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« La philosophie n'est plus aujourd'hui une tentative pour augmenter la quantité du savoir humain, elle est une réflexion sur la qualité de ce savoir. » Expliquer et au besoin discuter cette formule de L. Brunschvicg.

Publié le 15/09/2014

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philosophie

Quels sont donc les aspects de l'expérience intérieure qui semblent conduire le plus directement à la métaphysique ?

A.  La croyance spontanée à la réalité du monde : ce fait que nous rapportons spontanément nos sensations à des objets distincts de ces sensations.

B.   La conscience de nous-mêmes, comme d'un sujet un et permanent.

C.   Et la possibilité de reconnaître le passé comme passé, c'est-à-dire de penser le temps.

 

D.  La croyance spontanée à des principes rationnels qui commandent nécessairement l'expérience.

philosophie

« :l88 MÉTAPHYSIQCE 3° Quels sont donc les aspects de l'expérience intérieure qui semblent conduire le plus dfrectement à la métaphysique ? A.

La croyance spontanée à la réalité du monde : ce fait que nous rapportons spontanément nos sensations à des objets distincts de ces sensations.

B.

La conscience de nous-mêmes, comme d'un sujet un et permanent.

C.

Et la possibilité de reconnaitre le passé comme passé, c'est-à-dire de penser le temps.

D.

La croyance spontanée à des principes rationnels qui commandent nécessairement l'expérience.

E.

La présence en nous des idées de parfait et d'infini F.

Le sentiment de notre libre arbitre dans toute décision réfléchie, et le sentiment d'une liberté plus positive chaque fois que nous suivons nos préférences réfléchies.

G.

Les jugements moraux : une certaine façon d'agir nous paraît s ïm­ poser absolument, c'est-à-dire sans se rattacher aux désirs qui nous por­ tent vers des fins concrètes préalablement connues.

4° Ces aspects de l'expérience intérieure conduisent à des problèmes que le psychologue, en tant que tel, ne peut éviter de poser.

En effet, ces problèmes n'interviennent pas seulement quand on passe à des considérations sur « la rzature " ou « la valeur ,, du fait étudié.

(8 'il en était ainsi, on pourrait dire que toute science pose des problèmes de cette sorte et a le droit de les ignorer.) Ils interviennent déjà quand on cherche à décrire les apparences conscientes et ü déterminer leur origine psychologique.

Aucun psychologue, par exemple, n'a le droit d'éluder la question : Qu'est-ce que je mets sons le mot Je quand j'oppose tout naturellement le "Je" au «Moi,,? (Ch.

BLO.'iDEL reconnaît que c'est là " la quaestio vcxata " de la psychologie.

(Cf.

Traité, de DuMAS, t.

Il, p ti19.) Et il ne sert à rien de déclarer que ces croyances ou sentiments spon­ tanés sont des illusions : ce qui apparaît r.

une réalité d'apparence; il faut l'expliquer en tant qu 'illusion.

(Par exemple, cette « réalité de l'illusion n conduit Sully PRun'nomm à douter du déterminisme absolu : «le crois que de la nécessité ne peut rierz sortir qui implique même l 'illttsion du libre arbitre"· [Psychologie du libre arbitre, Alcan, 1911, p.

\J.]) v0 ••• et que le psychologue doit résoudre lui-même.

On ne peut en renvoyer la solution à une métaphysique, conçue comme séparée de la psychologie.

Car on n'explique pas une apparence par une « chose en soi " qui n'apparait pas en tant que telle.

Par exemple, il semble vain d'expliquer la conscience de notre unité par l'existence, sous les données conscientes, cl 'une substance permanente.

6° Or, ces problèmes demeurent insolubles : A.

dans les psychologies empiristes, qui.

cherchent à expliquer toute la vie consciente à partir de données passivement reçues; B.

et même dans la conception kan­ tienne, qui se contentie de faire rentrer ces données sous des « formes ,, vides.. »

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