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l'art

Publié le 21/09/2013

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« L'art est un anti-destin « André Malraux. Le mot art vient du latin « ars « lui-même dérivé du mot grec « technê «, qui signifie à la fois la technique (l'art de ?), la création artistique ou même dans son sens le plus poussé, la recherche du beau (l'art pour l'art ?). On notera d'ailleurs les liens étroits qui unissent le beau et l'art, lien visible quand on observe une ?uvre d'art, car on utilise son jugement du beau pour déterminer de la qualité de l'?uvre. L'art, création de l'artisan, c'est-à-dire celui qui maîtrise l'art, ou de l'artiste, qui lui a le talent nécessaire, est une superposition ou même une substitution à la nature ; création humaine elle tend à transformer l'état de nature en état de culture. Le terme servir renvoi au nom serviteur ; quel est sa fonction ? Il est au service de, et par définition, est d'accomplir des tâches pour son maître : on peut de la sorte le comparer à un valet, ou un domestique. S'interroger sur « à quoi sert l'art ? «, c'est donc se demander si l'art apporte quelque chose d'utile à son maître, si il vient combler ses désirs ; si il est d'une utilité quelconque dans la maison humaine, ou si il n'est pas vital à quelques postes qu'il soit. (Il s'agit du « quoi « de l'énoncé). Il nous conviendra donc d'étudier « en quoi l'art est il utile ? « car de cette réponse découlera la solution à notre interrogation première. Nous étudierons donc dans un premier temps la critique de l'art, où on en vient à la considérer comme inutile, puis dans un second temps ce qui fait que l'art perdure dans le temps ; quel son ses apports à l'homme et à la société. Nous commencerons notre analyse par « l'inutilité « de l'art. Il s'agit de briser un tabou, car il est aujourd'hui clairement mal vu, au risque d'être traité de butor, de dire que « l'art ne sert à rien «. Pourtant c'est le point de vue de plusieurs philosophes, et non des moindres : Platon et Marx jugent, à leur manières de la futilité de l'art pour l'homme et la société. Ainsi, Platon, dans « La République « dit : « L'art est bien éloigné du vrai, et c'est apparemment pour cette raison qu'il peut façonner toutes choses : pour chacune en effet, il n'atteint qu'une petite partie, et cette partie n'est elle-même qu'un simulacre (elle ...

« peintre, il trompera les enfants et les gens qui n’ont pas toutes leurs facultés (…) parce   que ce dessin leur semblera le menuisier r éel. » Platon situe ainsi l’art du c ôté du « non savoir » car il s’agit d’une imitation du r éel ;   l’imitation est immanquablement d éfectueuse, et l’œuvre qui en ressort, n’est que la   repr ésentation d’une imitation d éfectueuse : elle ne peut donc nous offrir aucune   connaissances. Ainsi, dans « La R épublique » Platon souhaite interdire l’acc ès à la Cit é   aux artistes, car ils ne « servent »  à rien, n’ étant que des illusionnistes sans raison d’ être. L’art n’a pas, dans le syst ème platonicien, de valeur, car Platon consid ère l’art comme le   concept de l’image (il y a le monde des id ées, et celui des repr ésentations, des images,   d ériv és de l’original, en moins bien) : il part donc du principe que toute production   artistique n’est que le d édoublement superflus d’une r éalit é déjà existante. Ainsi, Platon   condamne l’art comme un vecteur de savoir et d’enrichissement personnel, car l’art   n’apporte qu’une p âle copie de ce qui existe. Marx lui, adopte un point de vue diff érent, ne consid érant pas n écessairement l’art comme   une copie blafarde du r éel, mais comme une production. Il n’y a pas un « esprit de   cr éativit é artistique », mais uniquement une r éalit é mat érielle : l’art est uniquement une   marchandise. « En ce qui concerne l’art on sait que certaines  époques de floraison artistique ne sont   nullement en rapport avec l’ évolution g énérale de la soci été, ni donc avec le   d éveloppement de la base mat érielle qui est comme l’ossature de son organisation.

  (…)Mais la difficult é n’est pas de comprendre que l’art grec et l’ épop ée sont li ées  à   certaines formes du d éveloppement social, la difficult é, la voici : ils nous procurent encore   une jouissance artistique et  à certains  égards ils servent de norme, ils nous sont un   mod èle inaccessible… … Un homme ne peut redevenir enfant sans  être pu éril. Mais ne   se r éjouit­il pas de la na ïvet é de l’enfant et ne doit­il pas lui­m ême s’efforcer  à un niveau   plus  élev é de reproduire sa v érité? » L’art est en fait « consomm é » au m ême titre que tous les autres biens de productions afin   de nous procurer une conception d écal ée de notre  époque, cr éant donc ce « mod èle   inaccessible » ; l’art est une marchandise qui r épond  à un besoin,  à une envie de   consommer le r êve, et de faire retourner l’homme  à son  état « pu éril » : l’art n’a en ce   sens rien d’utile, car  évalu ée comme n’importe quel autre bien il est  évalu é financi èrement   et quantitativement, ce qui s’oppose  à sa nature profonde. Il devient donc absurde ; par  . »

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