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La liberté du sujet a-t-elle pour fondement la volonté ou le désir ?

Publié le 10/04/2014

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La liberté du sujet a-t-elle pour fondement la volonté ou le désir ?

Nous est-il si facile de distinguer entre se croire libre et être effectivement libre ?

Peut-on prouver la liberté ?

Etre libre, est-ce pouvoir dire « non « ?

Agir spontanément, est-ce agir librement ?

Est-il vrai qu’être libre, c’est pouvoir choisir ?

Etre libre, est-ce faire ce qui nous plaît ?

La liberté est-elle une donnée ou une conquête ?

Est-on d’autant plus libre qu’on est plus conscient ?

L’homme est libre ; sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses

et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, il faut remarquer que

certains êtres agissent sans jugement, comme par exemple la pierre qui tombe ; il en est ainsi

de tous les êtres privés du pouvoir de connaître. D’autres agissent d’après une appréciation,

mais qui n’est pas libre : par exemple les animaux ; en voyant le loup, la brebis saisit par un

discernement naturel, mais non libre, qu’il faut fuir ; en effet ce discernement est l’expression

d’un instinct naturel et non d’une opération synthétique. Il en est de même pour tout

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discernement chez les animaux. Mais l’homme agit par jugement, car c’est par le pouvoir de

connaître qu’il estime devoir fuir ou poursuivre une chose. Et puisqu’un tel jugement n’est

pas l’effet d’un instinct naturel, mais un acte de synthèse qui procède de la raison, l’homme

agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action.

Saint Thomas

(Liberté ; nature/culture)

Questions

1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « D’autres agissent d’après une appréciation, mais qui n’est pas libre : par

exemple les animaux «.

3 Se sentir libres est-il une preuve que nous sommes effectivement libres ?

Je ne vois dans tout animal qu’une machine ingénieuse à qui la nature a donné des sens

pour se remonter elle-même, et pour se garantir, jusqu’à un certain point, de tout ce qui tend à

la détruire ou à la déranger. J’aperçois précisément les mêmes choses dans la machine

humaine, avec cette différence que la nature fait tout dans les opérations de la bête, au lieu

que l’homme concourt aux siennes, en qualité d’agent libre. L’un choisit ou rejette par

instinct, et l’autre par un acte de liberté ; ce qui fait que la bête ne peut s’écarter de la règle

qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et que l’homme s’en

écarte souvent à son préjudice. C’est ainsi qu’un pigeon mourrait de faim près d’un bassin

rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l’un et

l’autre pût très bien se nourrir de l’aliment qu’il dédaigne, s’il s’était avisé d’en essayer. C’est

ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort ;

parce que l’esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait.

Rousseau

(Liberté ; nature/culture)

Questions

1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l’homme

concourt aux siennes «.

3 Suffit-il d’être conscient pour être libre ?

L’erreur consiste dans une privation de connaissance ; mais, pour l’expliquer plus

amplement, je donnerai un exemple : les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres ; et

cette opinion consiste en cela seul qu’ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des

causes par où ils sont déterminés ; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c’est qu’ils ne

connaissent aucune cause de leurs actions. Pour ce qu’ils disent en effet : que les actions

humaines dépendent de la volonté, ce sont des mots auxquels ne correspond aucune idée. Car

tous ignorent ce que peut être la volonté et comment elle peut mouvoir le corps (…). De

même, quand nous regardons le soleil, nous imaginons qu’il est distant de nous d’environ

deux cents pieds, et l’erreur ici ne consiste pas dans l’action d’imaginer cela, prise en ellemême,

mais en ce que, tandis que nous l’imaginons, nous ignorons la vraie distance du soleil

et la cause de cette imagination que nous avons.

Spinoza.

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Questions

1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « cette opinion consiste en cela seul qu’ils ont conscience de leurs actions et

sont ignorants des causes par où ils sont déterminés «.

3 Le libre-arbitre est-il une illusion ?

Il ne nous reste aujourd’hui plus aucune espèce de compassion avec l’idée du « librearbitre

« : nous savons trop bien ce que c’est – le tour de force théologique le plus mal famé

qu’il y ait, pour rendre l’humanité « responsable « à la façon des théologiens, ce qui veut

dire : pour rendre l’humanité dépendante des théologiens… Je ne fais que donner ici la

psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. – Partout où l’on cherche des

responsabilités, c’est généralement l’instinct de punir et de juger qui est à l’oeuvre. On a

dégagé le devenir de son innocence lorsque l’on ramène un état de fait quelconque à la

volonté, à des intentions, à des actes de responsabilité : la doctrine de la volonté a été

principalement inventée à fin de punir, c’est-à-dire avec l’intention de trouver un coupable.

