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KANT DANS LA PHILOSOPHIE ALLEMANDE DU XVIlle SIÈCLE

Publié le 24/03/2015

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Parmi les philosophes, une réaction parallèle à celle des piétistes contre le rationalisme s'exerce dans l'École de Leipzig fondée par Andreas Rüdiger (1673-1731) et où va surtout s'illustrer Christian August Crusius (1715-1775) qui aura une influence importante sur Kant.

 

Crusius, avant d'évoluer vers une forme d'irrationalisme proche de celle des piétistes, proteste contre les excès de la méthode rationaliste wolffienne, notamment contre l'ontologie formelle qui conçoit la doctrine de l'être comme une pure doctrine de possibilités logiques.

 

Cette formidable entreprise critique renverse au passage quelques principes qui étaient des piliers du rationalisme : la substance, la causalité, l'identité personnelle.

 

Son chef-d oeuvre sera de déplacer l'ancien a priori de Wolff, entaché d'ontologie formelle et dogmatique, vers une logique des conditions de possibilité de la connaissance, préservant l'identité de la spéculation allemande et la possibilité de poser des principes universels en philosophie contre la dérive sceptique de la philosophie franco-anglaise.

 

Le tort de Wolff est d'avoir cantonné sa recherche de l'a priori aux idées composées : il s'agit à présent de pousser l'analyse jusqu'aux idées simples, de reconstituer un alphabet a priori de la pensée humaine, de dégager la structure des Grundbegriffe, des concepts fondamentaux de l'esprit.

 

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« -Le souci de construire un système complet de philosophie se retrouvera chez Kant qui en a admiré la rigueur chez Wolff.

- Une «philosophie première», qui fonde ce système sur une logique et une ontologie.

- Wolff accorde une grande confiance aux pouvoirs a priori de l'entendement humain, idée que l'on retrouvera dans l'entreprise de Kant, mais sans l'exclusive de Wolff, qui, ramenant autant qu'il le pouvait le principe de raison suffisante, régissant notre connais­ sance a posteriori, c'est-à-dire d'après l'expérience sensible, au principe de contradiction, réduisait considérablement le rôle de l'expérience dans la connaissance, et donc également celui de la partie expérimentale des sciences.

- Mais les aspects les plus originaux de la doctrine de Wolff, et qui marqueront profondément Kant, sont sans doute tout d'abord une importance décisive accordée à la philosophie pratique, dans une œuvre considérable consacrée à fonder les droits de l'homme et du citoyen, et, dans l'ordre de la théorie de la connaissance, une révo­ lution théorique: en s'en prenant à la doctrine leibnizienne de l'har­ monie préétablie, Wolff évacue de la métaphysique allemande l'idée d'une intervention divine dans le processus de la connais­ sance.

Il y a ici la source d'une autonomisation de la raison humaine par rapport à la vieille idée d'un entendement omniscient de Dieu qui sera essentielle dans l'œuvre de Kant.

L'influence de l 'œuvre de Wolff sera déterminante : si la révolution kantienne sera d'abord dirigée contre elle, l'idée wolffienne d'une détermination a priori des conditions de la connaissance demeu­ rera chez Kant l'un des buts premiers de la philosophie.

B.

L'essoufflement du wolffianisme De plus en plus figé en doctrine scolaire, le wolffianisme étend son empire dans les universités allemandes.

Mais les partisans de Wolff ont moins le souci de s'interroger sur les faiblesses de cette pensée néo-scolastique, qui tire le réel du possible par un arsenal d' a priori, que de parachever le système de Wolff.

Les wolffiens pro­ duisent des manuels de philosophie, comme ceux de Baumgarten qui serviront à Kant pendant toute sa vie.

Une figure émerge de cette école, celle de Martin Knutzen (1713-1751).

Kant fut son disciple.

Critiquant comme Wolff la doctrine leibnizienne de« l'har­ monie préétablie» par Dieu entre les substances, il lui substitue une Kuni dans la jJhilosofihie de' son ll'111fiS • 13. »

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