Dans quelle mesure le savoir-faire est-il un savoir?

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rM't* III.

SAVOIR ET «OPINION DROITE>> -Cf.

Ménon de Platon.

On y distingue deux façons d'arriver à un but: par connaissance authentique ou par ''opinion droite>>, c'est-à-dire série de conjec­ tures aboutissant au résultat recherché.

- À ceci, Socrate ajoute la célèbre image des statues de Dédale: l'opinion droite a le même défaut qu'elles - si on ne l'attache pas, elle a tendance à s'enfuir.

- Ce qui caractérise donc une opinion droite- qui n'en est pas moins efficace -c'est son instabilité, son caractère aléatoire.

Lui fait défaut un" enchaînement'' liant les connaissances entre elles et permettant de constituer le savoir comme un univers cohérent.

- Si on prend ce passage de Platon comme modèle, on peut affirmer que ce qui manque au savoir-faire pour être un savoir complet, c'est la connaissance de ce qui garantit son efficacité, la série des causes et des lois qui le fonde.

CONCLUSION Le savoir-faire est amst un savoir incomplet, parce qu'il est indifférent aux domaines théoriques qui le déterminent (ou incapable d'y accéder).

Savoir conduire une automobile se fait le plus souvent en toute ignorance du fonction­ nement de son moteur, de son système de freinage ou de transmission ...

De tels savoir-faire, fréquents (et suffisants) dans de nombreuses situations quotidiennes, ne remplissent pas les conditions (notamment d'universalité) du savoir complet.

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