l'art
Publié le 21/09/2013
Extrait du document
«
peintre, il trompera les enfants et les gens qui n’ont pas toutes leurs facultés (…) parce
que ce dessin leur semblera le menuisier r
éel. »
Platon situe ainsi l’art du c
ôté du « non savoir » car il s’agit d’une imitation du r éel ;
l’imitation est immanquablement d
éfectueuse, et l’œuvre qui en ressort, n’est que la
repr
ésentation d’une imitation d éfectueuse : elle ne peut donc nous offrir aucune
connaissances. Ainsi, dans « La R
épublique » Platon souhaite interdire l’acc ès à la Cit é
aux artistes, car ils ne « servent »
à rien, n’ étant que des illusionnistes sans raison d’ être.
L’art n’a pas, dans le syst
ème platonicien, de valeur, car Platon consid ère l’art comme le
concept de l’image (il y a le monde des id
ées, et celui des repr ésentations, des images,
d
ériv és de l’original, en moins bien) : il part donc du principe que toute production
artistique n’est que le d
édoublement superflus d’une r éalit é déjà existante. Ainsi, Platon
condamne l’art comme un vecteur de savoir et d’enrichissement personnel, car l’art
n’apporte qu’une p
âle copie de ce qui existe.
Marx lui, adopte un point de vue diff
érent, ne consid érant pas n écessairement l’art comme
une copie blafarde du r
éel, mais comme une production. Il n’y a pas un « esprit de
cr
éativit é artistique », mais uniquement une r éalit é mat érielle : l’art est uniquement une
marchandise.
« En ce qui concerne l’art on sait que certaines
époques de floraison artistique ne sont
nullement en rapport avec l’
évolution g énérale de la soci été, ni donc avec le
d
éveloppement de la base mat érielle qui est comme l’ossature de son organisation.
(…)Mais la difficult é n’est pas de comprendre que l’art grec et l’ épop ée sont li ées à certaines formes du d éveloppement social, la difficult é, la voici : ils nous procurent encore une jouissance artistique et à certains égards ils servent de norme, ils nous sont un mod èle inaccessible… … Un homme ne peut redevenir enfant sans être pu éril. Mais ne se r éjouitil pas de la na ïvet é de l’enfant et ne doitil pas luim ême s’efforcer à un niveau plus élev é de reproduire sa v érité? » L’art est en fait « consomm é » au m ême titre que tous les autres biens de productions afin de nous procurer une conception d écal ée de notre époque, cr éant donc ce « mod èle inaccessible » ; l’art est une marchandise qui r épond à un besoin, à une envie de consommer le r êve, et de faire retourner l’homme à son état « pu éril » : l’art n’a en ce sens rien d’utile, car évalu ée comme n’importe quel autre bien il est évalu é financi èrement et quantitativement, ce qui s’oppose à sa nature profonde. Il devient donc absurde ; par . »
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