Toute l’ancienne psychologie, la psychologie de la volonté n’existe que par le fait que ses

inventeurs, les prêtres, chefs de communautés anciennes, voulurent se créer le droit d’infliger

une peine – ou plutôt qu’ils voulurent créer ce droit pour Dieu…Les hommes ont été

considérés comme « libres «, pour pouvoir être jugés et punis, - pour pouvoir être coupables ;

par conséquent toute action devait être regardée comme voulue, l’origine de toute action

comme se trouvant dans la conscience.

Nietzsche

(Liberté ; morale ; religion)

Quand je dis que nous avons le sentiment intérieur de notre liberté, je ne prétends pas

soutenir que nous ayons le sentiment intérieur d’un pouvoir de nous déterminer à vouloir

quelque chose sans aucun motif physique2 ; pouvoir que quelques gens appellent indifférence

pure. Un tel pouvoir me paraît renfermer une contradiction manifeste (…) ; car il est clair

qu’il faut un motif, qu’il faut pour ainsi dire sentir, avant que de consentir. Il est vrai que

souvent nous ne pensons pas au motif qui nous a fait agir ; mais c’est que nous n’y faisons pas

réflexion, surtout dans les choses qui ne sont pas de conséquence. Certainement il se trouve

toujours quelque motif secret et confus dans nos moindres actions ; et c’est même ce qui porte

quelques personnes à soupçonner et quelquefois à soutenir qu’ils1 ne sont pas libres ; parce

qu’en s’examinant avec soin, ils découvrent les motifs cachés et confus qui les font vouloir. Il

est vrai qu’ils ont été agis pour ainsi dire, qu’ils ont été mus ; mais ils ont aussi agi par l’acte

de leur consentement, acte qu’ils avaient le pouvoir de ne pas donner dans le moment qu’ils

l’ont donné ; pouvoir, dis-je, dont ils avaient le sentiment intérieur dans le moment qu’ils en

ont usé, et qu’ils n’auraient osé nier si dans ce moment on les en eût interrogés.

Malebranche

1 Ils : ces personnes

2 Motif physique : motif qui agit sur la volonté

On dit volontiers : ma volonté a été déterminée par ces mobiles, circonstances, excitations

et impulsions. La formule implique d’emblée que je me sois ici comporté de façon passive.

Mais, en vérité, mon comportement n’a pas été seulement passif ; il a été actif aussi, et de

façon essentielle, car c’est ma volonté qui a assumé telles circonstances à titre de mobiles, qui

les fait valoir comme mobiles. Il n’est ici aucune place pour la relation de causalité. Les

circonstances ne jouent point le rôle de causes et ma volonté n’est pas l’effet de ces

circonstances. La relation causale implique que ce qui est contenu dans la cause s’ensuive

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nécessairement. Mais en tant que réflexion, je puis dépasser toute détermination posée par les

circonstances. Dans la mesure où l’homme allègue qu’il a été entraîné par des circonstances,

des excitations, etc., il entend par là rejeter, pour ainsi dire, hors de lui-même sa propre

conduite, mais ainsi il se réduit tout simplement à l’état d’être non libre ou naturel, alors que

sa conduite, en vérité, est toujours sienne, non celle d’un autre ni l’effet de quelque chose qui

existe hors de lui. Les circonstances ou mobiles n’ont jamais sur l’homme que le pouvoir qu’il

leur accorde lui-même.

Hegel

Supposons que quelqu’un affirme, en parlant de son penchant au plaisir, qu’il lui est tout à

fait impossible d’y résister quand se présentent l’objet aimé et l’occasion : si, devant la

maison où il rencontre cette occasion, une potence était dressée pour l’y attacher aussitôt qu’il

aurait satisfait sa passion, ne triompherait-il pas alors de son penchant ? On ne doit pas

chercher longtemps ce qu’il répondrait. Mais demandez-lui si, dans le cas où son prince lui

ordonnerait, en le menaçant d’une mort immédiate, de porter un faux témoignage contre un

honnête homme qu’il voudrait perdre sous un prétexte plausible, il tiendrait comme possible

de vaincre son amour pour la vie, si grand qu’il puisse être. Il n’osera peut-être assurer qu’il le

ferait ou qu’il ne le ferait pas, mais il accordera sans hésiter que cela lui est possible. Il juge

donc qu’il peut faire une chose, parce qu’il a conscience qu’il doit la faire et reconnaît ainsi en

lui la liberté qui, sans la loi morale, lui serait restée inconnue.

