cette copie laisse mal augurer de la suite : à le lire, on n'a pas le sentiment que la réflexion s era rigoureuse.

Dans ce type d'introduction, le « mais » (ou le « alors », parfois le « donc ») a une valeur purement rhétorique : « Tiens, à ce propos (ou au fait), puisqu'on parle du temps, comment le définir ? » c) L'introduction qui commence par une citation (ou référence) inu­ tile, maladroite ou inadéquate au sujet.

Certes, on peut commencer une dissertation philosophique par une citation ou une référence, mais à condition que celle-ci ne soit pas gra­ tuite et qu'elle permette vraiment de conduire au sujet.

Une belle cita- 107. »

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