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Sommes nous avantagés d'être doués de conscience ?

Publié le 05/11/2014

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Sommes-nous avantagés d'être doués de conscience ? Nous, êtres humains, avons connu une formidable évolution. Du haut de notre place dans l'histoire, nous pouvons contempler les progrès accomplis par notre espèce et nous en sommes souvent fiers. Que n'avons-nous pas inventé ? Quelle idée n'avons-nous pas proposé ? Quelle région de l'univers n'allons-nous pas explorer ? C'est la conscience claire que nous avons de ce qui nous entoure qui, pensent des philosophes et des paléontologues, a permis ces succès. Car la conscience permet de travailler sur les représentations mentales et d'innover. Ainsi nous devrions remercier la nature de ce don exceptionnel. Cependant cet enthousiasme peut être tempéré par bien des actions que les hommes ont accomplies, et seulement eux, souvent les uns contre les autres ; cette remise en question est d'actualité encore par le maintien d'inégalités mondiales et par la destruction de la nature. Est-ce bien alors un avantage d'être doués de conscience ? Notre espèce, aveuglée par les progrès techniques, n'a-t-elle pas sous-estimé les inconvénients et tous les morts laissés sur le chemin ? Il faudrait-alors essayer de mesurer concrètement ce qu'apporte de bon la conscience et voir si cela dépasse les mauvaises conséquences. Voilà finalement une question morale posée à et sur notre espèce. Nous essaierons de répondre un peu précisément pour juger sur pièces. D'abord nous verrons les profits puis il en découlera la mise en relief des faiblesses de la conscience. Enfin, nous pourrons juger et ferons un choix vers l'optimisme ou le pessimisme à propos de la nature humaine. La conscience semble nous amener d'incontestables avantages (ce qui ne veut pas dire encore que c'est finalement un avantage en général de l'avoir). Il est difficile de comparer pour nous avec une vie sans la conscience : car être conscient est le seul état d'esprit que nous puissions connaître et même qui puisse se connaître. La conscience en effet, dans son sens psychologique général signifie : penser et savoir ce qu'on pense. Pour nous, penser est penser qu'on pense. « Le Je Pense doit pouvoir accompagner toutes mes représentations » (Kant). La conscience est aussi le nom donné à une capacité de juger moralement qui paraît spontanée et nous différencie radicalement des êtres ne cherchant que la survie. La comparaison doit se faire alors avec la vie animale dans la mesure du possible ou avec la vie heureuse et bonne, rêvée par beaucoup d'êtres humains. Il est difficile aussi de « s'imaginer sans la conscience » quand on mesure ce qu'elle a apporté aux hommes. La représentation mentale d'une situation et aussi la mémoire (pas de conscience véritable sans mémoire, remarquait Bergson), permettent d'analyser, de comparer, d'associer?et de voir naître dans l'esprit des idées générales, des combinaisons etc. qui sont de formidables outils pour connaître et inventer. L'espèce humaine n'apparaît plus à la science contemporaine comme élue de Dieu et créée à son image. Néanmoins elle lui reconnaît d'avoir pu survivre à l'évolution et à la sélection naturelle des espèces, non par un physique avantageux mais par une intelligence spéciale. La conscience qui permet de jouer sur les représentations lui a donné la possibilité peu à peu de déjouer les pièges d'un environnement hostile. On peut penser au mythe grec de Prométhée qui racontait comment l'homme avait été le laissé pour compte d'une distribution d'accessoires vitaux que Zeus avait confiée à Prométh...
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« sur tout.

Le philosophe Bergson proposait de remplacer la définition habituelle de l’homme (homo sapiens sapiens) qui exprime la conscience, par « homo faber », « l’homme qui fabrique », tant il lui semble que la conscience de l’homme est tournée vers l’invention d’outils en tout genre.

Elle lui a permis l’invention technique et l’évolution des techniques génération d’homme après génération d’hommes : le progrès. La conscience a permis à l’homme la survie, parfois la bonne vie et même le confort ; elle lui a donné, entre autres choses, la médecine et tous ses progrès. La conscience est un processus, elle suppose, comme nous le voyons, une étape intermédiaire entre l’interprétation d’une situation et la réaction.

