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Aristote: Une pratique aristocratique, Principe unique, réalisations multiples, Nature de la vertu

Publié le 23/03/2015

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aristote

Rien n'est plus caractéristique de la morale d'Aristote que le sommet de son échelle de valeur. Tandis que chez Platon, l'homme qui est sorti de la caverne pour contempler les idées retourne auprès de ses compa-gnons toujours prisonniers, joignant ainsi à l'activité de la connaissance celle de la politique, Aristote reste dans les hauteurs où l'ont amené l'étude, sans souci de la cité. En cela il annonce une orientation nouvelle dans la philosophie, et tout particulièrement dans le domaine de la morale.

Vertus éthiques, vertus dianoétiques

aristote

« Mais quel est le bonheur spécifique de l'homme, c'est-à-dire quelle est sa finalité propre, ce qui le distingue entre tous les êtres ? C'est son activité raisonnable.

Aussi la vertu humaine consiste-t-elle à exercer parfaitement cette activité.

Mais le problème est que ceci peut recou­ vrir un très grand nombre d'actions différentes selon la place que l'on occupe.

Il existe donc une multitude de formes de la vertu : la vertu de l'homme est différente de celle de la femme ; la vertu du riche est spé­ cifique, de même que celle du pauvre.

Il ne saurait exister de règles générales.

Il convient au contraire d'introduire toutes sortes de diffé­ rences pour déterminer « quand il faut agir, dans quel cas, à L'égard de qui, en vue de quoi et de quelle manière 32 ».

On reconnaît là un chemi­ nement familier de la pensée d'Aristote, la catégorisation.

Nature de la vertu Qu'est-ce que l'exercice de la raison dans l'action ? C'est là une ques­ tion qui revient à s'interroger sur la nature de la vertu dans l'action de l'homme.

En premier lieu, la vertu est un exercice volontaire : c'est pourquoi ceux qui se contentent d'obéir aux lois par crainte ne peuvent prétendre à la vertu.

La justice, c'est réaliser volontairement une action juste: mieux même, c'est y trouver du plaisir.

Plus précisément, la nature de la vertu tient, en toutes choses, à la juste mesure.Ainsi Aristote prend-il dans la nature l'exemple du médecin qui sait que la santé tient à une juste moyenne dans les corps entre le chaud et le froid ; dans l'art, il cite l'architecte ou l'artiste qui recher­ chent l'équilibre des parties pour parvenir à une totalité harmonieuse.

La nature et l'art sont de bons modèles pour l'action vertueuse, qui doit chercher à atteindre le milieu juste en toutes choses.

Il n'existe pas, en matière de morale, de milieu absolu: il est toujours relatif.Ainsi, si l'on cherche à atteindre cette vertu moyenne entre la témérité et la crain­ te qu'est le courage, il est nécessaire d'encourager le timide et de réfré­ ner les ardeurs de l'audacieux.

De même la générosité chez le riche et chez le pauvre ne saurait être la même.

Elle doit garder le juste milieu entre la prodigalité et l'avarice, et ce milieu est différent chez les deux.

On voit que la vertu est une disposition à l'action.

Contrairement aux morales modernes, la morale aristotélicienne n'accorde que peu de place à la question de l'intention de l'acte.

La réalisation seule compte: « les intentions sont invisibles et L'injuste se vante Lui aussi de sa volonté de justice.

» 32.

Ethique, Il, 7.

-65 -. »

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