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Le lion et le renard (Machiavel - Le Prince)

Publié le 19/03/2015

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machiavel

L'approche des ressorts de la politique comme de l'art de gouverner doit donc être mis en perspective par référence aux trois types de pouvoir politique nettement distingués par Machiavel. Sa préférence, qui allait à la République, met en perspective l'élucidation des mécanismes du pouvoir. Elle lui donne tout son sens et en accroît toute la portée critique, voire démystificatrice. Rousseau ne s'y est pas trompé : «En feignant de donner des leçons aux princes, Machiavel a écrit le grand livre des républicains. «

Il y a un double enjeu à cette approche qui montre aussi la façon dont se compose l'imaginaire du pouvoir. Il s'agit de comprendre ce qui est réellement, et de dévoiler le processus de dissimulation qui se trame dans les arcanes de la politique. Les sortilèges et les apparences de la domination sont ainsi neutralisés. Vendre la mèche en somme, pour que nul ne se fasse d'illusion. Nul moralisme n'oriente une telle approche. Nul cynisme non plus, car le souci d'efficacité ne s'y comprend jamais indépendamment des fins visées ou des effets obtenus.

Machiavel s'en explique franchement, et dessine une luci­dité subtile, en deçà de toutes les méprises liées à son nom et à la posture dite machiavélique qu'on lui rattache à tort. Sa maxime première n'est pas d'entériner ou de préconiser l'absence de scrupule en politique, mais d'aller droit à la vérité effective de la chose plutôt que de se laisser prendre à son ima­gination (« andare dietro alla venta effetuale della cosa che alla ima-ginazione di essa «). Pour Machiavel, il n'est pas d'abord ques­tion de juger la réalité, mais de la comprendre telle qu'elle est.

Les apparences ne sont guère d'emblée lisibles et trompent 

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