ABBONDIO Don. Personnage des Fiancés
Publié le 07/10/2017
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PHILOSOPHIE
MORALE
à Rome, sur le Prince, Il y déclarait reprendre à son compte les idées
de !VIachim·e l.
Hardiesse mêlée de candeur, car, enfin, quelqu'un
disant : je suis machiavé lique, je suis hypocrite délibérément, cesse
de 1 'être par là-même en quelque manière l
Au fon d, la théorie « réaliste , est une théorie du despotisme éclairé.
1\lussolini écrivait: «Dans la conception de Machiavel, le Prince c'est
l' Ét at ! ...
Alors que les individus , poussés par leurs égoïsm es, tendent
vers l'atonie sociale, l'État représente une direction, une organisation,
une volonté ...
Le peuple est une entité abstraite et vague ...
Le vote, le
referendum sont excellents quand il s'agit du lieu le plus convenable
pour placer la po mpe du village ; mais, lorsque les intérêts d'un pays
sont enjeu, le gouvernement se garde bien de s'en remettre au jugement
du peuple » ...
Aill eurs (grande Encyclop.
ital.) il dira : «L 'État, c'est
un homme "· Si Adolf Hitler, moins cultivé que le Duce, n'a pas écrit
sur Machiavel , du moins se glorifiait -il d'avoir le Prince comme livre
de chevet et de s'en inspirer journellement.
Ce qui, encore une fois,
nous paraît un aveu assez naïf.
Dans la lutte sourde entretenue par la concurrence entre États, si le
machiavélisme est étern el, il se garde bien de s'étaler au grand jour.
Il n'est point revendiqué ni proclamé.
Au contraire , il se dissimule et
reste ainsi conforme à sa définition.
C'est tout efois dans les démo
craties (véritables) qu'il est le moins à son aise.
Ce qui est tout ensemble
l'h onneur ét la faibl esse des démocrat ies.
Ce qu'expose Machiavel, c'est la volonté de puissance contrastant avec
la volonté de justice et de vérité, bref l'opposé de la morale prescrite
aux individus.
Répétons qu'il ne s'agit pas, pour le Prince, d'assouvir
ses passions personnelles, ses vices, etc., mais de diriger, d'admi
nistrer, de conduire un pt'uple, en lui mentant chaque fois que c'est
nécessai re.
Il s'agit surtout de réussir, de tenir en échec les pays rivaux,
de conquérir, en ne reculant devant aucune perfidie.
Sa devise est que
la fin justifie les moyens.
« Le Prince doit apprendre à pouvoir ne pas être bon.
Car, tout bien
considéré, telle chose qui paraît une vertu le ruinerait s'ilia pratiquait ...
Et telle autre, qui para ît un vice, se trouvera la cause de sa sécurité
et de son bonheur ...
Il n'est arrivé de faire de grandes choses qu'aux
princes qui n'ont pas tenu leur parole, qui ont su adroitement tromper
les autres, et qui, à la fin, ont su vaincre ceux qui s'étaient fiés à leur
loyauté ...
Mais il faut jouer bien son rôle, être habile à feindre et à
dissimuler ...
Avoir des qualités, c'est parfois dangereux ; mais il est
toujours utile de les affecter : le Prince doit paraître clément, fidèle,
humain, religieux.
Toutefois, il doit rester assez maître de lui pour ne
pas se laisser aller sur cette pente !.
..
» (etc.).
Tout le livre est sur
ce ton ...
3· - Théorie de Hobbes (1s88- I679).
On range d'ordinaire cette théorie, avec la précéde nte, parmi celles
qui identifient l'État avec un homme .
En réal ité, la théorie de Hobbes.
»
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