Kant

(Liberté ; morale)

Il faut (…) préciser contre le sens commun que la formule « être libre « ne signifie pas

« obtenir ce qu’on a voulu «, mais « se déterminer à vouloir (au sens large de choisir) par soimême

«. Autrement dit, le succès n’importe aucunement à la liberté. La discussion qui oppose

le sens commun aux philosophes vient ici d’un malentendu : le concept empirique et

populaire de « liberté « produit de circonstances historiques, politiques et morales équivaut à

« faculté d’obtenir les fins choisies «. Le concept technique et philosophique de liberté, le seul

que nous considérions ici, signifie seulement : autonomie du choix. Il faut cependant noter

que le choix étant identique au faire suppose, pour se distinguer du rêve et du souhait, un

commencement de réalisation. Ainsi ne dirons-nous pas qu’un captif est toujours libre de

sortir de prison, ce qui serait absurde, ni non plus qu’il est toujours libre de souhaiter

l’élargissement ce qui serait une lapalissade1 sans portée, mais qu’il est toujours libre de

chercher à s’évader (ou à se faire libérer) – c’est-à-dire que quelle que soit sa condition, il

peut pro-jeter son évasion et s’apprendre à lui-même la valeur de son projet par un début

d’action. Notre description de la liberté, ne distinguant pas entre le choisir et le faire, nous

oblige à renoncer du coup à la distinction entre l’intention et l’acte.

Sartre

1 lapalissade : évidence.

Et comme il faut assumer nécessairement pour changer, le refus romantique de la maladie

est totalement inefficace. Ainsi y a-t-il du vrai dans la morale qui met la grandeur de l’homme

dans l’acceptation de l’inévitable et du destin. Mais elle est incomplète car il ne faut l’assumer

que pour la changer. Il ne s’agit pas d’adopter sa maladie, de s’y installer mais de la vivre

selon les normes pour demeurer homme. Ainsi ma liberté est condamnation parce que je ne

suis pas libre d’être ou de n’être pas malade et la maladie me vient du dehors ; elle n’est pas

de moi, elle ne me concerne pas, elle n’est pas ma faute. Mais comme je suis libre, je suis

contraint par ma liberté de la faire mienne, de la faire mon horizon, ma perspective, ma

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moralité, etc. Je suis perpétuellement condamné à vouloir ce que je n’ai pas voulu, à ne plus

vouloir ce que j’ai voulu, à me reconstruire dans l’unité d’une vie en présence des

destructions que m’inflige l’extérieur (…) Ainsi suis-je sans repos : toujours transformé,

miné, laminé, ruiné du dehors et toujours libre, toujours obligé de reprendre à mon compte, de

prendre la responsabilité de ce dont je ne suis pas responsable. Totalement déterminé et

totalement libre. Obligé d’assumer ce déterminisme pour poser au-delà les buts de ma liberté,

de faire de ce déterminisme un engagement de plus.

Sartre

L’argument décisif utilisé par le bon sens contre la liberté consiste à nous rappeler notre

impuissance. Loin que nous puissions modifier notre situation à notre gré, il semble que nous

ne puissions pas nous changer nous-mêmes. Je ne suis « libre « ni d’échapper au sort de ma

classe, de ma nation, de ma famille, ni même d’édifier ma puissance ou ma fortune, ni de

vaincre mes appétits les plus insignifiants ou mes habitudes (…) Cet argument n’a jamais

profondément troublé les partisans de la liberté humaine (…) Ce qui est obstacle pour moi, en

effet, ne le sera pas pour un autre. Il n’y a pas d’obstacle absolu, mais l’obstacle révèle son

coefficient d’adversité à travers les techniques librement inventées, librement acquises ; il le

révèle aussi en fonction de la valeur de la fin posée par la liberté. Ce rocher ne sera un

obstacle si je veux, coûte que coûte parvenir au haut de la montagne ; il me découragera, au

contraire, si j’ai librement fixé des limites à mon désir de faire l’ascension projetée. Ainsi le

monde, par des coefficients d’adversité, me révèle la façon dont je tiens aux fins que je

m’assigne.

