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la réflexion sur l'expérience participe-t-elle de l'expérience?

Publié le 28/12/2014

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  Khôlle philo 1- La réflexion sur l'expérience participe-t-elle de l'expérience?    Claude Bernard dans son Introduction à la méthode expérimentale met au point la médecine expérimentale à travers une réflexion. Devant cet d’ouvrage, on peut s’interroger sur le statut de la médecine expérimentale : Est ce vraiment une science expérimentale étant donnée qu’elle découle de la réflexion ? C’est à dire est ce que la réflexion sur la médecine expérimentale appartient-elle déjà à la médecine expérimentale ou bien est-ce qu’elle est totalement indépendante de l’expérience ? Il apparaît nécessaire de distinguer dans l’expérience : l’expérience au sens de connaissances accumulées et l’expérience au sens d’expérimentation. Ici, on prend l’expérience comme expérimentation c’est à dire comme mise en place d’un protocole et de conditions expérimentales pour « experire » prouver quelque chose. Cependant, le sujet étant l’humain, l’objet étudié sera forcément dans le sensible car l’expérience est avant tout une réception de perceptions humaines sur un objet. Or ces perceptions sont soumises à des changements. Ainsi, l’expérience ne dit pas qu’une chose est vraie mais qu’elle n’est pas invalidée jusqu’à maintenant, les conclusions humaines tirées de l’expérience sont donc soumises à des changements, des variations. Quant à la réflexion, elle est rationnelle. Elle n’est pas une intuition qui supposerait une immédiateté, car elle est, par définition, un retour sur soi donc fait intervenir le temps. C’est le décalage temporel qui conditionne la réflexion sur un objet, c’est à dire se rendre compte qu’on ne voyait pas l’objet comme il est. Dans un premier temps, on a une idée de l’objet que la réflexion permet de mettre en doute, pour faire apparaître une autre idée de l’objet jusqu’alors caché à notre esprit. Etant donné qu’elle est rationnelle, on peut penser qu’il est étrange d’avoir une réflexion sur l’expérience. L’expérience étant soumise à des variations dues au sensible la réflexion sur l’expérience serait-elle même soumise à des changements, des variations. On peut donc s’interroger sur la légitimité de la réflexion sur l’expérience. L’enjeu est dès lors épistémologique, car le sujet est en cause : comment peut il connaître l’expérience ? Sur quoi peut il se baser pour déterminer être dans le vrai ou le faux Ainsi, la question qui se pose est la suivante : Dans quelle mesure la réflexion sur l’expérience est elle légitime ? On peut y répondre en se penchant sur les raisons pour lesquelles elle déclencherait ou serait en amont de l’expérience ? C’est à dire pour quelles raisons elle lui appartiendrait ou pas ?     I)              La réflexion sur l’expérience ne participe pas de l’expérience   On cherche à faire apparaître pourquoi la réflexion sur l’expérience serait elle détachée de l’expérimentation, pourquoi la réflexion du sujet serait détachée de son objet ? On pose tout d’abord la réflexion pure comme recherche de savoir véritable. La vérité du savoir dépend de son universalité et de son intemporalité. Savoir une chos...

« L'expérience étant soumise à des variations dues au sensible la réflexion sur l'expérience serait-elle même soumise à des changements, des variations.

On peut donc s'interroger sur la légitimité de la réflexion sur l'expérience.

L'enjeu est dès lors épistémologique, car le sujet est en cause : comment peut il connaître l'expérience ? Sur quoi peut il se baser pour déterminer être dans le vrai ou le faux Ainsi, la question qui se pose est la suivante : Dans quelle mesure la réflexion sur l'expérience est elle légitime ? On peut y répondre en se penchant sur les raisons pour lesquelles elle déclencherait ou serait en amont de l'expérience ? C'est à dire pour quelles raisons elle lui appartiendrait ou pas ?     I)              La réflexion sur l'expérience ne participe pas de l'expérience   On cherche à faire apparaître pourquoi la réflexion sur l'expérience serait elle détachée de l'expérimentation, pourquoi la réflexion du sujet serait détachée de son objet ? On pose tout d'abord la réflexion pure comme recherche de savoir véritable.

La vérité du savoir dépend de son universalité et de son intemporalité.

Savoir une chose c'est en avoir une connaissance indépendante des cas particuliers, en avoir une connaissance en soi.

  è Cette conception rejoint la théorie de la réminiscence de Platon pour lequel la seule connaissance véritable des choses ne dépend pas du sensible mais de l'intelligible.

On ne connaîtrait quelque chose que si on n'en avait déjà la connaissance de son essence en nous que nous ne faisions que ressurgir à la surface par la réflexion.

Or l'être en soi des choses n'existe pas dans notre expérience sensible, laquelle est soumise à la variabilité des conditions d'expérience, des sujets tirant les conclusions de l'expérience et des moments auxquels on fait l'expérience.

La connaissance d'une chose ne se ferait donc pas par une méthode discursive. »

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