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LA FONTAINE « On fait apprendre les fables de La Fontaine aux enfants Il n'y en a pas un seul qui les entende. Quand ils Les entendraient, ce serait encore pis, car la morale en est tellement mêlée et disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait au vice plus qu'à la vertu. » (Jean-Jacques Rousseau.)

Publié le 06/02/2016

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fontaine

I. Les enfants ne comprennent pas les fables, dit-il.

 

Elles sont, en effet, parfois difficiles (termes vieillis, tours poétiques, etc.). Il faut choisir et expliquer, et malgré toutes les explications, ils ne comprendront pas tout; bien des beautés leur échapperont: La Fontaine est artiste et poète. Mais ils s’intéresseront à l’histoire : la fantaisie n’est pas une difficulté, au contraire. Rousseau prétend qu’ii faut dire la vérité nue aux enfants; sitôt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever. On peut le lever pour eux, et sans être dupes de la fiction qui les amuse, ils saisissent parfaitement la levon qui s’en dégage, mieux que s’il s’agissait d’histoires vraies. (Le Renard et le Bouc... Crassus el les Parthes, préface.)

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« LA PONTAINE 21 d'enfance Ces histoires d'animaux...

égoïstes, railleurs, avares, sans pitié, sans amitié, plus méchants que nous, me soulevaient le coeur.

Les fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste du eieillwd, que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d'un enfant.

Rousseau dans l'Emile fait un véritable réquisitoire, en prenant comme exemple le corbeau et le renard....

I.

Les enfants ne comprennent pas les fables, dit-il.

Elles sont, en effet, parfois difficiles (termes vieillis, tours poétiques, etc.).

Il faut choisir et expliquer, et malgré toutes les explications, ils ne comprendront pas tout; bien des beautés leur échapperont : La Fontaine est artiste et poète.

Mais ils s'intéresseront à l'histoire la fantaisie n'est pas une difficulté, au contraire.

Rousseau prétend qu'il faut dire la oe.'ité nue aux enfante; sitôt qu'on la couvre d'un voile, ils ne se donnent plus la peine de le lever.

On peut le lever pour eux, et sans être dupes de la fiction qui les amuse, ils saisissent parfaite- ment la le.on qui s'en dégage, mieux que s'il s'agissait d'his- toires vraies.

(Le Renard et le Bouc...

Crassus et les Parthes, préface.) II.

Est-il funeste qu'ils comprennent? 1.

La morale est mêlée.

C'est vrai, il y a des conseils équivoques.

(Soyons bien vivants, bien mangeants...

Notre ennemi, c'est notre maure.) Maisle maître est là pour choisir, corriger et expliquer.

Il y a d'ailleurs des moralités qui sont de simples constatations.

L'enfant est très capable de distinguer sa sympathie va à l'agneau et non au loup.

2.

Est-elle disproportionnée à leur âge? Il faut dire, au moins, qu'elle n'est pas parfaitement adaptée.

C'est la morale de l'expérience, et les enfants sont naïfs, ils croient facilement le bien.

La Fontaine leur montre les mauvais côtés de l'existence, il les met en garde contre les pièges qu'ils ne soupçonnent pas, il leur apprend le goût du travail, les avantages de l'union, etc.

On peut donc continuer à donner les fables aux enfants.

Elles ne les porteront pas sans doute au désintéressement, ruais elles ne les porteront pas non plus au vice et ils y trouveront. »

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