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commentaire philosophique : Logique de la philosophie, Eric Weil

Publié le 20/12/2017

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ESTEVE Philosophie Ts1 Arthur Eric Weil : Logique de la philosophie, Vrin, 1967, pp7-8 « L’homme est un être comme les autres, un être vivant ; mais tout en étant comme les autres, il n’est pas seulement comme les autres. Il a des besoins, mais il a encore des désirs, c’est-à-dire, des besoins qu’il a formés lui-même, qui ne sont pas dans sa nature, mais qu’il s’est donnés. L’instinct sexuel se trouve chez lui comme chez tous les animaux ; mais il ne se contente pas de la possession du partenaire, il veut encore être aimé par celui-ci. Comme tout organisme, il a besoin de nourriture et ne peut se nourrir que de certaines substances ; mais il ne lui suffit pas d’assouvir sa faim, il transforme ce que lui offre la nature. Il lutte avec ses congénères pour son habitat, […] pour la nourriture ; mais ce n’est pas assez pour lui d’avoir chassé le concurrent, l’adversaire ; il veut le détruire ou le forcer à se soumettre à lui et à reconnaître sa maîtrise et sa domination, à faire à sa place ce que, jusqu’ici, il avait fait lui-même, à transformer ce que la nature présente immédiatement à l’homme, à chercher, produire, préparer la nourriture, la maison, à garder les femmes, à élever les enfants.En somme, l’homme ignore ce qu’il veut. Mais il sait très bien ce qu’il ne veut pas : […] l’homme n’est pas ce qu’il est […] parce qu’il ne veut pas être ce qu’il est, parce qu’il n’est pas content d’être ce qu’il est, d’avoir ce qu’il est. Il est l’animal qui parle, un des animaux qui parlent, mais il est le seul animal qui emploie son langage pour dire Non. » Commentaire philosophique du texte Dans cet extrait de la logique de la philosophie, Eric Weil développe une réflexion sur l'opposition entre l'homme et la nature. Il soulignera le rapport naturel et logique entre l'homme et l'animal qui reste par définition le besoin; tout ce qui concerne les actions déterminées biologiquement, physiologiquement dont l'être vivant est dépendant et dont il ne pourrait vivre sans ( fonction nourricière, fonction reproductive etc...). Toutefois il considère homo sapiens sapiens, comme un être évolué qui a surpassé cette notion de besoin pour la transformer en désir; tout ce qui concerne tout ce que l'homme souhaite avoir mais qui ne sont pas essentiels à sa survi...
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« opposant par sa conscience voulant se libérer des normes naturelles.

C'est en 3 parties que Weil nous expose sa thèse, la première rappellera les différences entre le besoin et le désir. «L'homme...»L1 à «...donnés»L5 La seconde démontrera comment l'homme a transformé ses besoins naturels: «L'instinct sexuel...» L5 jusqu'à «...élever les enfants». La dernière partie de ce texte exprimera le potentiel de l'homme à penser sur son être, à exprimer son point de vue. «En somme...»L16 jusqu'à «...pour dire Non»L20. Dés la première phrase qui constitue entièrement la première partie, l'auteur exprime l’ambiguïté du genre humain.

Il prouve que l'homme est nature «L'homme est un être comme les autres, un être vivant» et aussi culture «mais tout en étant comme les autres, il n'est pas comme les autres(...)des besoins qu'il a formés lui-même, qui ne sont pas dans sa nature , mais qu'il s'est donnés.» Cette phrase basée sur l'opposition suppose que l'homme a modifié sa nature par sa culture.

«Les besoins fondés par lui même» sont des besoins socialement et historiquement déterminés, ils ne sont en aucun cas les mêmes que ceux du premier homme sur Terre.

Le mot «désir» est significatif du fait que l'homme par sa détermination et sa culture a été formé à en demander plus, à ne plus se satisfaire de ses besoins naturels.

Toutefois, l'auteur insiste sur le fait que l'homme est de base un être qui tire ses origines de la nature, un être qui reste un être vivant «comme tous les autres»(l2), un être qui né, qui meurt, se se nourri, qui se reproduit, qui a un corps et des besoins naturels qu'il a doit assouvir afin de prolonger la vie de son espèce et de lui-même.

Ces besoins ne sont pas propres à lui, puisqu'ils sont propres à tous les êtres vivants.

On peut ici citer des exemples de besoins naturels comme se nourrir, se reproduire, se défendre, qui sont bien loin des besoins formés par l'homme comme le fait d'avoir une voiture, des vêtements qui sont en réalité une preuve sociale pour se démarquer des autres hommes, pour se donner une image d'un être vivant différents des autres.

Cette première partie sert alors d'entame à une réflexion plus profonde basé sur l'association de besoins naturels et de leurs désirs associés ou de leurs besoins formés par l'homme. L'auteur nous propose par exemple une association entre l'instinct sexuel et la possession du partenaire ainsi que le sentiment d'amour.

La phrase «L'instinct sexuel se trouve chez lui. »

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