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Commentaire Sciences Et Connaissances

Publié le 07/01/2014

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D’ou viennent nos connaissances ? Cette question a été beaucoup débattue par les philosophes, Descartes, Locke et Leibniz ayant été des acteurs majeurs de ce débat au XVIIème siècle. Dans le texte qui nous est proposé, Leibniz s’interroge sur le rôle que jouent nos expériences sensibles dans l’acquisition des connaissances. Ce texte, qui constitue la préface des Nouveaux essais sur l’entendement humain, rédigés en 1703 mais publiés à titre posthume 50 ans après sa mort, est une réponse à Locke, auteur d’un Essai sur l’entendement humain. Leibniz explique sa propre conception du sujet : après avoir montré que les sens sont nécessaires pour nos connaissances mais qu’ils ne sont pas suffisants, il s’interroge sur les notions de vérité et de nécessité universelle. Le texte pose donc finalement la question de l’origine des connaissances, l’auteur se demandant d’où elles viennent.   Dans un premier temps nous allons voir que les sens nous apportent un certain type de connaissances, dans un deuxième qu’ils ne suffisent pas pour accéder à la vérité universelle et dans un dernier que les sens sont malgré tout indispensables à l’élaboration des connaissances.       Comme le souligne Leibniz à la ligne 1, les sens sont « nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles ». En effet, les sens sont la fonction de notre rapport au monde et à nous-mêmes. On entend par « sens », la fonction de notre esprit qui nous met en présence et en relation directe et sans intermédiaire avec les réalités du monde, nous les fait constater et enregistrer passivement, sans rien y ajouter, sans rien y mettre de nous-mêmes. Les sens sont la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût, ils permettent de sentir et de percevoir. Outre que nous semblons partager cette fonction avec les animaux, elle est présente dès la naissance. Le monde se rend ainsi présent à nous-mêmes sans que nous n'ayons rien à faire, de telle sorte que les sens nous fournissent des connaissances de la façon la plus simple et la plus naturelle ; ils nous mettent en relation d’expérience directe avec des objets réels.   De plus, nous apprenons beaucoup par le contact, la participation, l'immersion. Nous n'en avons d'ailleurs pas toujours une conscience claire, notamment dans notre formation première. Quand on apprend quelque chose parce qu'on en entend parler, parce qu'on en lit l'annonce ou parce que l'on en voit une représentation graphique, c'est bien par le canal des sens comme l’ouïe ou la vue que l'on en prend connaissance. Tout ce qui touche à nos comportements, comme la manière de manger, d'habiter, d'aimer, de se comporter en société s’apprend par le contact avec les autres, par imitation, par imprégnation. Le simple fait de vivre avec d'autres et de les regarder nous apprend quantité de choses et constitue un savoir, un savoir-faire, un savoir-vivre. C’est pourquoi, la sensation et la perception peuvent être considérées comme des connaissances dans la mesure où elles sont plus qu'une impression qui affecte le sujet.   Toutefois, les connaissances fournies par les sens ne sont pas nécessairement des connaissances vraies et peuvent être sujettes à l’illusion. Par exemple, dans le désert, on croit voir une oasis et ce n’est qu’un mirage : on l’a pourtant vue. Il faut donc élaborer un moyen, une méthode pour distinguer entre les illusions fournies par les sens et les connaissances objectives fournies par eux. C'est de l'élaboration scientifique et tech...

« relation d'expérience directe avec des objets réels.   De plus, nous apprenons beaucoup par le contact, la participation, l'immersion.

Nous n'en avons d'ailleurs pas toujours une conscience claire, notamment dans notre formation première.

Quand on apprend quelque chose parce qu'on en entend parler, parce qu'on en lit l'annonce ou parce que l'on en voit une représentation graphique, c'est bien par le canal des sens comme l'ouïe ou la vue que l'on en prend connaissance.

Tout ce qui touche à nos comportements, comme la manière de manger, d'habiter, d'aimer, de se comporter en société s'apprend par le contact avec les autres, par imitation, par imprégnation.

Le simple fait de vivre avec d'autres et de les regarder nous apprend quantité de choses et constitue un savoir, un savoir-faire, un savoir-vivre.

C'est pourquoi, la sensation et la perception peuvent être considérées comme des connaissances dans la mesure où elles sont plus qu'une impression qui affecte le sujet.   Toutefois, les connaissances fournies par les sens ne sont pas nécessairement des connaissances vraies et peuvent être sujettes à l'illusion.

Par exemple, dans le désert, on croit voir une oasis et ce n'est qu'un mirage : on l'a pourtant vue.

Il faut donc élaborer un moyen, une méthode pour distinguer entre les illusions fournies par les sens et les connaissances objectives fournies par eux.

C'est de l'élaboration scientifique et technique que dépend la possibilité même que l'expérience nous instruise objectivement, c'est-à-dire de façon fiable et prouvée.

Si les sens peuvent avoir une prétention à nous fournir des connaissances objectives et fiables, c'est seulement dans la mesure où ils nous mettent en relation d'expérience directe avec des objets réels.

Même si toutes les connaissances qui nous viennent par le canal des sens ne sont pas fiables et objectives, celles qui le sont,  sont issues d'une expérience sensible des réalités elles-mêmes.

Enfin, il y a des choses que les sens, par eux-mêmes, ne sont pas capables d'atteindre et dont l'idée ne peut être fournie par eux entièrement. L'infiniment petit ou l'infiniment grand par exemple ne peuvent être l'objet d'une expérience sensible.

C'est pourquoi Leibniz écrit que si les sens sont nécessaires pour acquérir des connaissances ils « ne sont point suffisants pour nous les donner toutes » (l.1).   En effet, il existe d'autres sources de la connaissance comme l'instruction, la réflexion, le raisonnement et le calcul, et il y a beaucoup de choses dont on peut prendre connaissance autrement qu'en n'en faisant l'expérience par les sens, mais du fait qu'on nous en parle, ou qu'on nous les représente.

Par exemple, grâce à. »

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