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« Ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel »

Publié le 27/04/2014

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Introduction 
« C'est là, ajoute Hegel dans la Préface aux Principes de la Philosophie du Droit, la conviction de toute conscience libre de prévention, et la philosophie part de là lorsqu'elle considère l'univers 
spirituel aussi bien que l'univers naturel. « D'ailleurs, lorsque la 
philosophie présente la connaissance de la vérité comme un essai 
insensé, elle rend identique vertu et vice, connaissance et ignorance, et 
tombe dans le vide. L'adéquation de l'être et du savoir est donc, pour Hegel, le principe de toute réflexion véritable, la loi de toute philosophie digne de ce nom. 
En est-il véritablement ainsi? Faut-il pour que nous puissions penser que, de quelque manière qu'il nous faudra préciser, le rationnel soit réel et le réel soit rationnel? Vouloir surmonter l'opposition de l'être et du savoir n'est-il pas au contraire illusoire? L'assertion de Hegel, les critiques qui lui furent adressées, nous mettent en demeure de chercher si vraiment il n'est rien de l'être qui échappe au savoir. 
I. Hegel, lecteur de Platon : la marche vers le Progrès. 
Ce n'est pas par hasard que Hegel invoque Platon : celui-ci a bien montré l'impossibilité que nous avions de nous fier au sensible qui est 
source de contradictions et de discordes. C'est l'idée intelligible qui, chez Platon, nous permet seule de penser le donné; en ce sens, c'est le rationnel qui est réel et mesure de toute réalité, puisque les choses ne sont réelles, dans la perspective platonicienne, que dans la perspective de l'idée. 



« l'esprit caché, voilé, qui se révèlera de plus en plus complètement comme esprit au fur et à mesure des progrès incessants de la recherche scie ntifique.

C'est pourquoi la science, et plus encore la science contemporaine que la science « classique », semble justifier l'assertion hégélienne.

Le savant, aujourd'hui, n'est peut -être plus asservi au principe d'identité, il use du principe de contradic tion et de celui de complémentarité, mais ceux -ci restent des principes de la raison. Finalement, dans le dialogue mené par le savant avec le monde, c'est la raison qui a l'initiative : « La science ne part pas du réel , elle y va » affirme Bachelard. La sci ence vérifie donc la pensée de Hegel, mais seulement sur un point. II.

Réserve kantienne sur le monde des phénomènes .

La connaissance scientifique nous montre aussi dans l'objet l' œ uvre de la raison et de l'entendement.

Cette connaissance, qui ne cessera pa s de faire apparaître le monde objectif comme conforme aux lois intellectuelles, est en même temps ce qui nous sépare de l'être.

C'est ainsi que, dans la perspective kantienne, le monde que nous connaissons ainsi demeure le monde des phénomènes; nous le co nnaissons en effet d'une manière qui nous interdit l'accès à la chose en soi.

C'est ici que s'instaure le véritable débat : y a -t-il connaissance de tout l'être, ou ne pouvons - nous savoir que d'un savoir scientifique qui laisse échapper la chose en soi et avec elle l'être véritable? Ce sont ces limites de la connaissance que Hegel a voulu refuser.

En effet , pour lui, la connaissance philosophique est d'un autre type que la connaissance mathématique ou scientifique.

La connaissance mathématique nous laisse à l'extérieur de l'être, elle est abstraite.

Au contraire, la connaissance philosophique doit être concrète, elle doit donc être celle qui nous permet de saisir le mouvement de la vie elle -même, elle doit embrasser non seulement le monde des objets mais aus si et surtout l'histoire de l'existence humaine. Dire que le réel est rationnel, c'est vouloir que la raison ne laisse rien en dehors d'elle, car elle est le sujet absolu qui se pense lui -même.

C'est donc en un sens radical qu'il faut entendre, chez Hegel, l'identité de l'être sous toutes ses formes et du savoir. III.

E tre et savoir sont -ils identiques ? Cette identité a été refusée par Descartes et peut -être déjà par Platon.

Si nous nous en souvenons, c'est par le mythe que Platon nous. »

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