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Notre connaissance dérive-t-elle de l’expérience ?

Publié le 18/09/2015

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Pour résoudre le problème de l’origine des principes, il faut, semble-t-il, faire appel à une double expérience.
 
Il y a d’abord une expérience sensorielle par laquelle nous sont donnés les objets matériels dont la connaissance déclenche l’exercice de la pensée chez l’être qui en est capable : l’animal est réduit à cette sorte d’expérience.
 
Il y a aussi une expérience intellectuelle qui consiste dans l’intuition de rapports entre les données de l’expérience sensorielle, intuition qui est le privilège de la raison. Certains de ces rapports sont accidentels, particuliers et contingents, comme les rapports de proximité ou d’éloignement des lettres que je forme. Mais il en est aussi d’essentiels, de généraux et de nécessaires, comme ceux qu’observe le géomètre. Les principes moraux et les principes rationnels sont de ce second genre. Ils sont acquis par une expérience intellectuelle dans laquelle intervient avec la raison tout notre savoir acquis.
 
A la condition de ne pas comprendre l’expérience comme les sensua-listes, qui la Téduisent aux données des sens, nous pouvons donc répondre par l’affirmative à la question posée : toute notre connaissance dérive de l’expérience.

« LE PROBLEME DU CONNAÎTRE raison comme celles de la conscience évoluent avec les progrès des sciences eL de la réflexion morale; certaines maximes admises par les moralistes anciens sont aujourd'hui réprouvées oomme immorales (qu'on s'onge au Di·scours sur la Montagne : «On vous a dit,., et moi je vous.

dis n); l'im­ pensable est devenu réel (par exemple, que le plus lourd que l'air puis·~e \·oler), l'inconceŒble nous devient familier (un espace à quatre dimensions, l'indéterminisme de la matière).

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- Pour résoudre le problème de l'origine de,s principes, il faut, semble-t-il, faire appel à une double expérience.

Il ,v a d'abord une expérience sensorielle par laquelle nous sont donnés les objets matériels dont la connaissance déclenche l'exercice de la pensée chez l'être qui en est cap·able :l'animal est réduit à cette s·o·rte d'expérience.

Il y a aussi une expérience intellectuelle qui oonsiste dans l'intuition de rapports entre les données de l'expérience ·sensorielle, intuition qui est le prhilège de la rais,on.

Certains de ces rapports sont accidentels, particuliers et contingents, comme les rapports de proximité ou d'éloignement des lettres que je forme.

Mais il en est aus,s·i d 'essentiel,s, de généraux et de nécessaire·s, comme ceux qu'observe le géomètre.

Les principes moraux et les principes rationnels sont .de ce second genre.

Ils sont acquis par une expérience intellectuelle dans laqueHe intervient avec la raison tout notre savoir acquis.

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