Ne sommes-nous là que pour souffrir ?

« L'existence n'est pas une éternelle souffrance •H·U• C'est par ignorance ou sottise que l'homme est malheureux.

La vie en elle-même est riche, féconde.

Elle n'est pas seulement lutte et souffrance.

Elle est avant tout affirmation et «volonté de puissance».

Philosopher, c'est affirmer la vie · N ietzsche s'en prend à tous les prêtres, moralistes ou philo­ sophes qui enseignent le renoncement à la vie.

Il dénonce ceux qui vouent un amour sans •Schopenhauer était hos­ tile à la vie: c'est pour cela qu'il fit de la compassion une vertu.» Nietzsche limite à l'au -delà , aux abstractions , ceux qui professent le sacrifice de soi et font de l'hom ­ me un être faible ayant toujours mauvaise cons­ cience.

Selon Nietzsch e, il faut au contraire être soi-même «l'éte rn ell e volupté du devenir».

Contredire la vie est le meilleur moyen de faire son propre malheur L a vie est «vo lonté de puissan ce».

Cela ne veut pas dire qu 'elle pousse les hommes à se battr e afin de se domi­ ner les un s les autres.

Cela veut seulement dire que chaque créature doit réaliser , pour être heu­ reuse , ce que la vie exige d 'e lle.

Puissant sera le bourg eon qui éclot au printemps ; puissant le savetier dont la vocation natur ell e es t de fabri­ qu er des sabots .

Le mal­ heureux est celui qui renonce à ses instincts au lieu de les accep­ ter et de les fortifier.

L'homllle sage n'est pas lennemi de la vie C, est finalement la leçon de tout e gra nde philosophie : la vie est ce qu 'elle est.

A l'intelligence de l'homme d'en tirer le meilleur parti.

La ques ­ tion n'est pas d 'inven ­ ter des mondes qui n 'existent qu e par l'e s­ prit , mais de com ­ prendr e comment l 'es­ prit peut au mieux s'en­ chanter de la vie qui est en lui.

L'existence n'est pas une perpétuelle souffrance.

L ' homme heureux est celui qui affirme la vie.

L'homme malheureux est celui qui renconce à ses instincts.. »