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Politique et morale

Publié le 22/03/2015

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morale

Quels rapports la politique entretient-elle avec la morale ? 

 

PLAN

Introduction : la politique supplée-t-elle à la vertu

ou doit-elle la promouvoir ?

I - Politique et vertu

a) Morale sans politique : Épicure

b) L'insociable sociabilité

c) Terreur et vertu

Transition : la Terreur ne peut être le moyen de la vertu

II - La Politique sans morale

a) Éthique de conviction, éthique de responsabilité

b) Le réalisme politique, cynisme et machiavélisme

Transition: dépasser le machiavélisme

III - Responsabilité morale et responsabilité politique

a) L'Éthique comme accord de la politique et de la morale

b) Vivre confo~mément à la loi, vivre moralement

c) L'Education à la vie morale

Conclusion : la responsabilité

morale

« Dissertations 55 I - Politique et vertu a) Épicure n'en était pas persuadé.

Dans un monde secoué par l'agitation politique, souvent vaine et en tout cas indécise, il pensait que la vertu exigeait qu'on s'en épargnât les troubles pour jouir dans la pratique d'une morale privée, du bonheur de se suffire à soi-même.

(Lettre à Ménécée).

b) Programme séduisant mais assurément irréaliste, car l'homme est bien trop engagé dans la vie sociale pour pouvoir s'en abstraire.

Il n'y choisit pas les individus avec lesquels il doit vivre et travailler ; il en subit les humeurs, les caprices et les soupçons, et s'il n'est pas sociable, du moins est-il condamné à être social.

La politique a précisément pour objectif de faire vivre ensemble des individus que tout peut séparer, soit qu'elle les prenne tels qu'ils sont, soit qu'elle ambitionne de les rendre vertueux pour qu'ils deviennent tels qu'ils devraient être.

c) En ce cas la politique n'aurait pas pour but de faire régner l'ordre, mais la vertu dont il serait la conséquence ; mais si les hommes y sont naturellement rebelles, comment y parvenir sans faire régner la Terreur, qui on en conviendra, n'a rien de vertueux.

Les échecs de Savonarole à Florence, comme de Saint Just sous la Révolution montrent assez que la politique ne peut se déduire de la morale.

Il -Ltl Politique sans morale a) C'est que dira Machiavel, la politique ne peut reposer sur des bons sentiments.

Imagine-t-on un homme politique pratiquer la générosité sans prendre les précautions nécessaires destinées à ménager les intérêts de ceux dont il a la charge ? L'éthique de conviction est une chose, l'éthique de responsabilité en est une autre ; et si les hommes ne sont pas naturellement méchants, il faut toujours supposer qu'ils peuvent être amenés à l'être, pour éviter que la pratique de la vertu ne puisse être interprétée comme un signe de faiblesse.

b) Aussi le réalisme politique commande-t-il qu'on sépare la politique de la morale.

L'une se bornera à garantir l'ordre public, tandis que l'autre sera soucieuse, dans le secret des consciences, de préserver la pureté des intentions.

Mais il est certain que le réalisme politique n'est pas sans danger ; car à trop mépriser la morale on risque de verser dans le cynisme et à trop mépriser les hommes, à ne voir en eux que des instruments en vue de ses fins.. »

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