Elle est capable d’interroger le monde avant de le vivre.

La première attitude des penseurs selon Aristote est « l’étonnement » mais c’est peut-être la démarche naturelle de l’esprit humain qui ne se contente pas des choses telles quelles sont. Cette étape ouvre à la connaissance qui va permettre d’inventer des solutions pratiques et elle a ouvert peu à peu dans plusieurs civilisations et aujourd’hui particulièrement en Occident, à la science physique.

Notre esprit a pu pénétrer dans beaucoup de rouages de la nature : astronomie, virus, molécules, mouvements…Et Descartes a montré comment l’homme pouvait accéder à la vérité, même s’il n’y en a qu’une absolue.

« Je pense donc je suis » est une expérience de conscience, possible seulement par une conscience.

(à expliquer). La science fascine, apprend et satisfait la curiosité peut-être naturelle de la conscience et elle permet aussi une maîtrise de plus en plus rapide et approfondie des choses naturelles.

C’est par son savoir que l’homme obtient du pouvoir. La conscience nous rend interrogateurs sur tout d’ailleurs et la conscience humaine demande du sens.

Elle accède ainsi à des questions non seulement physiques mais métaphysiques (justice, religion…).

Ce type de questionnement est ce qui faisait dire à Pascal que l’homme est plus « noble » et plus « digne » que toute autre être de l’univers car il peut penser le monde même sans le dominer physiquement.

« Par mon esprit je le comprends », écrit-il. Cette dignité est aussi accordée juridiquement dans les sociétés occidentales à tout être doué de conscience et de mémoire car il a la « conscience de soi ».

Il accède à ce qui est appelé le statut de « sujet », déclaré égal à tout autre sujet et protégé par la loi.

On peut trouver ce principe dans la Déclaration Universelle des droits de l’homme et du citoyen dont beaucoup de Constitutions se réclament.

Il y est écrit : « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité et en droits ».

La conscience de soi permet donc le respect de la personne . Ce respect trouve sa raison véritable dans le fait que chaque être conscient de lui peut délibérer et choisir ses actions.

Il accède au libre-arbitre et décide de lui et pour que cela ne reste pas une vaine qualité, il faut lui lasser accomplir ces décisions personnelles.

Choix et réalisation sont les deux aspects de la liberté humaine.

La conscience permet aux hommes la liberté.

En effet, dans la société aussi la conscience montre des avantages.

La conscience dite psychologique, celle dont nous avons parlé jusqu’à présent est la source de toute socialisation humaine qui exige le langage (dû à la précision des idées), les sentiments (éprouvés grâce à la réflexion sur les sensations), l’intérêt (fruit de la compréhension de la situation personnelle)… Mais surtout c’est la présence d’une « conscience morale » qui assure une bonne socialisation.

Savoir ce qui est bien et mal à l’intérieur de sa conscience et recevoir des ordres, des « impératifs catégoriques » ( Kant), à l’intérieur de son propre esprit permet une retenue et une pacification dans les rapports sociaux.

On reproche parfois à cette conscience morale de masquer une conscience sociale ; c’est le soupçon de Nietzsche et le constat de Marx, mais cette fonction de l’esprit assure alors au moins une bonne sociabilité de l’individu et une grande part de la cohésion sociale. Enfin, l’idéal des sociétés est de faire bien vivre les hommes, ce but n’existerait même pas sans un avantage plus « privé » de la conscience : le « goût du bonheur ».

De manière générale la conscience en nous faisant connaître les sentiments augmente l’ « intensité » (Bergson) de l’existence.

Et elle nous permet de sentir notre bonheur quand il arrive.

Si le bonheur est le Souverain Bien, alors, c’est grâce à la conscience que nous pouvons en jouir. Nous pouvons mesurer un peu mieux ce que nous apporte la conscience, en exploitant chacune de ses fonctions elle nous a ouvert à la science et la vérité, au langage et à la société et à la liberté mais par-dessus tout peut-être, elle assure notre supériorité matérielle dans l’univers et nous permet de goûter des sentiments dont le bonheur.. »

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