Devoir de Philosophie

Kant: le respect

Publié le 15/09/2014

Extrait du document

kant
Le respect s'applique toujours uniquement aux personnes, jamais aux choses. Les choses peuvent exciter en nous de l'inclination et même de l'amour, si ce sont des animaux (par exemple des chevaux, des chiens, etc.), ou aussi de la crainte, comme la mer, un volcan, une bête féroce, mais jamais de respect. Une chose qui se rapproche beaucoup de ce sentiment, c'est l'admiration et l'admiration comme affection, c'est-à-dire l'étonnement, peut aussi s' appliquer aux choses, aux monta­gnes qui se perdent dans les nues, à la grandeur, à la multitude et à l'éloignement des corps célestes, à la force et à l'agilité de certains animaux, etc. Mais tout cela n'est point du respect
Un homme peut être aussi pour moi un objet d'amour, de crainte ou d'une admiration qui peut même aller jusqu'à l'étonnement et cependant n'être pas pour cela un objet de respect. Son humeur badine, son courage et sa force, la puis­sance qu'il a d'après son rang parmi ses semblables, peuvent m'inspirer des sentiments de ce genre, mais il manque toujours encore le respect intérieur à son égard. Fontenelle dit : "Devant un grand seigneur, je m'incline, mais mon esprit ne s'incline pas. " Je puis ajouter : devant un homme de condition infé­rieure, roturière et commune, en qui je perçois une droiture de caractère portée à un degré que je ne me reconnais pas à moi-même, mon esprit s'incline, que je le veuille ou non, et si haut que j'élève la tête pour ne pas lui laisser oublier ma supériorité.
 
KANT
Dans une deuxième partie, Kant envisage les sentiments que l'on peut éprouver à l'égard des hommes. Sa démarche est donc progres­sive selon l'ordre classique : choses, animaux, hommes. Mais sa pro­gression est patiente car parmi les hommes il faut encore opérer des distinctions. La première affirmation est que l'on peut éprouver de­vant un homme les mêmes sentiments que ceux qui ont été jusqu'ici évoqués. Ceci est illustré par des exemples de qualités qu'un homme

kant

« Présenter l'ordre logique selon lequel s'articulent les idées en les expliquant.

Kant affirme, dans ce texte, la thèse que "le respect s'applique tou­ jours uniquement aux personnes, jamais aux choses".

Il cherche, non pas à donner une définition du respect, mais à faire comprendre ce qu'il est à partir de cas concrets différents.

Dans une première partie, la notion de respect est approchée de façon négative en ce sens que l'auteur distingue le respect d'autres sentiments, et dit ce qu'il n'est pas.

Sa démarche se décompose en deux temps.

Le premier consiste à présenter les sentiments que l'on peut éprouver face aux choses : l'inclination, qui nous fait tendre à les désirer, et même l'amour, une forme supérieure de l'inclination, à l'égard des animaux domestiques, et d'autres sentiments divers comme la crainte devant la furie des éléments naturels : la mer, le volcan, la bête féroce.

Remarquons que ces sentiments sont présentés comme des "passions" en ce sens qu'ils sont provoqués en nous par les choses ou animaux.

Ce n'est pas du respect.

Dans un deuxième temps, le respect est approché par ressemblance et distinction.

Par ressemblance : "une chose qui se rapproche beau­ coup de ce sentiment, c'est l'admiration." Il semble que deux types d'admiration soient eux-mêmes distingués, mais l'auteur ne retient que l'admiration comme "affection", or l'affection est encore une "pas­ sion" en ce sens que l'on est affecté par la rencontre d'un objet.

Cette affection est désignée par le mot "étonnement" signifiant le fait d'être fortement surpris et impressionné.

Qu'est-ce qui peut provoquer en nous l'étonnement ? Les choses et les animaux lorsqu'ils présentent une qualité devant laquelle on se sent physiquement dépassé : l'im­ mensité en grandeur ou en nombre, ou en éloignement des éléments naturels, ou une qualité qui dépasse nos propres capacités : le force ou l'agilité de certains animaux.

L'admiration est liée au dépasse­ ment ou à la supériorité relativement à l'homme.

"Mais tout cela n'est point du respect." Dans une deuxième partie, Kant envisage les sentiments que l'on peut éprouver à l'égard des hommes.

Sa démarche est donc progres­ sive selon l'ordre classique : choses, animaux, hommes.

Mais sa pro­ gression est patiente car parmi les hommes il faut encore opérer des distinctions.

La première affirmation est que l'on peut éprouver de­ vant un homme les mêmes sentiments que ceux qui ont été jusqu'ici évoqués.

Ceci est illustré par des exemples de qualités qu'un homme 150. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles