La Dissertation de 1770 1770

« Ut•HI On peut tout à fait concevoir une continuité entre le sensible et l'intelligible.

Pour les uns, la sensation n'est qu' une intellec­ tion confuse.

Pour les autres, !'intellection n'est qu'une perfection de la sensation.

Wolff n'admet que la distinction clair/ confus L e contenu de mon expé rien ce se nsibl e est confus.

Mon expé­ rience visue lle d'un objet est fugace et limit ée: je ne vois qu'une partie de l'ob jet , et ce de façon imparfaite (si, par exem­ ple, je suis myope).

A l 'inverse , lorsq ue je pense à un objet, je pe nse à l'objet enti er.

Le con­ tenu de l'intellection est donc plus clair .

C 'es t ce tte seu le distinc­ tion qu'admet Wolff.

Il n ' existe pas deux facultés distinctes C ontrairement à Kant, Wolff ne voit pas de distinction tranchée entre le sensib le et l'in­ telligibl e .

Pour lui , la seule distinction que l'on puisse établir est logique: l 'intelligible est plus clair que le sensible .

Wolff définit la sensation comme une notion confuse.

Il y a donc ré­ duction du sensib le à l'int e lli gible.

Les empiristes réduisent l'intelli­ gible au sensible L es empiristes (Hume, Locke) soutie nn ent une thèse con traire à celle de Wolff : ils rédui­ sent l'intelligible au sensible .

Pour Hume, un concept n 'est rien d'autre qu 'un regrou­ pement d'idées.

Si l'on analyse l'or igine d'un concept, on ne trouve rien d'autre que des idées, qui sont l'em­ prein te des sens sur notre esprit.

Il n 'y a donc pas de distinction ent re le sensib le e t l'intelligible: la pensée ne fait que regrouper ou séparer des idées.. »