Devoir de Philosophie

faut-il faire son devoir ?

Publié le 10/12/2013

Extrait du document

Faut-il faire son devoir ? Lorsque nous trouvons un portefeuille plein de billets de banque sur un trottoir, nous pouvons le garder, mais nous devons le rendre. Rien ne nous y contraint, mais une obscure impression nous y oblige. Le sentiment du devoir est comme l'esquisse confuse d'un raisonnement, qu'il nous faut développer pour comprendre ses raisons ; comme il nous pousse à faire quelque chose de contraire à notre intérêt apparent, il faut le justifier. I/ Le devoir pour les autres A- Le devoir et les passions . Il nous semble bien souvent que c'est la peur d'être puni qui nous pousse à faire notre devoir. Le devoir serait une punition intériorisée, se manifestant par la culpabilité lorsqu'on ne le suit pas. Mais dans des circonstances où nous savons que l'impunité est absolument certaine, pourquoi le suivons-nous, ou pourquoi nous sentons-nous coupables ? . Le plus souvent les coupables cachent leur faute, et ceux qui font leur devoir aiment qu'on le sache. Ne fait-on pas son devoir par goût d'une bonne renommée, ne cache-t-on pas ses fautes par peur de la honte ? Il n'y a pas de raison de la faire, dès lors, s'il n'y a personne...

« .

Faire son devoir ne requiert aucun motif ; le devoir est au contraire un motif lui-même.

C’est pourquoi à la question : pourquoi dois-je… ? il n’y a pas d’autre réponse que : parce que tu dois.

Trouver une raison au devoir, ce n’est plus faire son devoir par devoir. B- L’universalité du devoir .

Le devoir s’impose à nous aussi impérieusement et aussi universellement qu’une loi.

Parce que nous sommes des êtres rationnels, nous pouvons mesurer les conséquences d’une universalité de nos actes.

Ainsi notre volonté se propose toujours une maxime, notre devoir impose une loi morale. .

Les êtres rationnels forment donc une communauté régie par ces lois de la moralité.

Ils les reconnaissent en s’imaginant les conséquences d’une universalité de leur maxime : si c ‘était une loi de mentir pour protéger un délit, personne ne croirait ce mensonge.

La maxime d’un comportement immoral se contredit elle-même, et seul un être sans raison peut la suivre. .

La force du respect pour le devoir, c’est la force du respect pour la présence de la raison en nous.

Le sentiment confus qui nous pousse à agir, c’est le sentiment de la pression de la raison sur notre libre- arbitre ; la raison nous ordonne absolument, nous sentons que nous devons nous plier.  Mobile et motif Le mobile est l’impulsion donnée à la volonté par la sensibilité, sous la forme du désir d’accomplissement d’une satisfaction immédiate. Le motif est l’impulsion donnée à la volonté par la raison, sous la forme d’un argument réfléchi.  L’impératif hypothétique et l’impératif catégorique L’ impératif hypothétique est la formulation d’une obligation conditionnelle, sous la forme d’un « il faut x si l’on veut y ». L’ impératif catégorique est la formulation d’une obligation inconditionnelle, sous la forme d’un « il faut », sans condition assortie.  Maxime : règle subjective de la volonté, d’après laquelle on agit toujours, que l’on se propose à soi-même, mais qui n’est pas nécessairement morale, par exemple : toujours se venger d’une offense.  Loi morale : règle subjective de la volonté, d’après laquelle on doit toujours, que notre raison impose à notre volonté, qui formule le devoir, par exemple : ne jamais mentir.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles