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L'artiste doit-il écouter son instinct ou sa raison ?

Publié le 02/10/2013

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Comment pourrions-nous, dans un premier temps, définir le mot instinct ? La consultation d'un dictionnaire permet de décliner ses différentes acceptions: impulsion a priori, il désigne une tendance innée, puissante, commune à tous les individus d'une même espèce; en ce sens, il exclut la notion d'originalité, mais aussi toute idée de progrès dans le temps. Précisons donc le sens à donner au mot instinct.

« dans une impulsion irréfléchie? A priori, il semble légitime de reconnaître au génie un don naturel, une aptitude innée et donc ne relevant pas de l'apprentissage.

Cependant, ce commentaire ne saurait épuiser notre analyse du processus créatif et il conviendra de préciser quelle place l'instinct doit prendre dans le mécanisme de production esthétique.

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L'analyse: l'artiste doit suivre son instinct Comment pourrions-nous, dans un premier temps, définir le mot instinct? La consultation d'un dictionnaire permet de décliner ses différentes acceptions: impulsion a priori, il désigne une tendance innée, puissante, commune à tous les individus d'une même espèce; en ce sens, il exclut la notion d'originalité, mais aussi toute idée de progrès dans le temps.

Précisons donc le sens à donner au mot instinct.

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Définition de l'instinct : faculté a priori Ce terme renvoie à une faculté innée.

En ce sens, la notion d'instinct désigne les facultés que l'artiste possède a priori en dehors de toute expérience concrète et formelle de son art.

De manière générale, chacun s'accorde à penser qu'on ne fait pas de l'art avec des recettes, des procédés élaborés par une intelli­ gence pure.

li n'est que de lire, par exemple, la nouvelle de Bal­ zac intitulée «Le Chef-d'œuvre inconnu», portée à l'écran sous le titre La Be!/e Noiseuse.

Le héros, le peintre Frenhofer, succombe à l'erreur de l'idéalisme: pur intellectuel, il forge un projet tout à fait décalé par rapport à la réalité sensible.

li croit possible de formaliser les règles de production artistique afin d'atteindre une forme d'absolu.

La folie de ce projet éclate à l'évidence car vouloir théoriser l'idéal constitue une impossibi­ lité en soi.

L'échec de Frenhofer signale l'impuissance de l'artiste, quelque génial qu'il soit en l'occurrence, à se méta­ morphoser en machine pensante.

Nous retrouvons, ici, la conception romantique de l'inspira­ tion que reprendront Baudelaire («Le génie n 'est que /'enfance retrouvée à volonté»), ou Rimbaud, pour qui le poète est un. »

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