La notion de TENDANCE en psychologie et philosophie

Ainsi, au terme de notre enquête, nous devons reconnaître que nous n’avons pu donner de la tendance une définition unitaire qui convienne également aux tendances élémentaires et aux tendances idéales.

Il ne faut pas nous en étonner. Car nous nous heurtons ici à la différence irréductible qui sépare le règne humain du règne purement biologique. L’animal hérite de sa nature. L’homme hérite moins de sa nature qu’il n’est appelé à la conquérir. Il est l’être qui ne peut s’accomplir qu’en se dépassant lui-même. L’animal reçoit et, pourrait-on dire, subit les fins qui commandent toute activité animale. L’homme se donne les fins qui commandent toute activité vraiment humaine, ou, du moins, il s'élève par un effort jusqu’à les concevoir, et il s’y attache, il s’y soumet librement.