Hegel, Propédeutique philosophique (résumé et analyse)
Publié le 22/02/2016
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Le souci de Hegel est de montrer en quoi ce que nous considérons comme concret est le plus souvent confus et abstrait, et en quoi ce que nous jugeons lointain et abstrait est l’authentique concret. La Propédeutique philosophique résume ce cheminement de la conscience comme point de départ à la conscience comme résultat. Le degré le plus achevé de la conscience ne peut pas être celui du sensible, où tout n’est
que mélange et confusion. Nous devons accéder à la conscience pure, non pas coupée de la réalité, mais débarrassée de toute extériorité. Ce qui importe à la science, et ce en quoi la conscience doit être, selon Hegel, objet de science, c'est l'intériorité de la conscience, qui, après s’être extériorisée, rentre en elle-même, devenant alors pure conscience de ce qu elle sait, de ce qu elle est.
«
La conscience est un fait psychologique
·~[·]~1
la conscience n'est pas une réalité stable que la science
peut s'approprier, mais un phénomène psychique soumis
à
un perpétuel changement.
la conscience n'es t
qu 'un écoulement de pensées éphémères.
La conscience
est insaisissable
S
ujette à un per
pétuel change
ment d'états , la cons
cience ne peut qu 'é
chapper à la science.
Ceci est tellement vrai
.._.
cansclence est [ ...
) un ~de la pensée : ce SU' quoi ela se porte , ela le transforme, at irMirse ....
ce qui lui écheppe se
transforme .• Jules lagnelu,
CéMbt8s Leçons et FrtlgmentJI
que, d'après William
James , plutôt que de
conscience, il convien
drait bien plus de par
ler d'«états de cons
cience
», qui «vont s'avan-
çant, s'écoulant e t se
succédant sans trêve en
nous» (Précis de Psycho
logie).
L'unité de ces
variations nous échappe.
La conscience ne
pourra jamais être
une connaissance
A
voir conscience
d' une chos e n' est
pa s connaître cette
chose ; car nous igno
rons quelle es t so n
essence
ou ce qui l a fait
être
ce qu 'elle est.
Selon
Kant , «je n'ai au c une
connaissance de mo i tel
que je su is, mais je me
connais seulement tel
que je m'apparais à moi
même» (Critique de la
raison pur e).
La liberté
de la conscience
est de 1' ordre
de la contingence
S
i la conscie~ce est
ce par quo• nous
cho isissons d'agir, c'est
qu 'elle n'est rég ie par
aucune nécessité.
Con
trairement à la science,
la conscience ne pos
tule aucune vérité ; elle
a
plutôt affaire à un
champ d 'actions pos
sib les.
D'après Sartre,
la conscience
est à elle
même sa propre «moti
vation».
Sinon,
elle serait
((u n effet» et ((no n
consciente
(de) soi» (L'Être
et le Néant) .
La conscience échappe à la nécessité et à l'universalit é
scientifiques .
Là où la scie nce se préoccupe de ce qui est,
la conscience
est confron tée à ce qui peut être.
Cette dernière ,
douée de vie, est liberté..
»
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