GLOSSAIRE

GLOSSAIRE

A priori. Désigne littéralement ce qui est antérieur à toute expérience sen-sible et, par extension, ce qui est indépendant de toute expérience. L'an-tériorité est donc ici moins chronologique que logique. Un élément a priori est donc pur: dénué de tout élément sensible ou empirique. Dans l'ordre de la connaissance, l'a priori est ce qui n'est pas donné par l'ex-périence, mais ce qui la rend possible : les formes a priori de la sensi-bilité que sont l'espace et le temps. Sont de même a priori les concepts fondamentaux (c'est-à-dire purs) de l'entendement : les catégories. L'a priori a dès lors trois caractères liés : il est une condition de possibilité de la connaissance ; il est universel ; il est nécessaire. Il a donc une valeur transcendantale.

.1 posteriori. Ce qui provient de l'expérience sensible. Est rendu possible par l'a priori.

A rchét, pe. L'intellect archétype est celui que la pensée métaphysique attri-buait à Dieu : cause de ses représentations, parfait et capable d'intui-tions intellectuelles. L'intellect ectype était dès lors celui de l'homme, être fini et non infini, réduit à la seule intuition sensible et non intellec¬tuelle. L'archétype était dans la pensée métaphysique le modèle à par¬tir duquel on pouvait penser, par dérivation, la copie : l'ectype. Kant renversa cet ordre.

Autonomie. Capacité de la volonté libre de se donner à elle-même une loi (nomos = la loi, auto = par soi-même). S'oppose donc à l'hétéronomie, loi qui est imposée au sujet de l'extérieur (hétéro = autre)

Catégorie. Terme emprunté à Aristote, synonyme de concepts purs, c'est-à-dire a priori.

Chose en soi. La chose telle qu'elle serait indépendamment du regard que je porte sur elle, c'est-à-dire en dehors de ma représentation.

Concept. Représentation générale résultant d'un acte de l'entendement qui unie le divers donné par l'intuition sensible.

Critique. Enquête sur la possibilité et la légitimité.

Entendement. Faculté de penser par concepts.

Esthétique. Théorie de la sensation (grec : avant de devenir une

théorie du goût portant sur le beau. L'« Esthétique transcendantale « est une analyse des conditions de possibilité de la connaissance sensible, notamment des formes a priori de la sensibilité que sont l'espace et le temps.

Finalité. Conformité à une fin (un but ultime). Une chose est qualifiée de finale lorsque son existence semble supposer une représentation de cette même chose. La finalité n'est pas un concept, mais une Idée de la rai¬son.

Idée. Concept auquel aucun objet correspondant ne peut être donné par les sens. Les Idées transcendantales (l'âme, le monde, Dieu) sont néces-saires pour régler l'usage de nos facultés, ce sont des Idées régulatrices.

Intuition. Opération de la sensibilité, soit a priori dans l'intuition pure de l'espace et du temps, soit a posteriori, dans l'intuition sensible des

objets par la perception. L'intuition intellectuelle, par laquelle l'exis-tence de l'objet serait déduite de son concept, est niée par Kant.

jugement. Acte de la pensée : penser, c'est juger.

Noumène. S'oppose au phénomène sensible. Le noumène est l'intelligible : désigne une réalité absolue pensable mais inconnaissable et l'idéal d'in-telligibilité des phénomènes.

Phénomène. L'objet en tant qu'il appartient à notre représentation, tout ce qui est objet d'expérience possible. On ne connaît que des phénomènes.

Pratique. Tout ce qui est possible par liberté, c'est-à-dire par volonté libre.

Transcendantal. Est transcendantale toute connaissance qui s'occupe moins des objets que de nos concepts a priori des objets. Le transcen-dantal désigne donc les conditions a priori de possibilité.