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LA PHILOSOPHE PATRISTIQUE

Publié le 02/10/2013

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Le IIe siècle est aussi l'âge d'or du gnosticisme. Il est difficile de caractériser en quelques mots ce très important courant de pensée; disons que, contrairement à ce que l'on a cru longtemps (Harnack), il s'agit d'un vaste phénomène religieux, dont l'hérésie chrétienne que l'on entend ordinairement par le mot de gnosticisme n'est qu'une manifestation particulière. L'idée maîtresse est celle du salut par la connaissance (gnose), conçue comme devant dès ici-bas se substituer à la foi; le Dieu créateur imparfait est distingué du Dieu suprême transcendant; à cette distinction, les gnostiques de culture chrétienne superposent la dualité de l'Ancien Testament, qu'ils rejettent comme étant la charte

« en effet, l'objet d'un enseignement scolaire ininterrompu, qui ne se prive pas de lui adjoindre bien des éléments exté­ rieurs; en sorte que chaque époque se forme de la doctrine platonicienne une représentation particulière, parfois assez éloignée de l'original.

Entre le 1er siècle avant notre ère et la fin du ue siècle après, la tendance platonicienne majoritaire constitue ce que l'on appelle le moyen platonisme; elle se fait jour avec Antiochus d'Ascalon, scholarque de l'Aca­ démie dans la première moitié du 1er siècle avant Jésus­ Christ; elle se poursuit avec Plutarque, Atticus, Albin us, Maxime de Tyr; elle prend fin avec Numénius et Cronius, dont le platonisme se colore de néopythagorisme.

A cer­ tains égards, le moyen platonisme se présente comme une simple transition en direction du néoplatonisme; il n'en offre pas moins un ensemble doctrinal déterminé et cohérent, qui mérite d'être étudié pour lui-même.

En tout cas, il revêt une importance exceptionnelle pour l'abord de la philosophie patristique, puisqu'il constitue la variété du platonisme avec laquelle les Pères, au moins jusqu'à Ori­ gène, se sont trouvés en contact.

Ce point a été récemment mis en lumière par les travaux d'Andresen; il en ressort que le philosophe professionnel que saint Justin confesse avoir été avant sa conversion était un adepte du moyen plato­ nisme, comme le montre l'exposé doctrinal auquel il se livre au début de son Dialogue avec Tryphon; quant au Discours vrai de Celse, qui devait provoquer la célèbre réfutation d'Origène, c'est également un traité médio-pla­ tonicien, qui, de plus, pourrait bien avoir été suscité par le désir d'un païen de riposter à la désertion du philosophe Justin passé au christianisme; on a là un exemple nouveau des réactions en chaîne qui rythmaient le dialogue polémi­ que entre païens et chrétiens, et que l'on a déjà vues à l'œuvre à propos de l'allégorie.

L'une des caractéristiques du moyen platonisme est que l'on s'y appuyait moins sur une lecture in extenso des dia­ logues platoniciens que sur un florilège de citations tenues pour importantes; on constate que les différents représen­ tants de cette école reviennent sans cesse sur un petit. »

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