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ABBONDIO Don. Personnage des Fiancés

Publié le 07/10/2017

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don

« 238 PHILOSOPHIE MORALE à Rome, sur le Prince, Il y déclarait reprendre à son compte les idées de !VIachim·e l.

Hardiesse mêlée de candeur, car, enfin, quelqu'un disant : je suis machiavé lique, je suis hypocrite délibérément, cesse de 1 'être par là-même en quelque manière l Au fon d, la théorie « réaliste , est une théorie du despotisme éclairé.

1\lussolini écrivait: «Dans la conception de Machiavel, le Prince c'est l' Ét at ! ...

Alors que les individus , poussés par leurs égoïsm es, tendent vers l'atonie sociale, l'État représente une direction, une organisation, une volonté ...

Le peuple est une entité abstraite et vague ...

Le vote, le referendum sont excellents quand il s'agit du lieu le plus convenable pour placer la po mpe du village ; mais, lorsque les intérêts d'un pays sont enjeu, le gouvernement se garde bien de s'en remettre au jugement du peuple » ...

Aill eurs (grande Encyclop.

ital.) il dira : «L 'État, c'est un homme "· Si Adolf Hitler, moins cultivé que le Duce, n'a pas écrit sur Machiavel , du moins se glorifiait -il d'avoir le Prince comme livre de chevet et de s'en inspirer journellement.

Ce qui, encore une fois, nous paraît un aveu assez naïf.

Dans la lutte sourde entretenue par la concurrence entre États, si le machiavélisme est étern el, il se garde bien de s'étaler au grand jour.

Il n'est point revendiqué ni proclamé.

Au contraire , il se dissimule et reste ainsi conforme à sa définition.

C'est tout efois dans les démo­ craties (véritables) qu'il est le moins à son aise.

Ce qui est tout ensemble l'h onneur ét la faibl esse des démocrat ies.

Ce qu'expose Machiavel, c'est la volonté de puissance contrastant avec la volonté de justice et de vérité, bref l'opposé de la morale prescrite aux individus.

Répétons qu'il ne s'agit pas, pour le Prince, d'assouvir ses passions personnelles, ses vices, etc., mais de diriger, d'admi­ nistrer, de conduire un pt'uple, en lui mentant chaque fois que c'est nécessai re.

Il s'agit surtout de réussir, de tenir en échec les pays rivaux, de conquérir, en ne reculant devant aucune perfidie.

Sa devise est que la fin justifie les moyens.

« Le Prince doit apprendre à pouvoir ne pas être bon.

Car, tout bien considéré, telle chose qui paraît une vertu le ruinerait s'ilia pratiquait ...

Et telle autre, qui para ît un vice, se trouvera la cause de sa sécurité et de son bonheur ...

Il n'est arrivé de faire de grandes choses qu'aux princes qui n'ont pas tenu leur parole, qui ont su adroitement tromper les autres, et qui, à la fin, ont su vaincre ceux qui s'étaient fiés à leur loyauté ...

Mais il faut jouer bien son rôle, être habile à feindre et à dissimuler ...

Avoir des qualités, c'est parfois dangereux ; mais il est toujours utile de les affecter : le Prince doit paraître clément, fidèle, humain, religieux.

Toutefois, il doit rester assez maître de lui pour ne pas se laisser aller sur cette pente !.

..

» (etc.).

Tout le livre est sur ce ton ...

3· - Théorie de Hobbes (1s88- I679).

On range d'ordinaire cette théorie, avec la précéde nte, parmi celles qui identifient l'État avec un homme .

En réal ité, la théorie de Hobbes. »

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