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Les voyages du défunt dans l'au-delà

Publié le 29/08/2014

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Le défunt est introduit au­près du dieu par Anubis, puis récite la rituelle déclaration d'innocence : « Je n'ai pas tué, je n'ai pas ordonné de tuer, je n'ai fait de la peine à personne, etc. «. S'il est dé­claré « juste «, il est accueilli parmi les « bienheureux

Un autre type de voyage pos­thume attend aussi le mort,

et tout particulièrement Pha­raon. Une fois dans l'au-delà, le roi défunt doit accompa­gner le soleil dans sa course céleste le jour et dans son pé­riple souterrain la nuit. Mon­té sur la barque de Ré, il lui porte assistance dans son combat quotidien contre le serpent Apopis, représentant des forces du chaos, qui,

chaque matin, cherche à em­pêcher le soleil de se lever. La visite nocturne de l'astre du jour dans le monde souter­rain était était très attendue des morts qui y séjournaient et qui profitaient ainsi, la nuit, des rayons vivifiants de Ré. Là encore, le défunt royal accompagne le dieu. C'est d'ailleurs ce voyage qui est raconté, heure après heure (les douze heures de la nuit), dans la décoration de certai­nes tombes royales du Nou­vel Empire (Livre de l'Arn-douat ou Livre de ce qu'il y a dans la Douat - le séjour sou­terrain des morts -, Livre des Cavernes, Livre des Portes).

« dérive d'une pratique très an­ cienne.

On sait en effet que dès la J•• dynastie, vers 3150 avant J.-C., le cortège funé ­ raire royal partait de la capi­ tale (peut-être déjà Mem­ phis) vers Bouto (ville sainte du Delta), où le roi défunt de­ vait rendre hommage à ses ancêtres, les anciens chefs de la cité.

Il visitait aussi Saïs (dans le Delta) et Héliopolis, avant de regagner sa nécro­ pole, où des danseurs l'ac­ cueillaient.

Ce rite était-il réel sous la 1•• dynastie, ou était-il déjà simplement mimé sur place dans la nécropole? Il apparaît en effet, en tout cas pour les particuliers, que, dans certaines tombes du Moyen et du Nouv el Empire, il fait référence à un voyage symbolique du défunt (peut­ être lui aussi mimé lors des funérailles?).

Dans le cas d'un particulier, il était difficile de faire voya- ger la momie plusieurs jours sur le Nil.

Les textes et les re­ présentations nous appren­ nent cependant comment les choses devaient se dérouler : « Faire les parcours vers le nord, suivre jusqu'à Saïs, che­ miner vers le nord jusqu'aux portes de Bouto, aller jus­ qu'au château de...

>>.

Il s'agissait pour le défunt de quitter sa tombe et de navi ­ guer sur le fleuve.

Une fois dans le Delta, son embarca ­ tion était halée le long d'un canal qui le menait directe-. »

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