LES CRITÈRES DE LA VÉRITÉ
Publié le 24/03/2015
Extrait du document
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reconnaîtrons qu'une idée es< claire et distincte.
Le critère pure ment psychologique de l'évidence est donc insuffisant.
Il faudrait un critère logique de la vérité.
Descartes, notons-le, est conscient de ce problème.
Dans ses Réponses aux cinquièmes objections il reconnaîtra précisément que « l'erreur ne consiste qu'en ce
ce qu'elle ne paraît pas comme telle ».
Et dans le Discours de la Méthode il avait dit : « Je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement, sont toutes vraies, mais qu'il y a seulement quelque difficulté à bien remarque.
quelles sont celles que nous concevons distinctement.
» Leibniz critique dans ce texte la définition de la vérité par l'évi dence - définition qu'il estime vague et subjective -et propose son propre critère.
b) Explication détaillée du texte
« Ce que Descartes dit quelque part ...
n'est pas valable.
» .
..
L'endroit visé par Leibniz c'est un texte des Secondes réponses dont on peut rapprocher un passage d'une lettre à Mersenne
de juillet 1641 : « Nous ne saurions rien exprimer par nos paroles, lorsque nous entendons ce que nous disons, que de cela même
il ne soit certain que nous avons eu en nous l'idée de la chose qui est signifiée par nos paroles.» Parler en comprenant ce qu'on dit est donc pour Descartes le signe que nous possédons une idée authentique.
Le langage, pour Descartes comme pour les cartésiens de la Logique de Port-Royal est le reflet de la
pensée.
Peu importe la langue dans laquelle nous nous expri mons : on peut penser clairement en bas breton.
L'instrument linguistique en tant que tel, le formalisme ont peu d'importance.
Seule compte l'intuition vivante.
Descartes dédaigne les règles du jugement vrai définies par la logique scolastique; s'il va chercher le modèle de la pensée vraie dans les mathématiques, c'est que pour lui la déduction mathématique n'est qu'une intui tion continuée, c'est que le raisonnement du mathématicien
prend sa source dans l'intuition de « natures simples » de prin cipes évidents par eux-mêmes.
Leibniz est beaucoup plus exi
geant pour définir la vérité.
Avoir l'impression de comprendre, cela ne suffit pas pour être sûr de posséder une authentique idée .
L'idée selon Descartes.
Pour Descartes l'idée claire s'oppose à l'idée obscure, l'idée distincte à l'idée confuse.
Il faut com mencer par préciser ces différences, car chez Leibniz nous trouvons le même vocabulaire (il est question plus loin de pensée « confuse »), mais le sens n'est plus celui de Descartes.
L'idée claire cartésienne c'est l'idée saisie dans une intuition actuelle, c'est la présence de l'idée à l'esprit attentif (1, 22).
Obscure est
129.
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