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La morale de Kant: La Critique de la raison pratique

Publié le 22/03/2015

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morale

La critique kantienne porte également sur te domaine moral, appelé aussi «pratique« c'est-à-dire, à partir de son étymologie grecque, «qui concerne l'action«, ce qui est proprement la morale, puisqu'il s'agit d'une connaissance destinée à orienter l'action.

 

Les oeuvres fondamentales qui se préoccupent de cette question sont les Fondements de la métaphysique des moeurs (1785), la Critique de la raison pratique (1788) et la Métaphysique des moeurs (1797), qui comprend les Premiers principes métaphysiques de la doctrine du droit et les Premiers principes métaphysiques de la doctrine de la vertu.

 

La question que pose Kant dans le domaine moral est du même ordre que celle qui guide la recherche de la Critique de la raison pure.

 

De même que, dans ce dernier ouvrage, le rôle de la raison pure dans la connaissance était mis à la question, de même, dans les ouvrages consacrés à la morale, l'interrogation porte sur le rôle de la raison pure dans la pratique :y a-t-il une raison pure pratique et quels sont ses principes a priori?

 

Qu'est-ce que l'action morale?

 

Qu'est-ce qu'une action morale?

 

C'est, selon l'opinion la plus répandue, une action accomplie avec bonne volonté.

 

L'intention de l'acte détermine sa valeur.

 

Mais qu'est-ce que cette volonté bonne?

 

Kant s'oppose totalement aux philosophes qui soutiennent des théories morales qui ne seraient pas recoupées par l'opinion populaire.

 

Or celle-ci ne détermine pas un objet de la volonté : ainsi elle ne dit jamais qu'il faut accomplir telle ou telle action déterminée avec bonne volonté.

 

Elle s'en tient à un énoncé qui ne désigne aucun objet : l'homme, pour être moral, doit accomplir des actions indéterminées avec une bonne volonté.

 

C'est la seule orientation intérieure de La volonté qui détermine la valeur d'une action et le degré de savoir de l'homme n'a aucune importance : le savant comme le paysan sont parfaitement aptes à la moralité.

 

Mais quel est le rapport entre ce principe de départ et la raison, puisque le but de l'ouvrage est une critique de la raison pratique?

 

Dans ce cas, aucun client ne saurait se risquer chez lui, de peur qu'il le prenne en grippe.

 

On reconnaît là une position protestante, mais aussi des préoccupations dont l'importance a été soulignée en introduction de cette partie consacrée à l'époque classique.

 

De même que la science place l'homme en dehors d'un cosmos divin et lui propose avec la nature une relation de maîtrise, de même la morale kantienne établit la source de la loi en l'homme lui-même ce qui lui permet de parvenir à la maîtrise de ses propres principes, entièrement intérieurs, et de ses propres actions.

 

En tant que phénomène l'homme se comprend comme intégré dans les lois de la nature.

 

On saisit ici des ressemblances certaines entre Rousseau et Kant, en particulier le Rousseau politique.

 

Devoir et bonheur 

Impératifs hypothétiques et impératif catégorique

L'homme comme phénomène et comme noumène

 

 

morale

« darme n'est pas une attitude moralement bonne.

Si les mobiles de l'ac­ tion sont guidés par le hasard, l'intérêt ou même certains sentiments très à l'honneur comme la pitié, l'on ne peut la considérer comme bonne.

Il s'agit là d'un principe universel de l'action bonne.

Reste à déterminer le rapport avec la raison que suppose dès l'abord l'universa­ lité même du principe de la volonté bonne.

Car ne peut être universel que ce qui est fondé en raison, ce qui est rationnel.

Impératifs hypothétiques et impératif catégorique Il existe une distinction très importante entre deux types d'action, qui reflète une distinction dans l'usage de la raison.

En premier lieu, bien entendu, la raison joue dans l'action un rôle théorique, celle qui articu­ le les moyens en vue de fins diverses.

Cet usage de la raison n'a rien d'u­ niversel.

Par contre il existe pour Kant un usage de la raison qui est proprement universel, celui où elle commande dans le domaine de l'action, de façon impérative en dehors de tout objet déterminé.

Et ce qu'elle commande est lié à elle-même de façon intrinsèque : elle commande l'universalité de l'action.

Autrement dit, elle ordonne de n'accomplir que des actions qui pourraient être universellement commandées.

C'est l'impératif caté­ gorique qui formule cette règle : « Agis d'après une maxime telle que tu puisse vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle.

» Selon l'impératif catégorique, comme selon la morale populaire, l'on comprend ainsi que ce soit un devoir de rendre un dépôt d'argent à celui qui l'a confié.

L'impératif catégorique explique la nature de l'obli­ gation.

Si la règle n'est pas respectée pour son caractère universel, si elle n'est honorée qu'en fonction d'un intérêt -nécessairement varia­ ble selon les cas -elle ne peut même pas exister.

Car l'intérêt peut être variable.

Ainsi si le commerçant rend une monnaie exacte parce qu'il veut faire revenir ses clients, la règle qu'il respecte n'en est pas une : si un client lui déplaît, va-t-il cesser de lui rendre une monnaie exacte ? Dans ce cas, aucun client ne saurait se risquer chez lui, de peur qu'il le prenne en grippe.

Il est nécessaire que chacun pense que la règle « ren­ dre la monnaie exacte » est universelle, qu'elle n'est soumise à aucune condition dictée par l'intérêt ou le moment.

On comprend alors que Kant parle de cet usage de la raison comme « raison pure pratique » : la raison se manifeste, dans ce qui est sa caractéristique essentielle, dans le domaine de l'action, de la pratique.

Or la raison est la faculté de l'homme en tant qu'homme.

Aussi existe­ t-il une seconde formulation possible de l'impératif catégorique qui met en avant la notion d'humanité : « Agis de telle sorte que tu uses de l'humanité, en ta personne comme en celle d'autrui, toujours comme d'une fin, jamais simplement comme d'un moyen.

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