Sartre

Questions

1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « le monde, par des coefficients d’adversité, me révèle la façon dont je tiens

aux fins que je m’assigne «

3 Etre libre consiste-t-il à réaliser mes désirs ?

La signification du passé est étroitement dépendante de mon projet présent. Cela ne

signifie nullement que je puis faire varier au gré de mes caprices le sens de mes actes

antérieurs ; mais, bien au contraire, que le projet fondamental que je suis décide absolument

de la signification que peut avoir pour moi et pour les autres le passé que j’ai à être. Moi seul

en effet peut décider à chaque moment de la portée du passé : non pas en discutant, en

délibérant et en appréciant en chaque cas l’importance de tel ou tel évènement antérieur, mais

en me pro-jetant vers mes buts, je sauve le passé avec moi et je décide par l’action de sa

signification. Cette crise mystique de ma quinzième année, qui décidera si elle « a été « pur

accident de puberté ou au contraire un premier signe d’une conversion future ? Moi, selon que

je déciderai – à vingt ans, à trente ans – de me convertir. Le projet de conversion confère d’un

seul coup à une crise d’adolescence la valeur d’une prémonition que je n’avais pas prise au

sérieux. Qui décidera si le séjour en prison que j’ai fait, après un vol, a été fructueux ou

déplorable ? Moi, selon que je renonce à voler ou que je m’endurcis. Qui peut décider de la

valeur d’enseignement d’un voyage, de la sincérité d’un serment d’amour, de la pureté d’une

intention passée, etc. ? C’est moi, toujours moi, selon les fins par lesquelles je les éclaire.

Sartre

Questions

1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « La signification du passé est étroitement dépendante de mon projet

présent «.

3 La croyance en la liberté est-elle fondée sur l’ignorance des causes qui agissent sur

moi ?

« 389 discernement chez les animaux.

Mais l’homme agit par jugement, car c’est par le pouvoir de connaître qu’il estime devoir fuir ou poursuivre une chose.

Et puisqu’un tel jugement n’est pas l’effet d’un instinct naturel, mais un acte de synthèse qui procède de la raison, l’homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action.

Saint Thomas (Liberté ; nature/culture) Questions 1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « D’autres agissent d’après une appréciation, mais qui n’est pas libre : par exemple les animaux ».

3 Se sentir libres est-il une preuve que nous sommes effectivement libres ? Je ne vois dans tout animal qu’une machine ingénieuse à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-même, et pour se garantir, jusqu’à un certain point, de tout ce qui tend à la détruire ou à la déranger.

J’aperçois précisément les mêmes choses dans la machine humaine, avec cette différence que la nature fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l’homme concourt aux siennes, en qualité d’agent libre.

L’un choisit ou rejette par instinct, et l’autre par un acte de liberté ; ce qui fait que la bête ne peut s’écarter de la règle qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et que l’homme s’en écarte souvent à son préjudice.

C’est ainsi qu’un pigeon mourrait de faim près d’un bassin rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l’un et l’autre pût très bien se nourrir de l’aliment qu’il dédaigne, s’il s’était avisé d’en essayer.

C’est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort ; parce que l’esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait.

Rousseau (Liberté ; nature/culture) Questions 1 Dégagez les articulations du texte ainsi que son idée principale.

2 Expliquez : « la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l’homme concourt aux siennes ».

3 Suffit-il d’être conscient pour être libre ? L’erreur consiste dans une privation de connaissance ; mais, pour l’expliquer plus amplement, je donnerai un exemple : les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres ; et cette opinion consiste en cela seul qu’ils ont conscience de leurs actions et sont ignorants des causes par où ils sont déterminés ; ce qui constitue donc leur idée de la liberté, c’est qu’ils ne connaissent aucune cause de leurs actions.

Pour ce qu’ils disent en effet : que les actions humaines dépendent de la volonté, ce sont des mots auxquels ne correspond aucune idée.

Car tous ignorent ce que peut être la volonté et comment elle peut mouvoir le corps (…).

De même, quand nous regardons le soleil, nous imaginons qu’il est distant de nous d’environ deux cents pieds, et l’erreur ici ne consiste pas dans l’action d’imaginer cela, prise en elle- même, mais en ce que, tandis que nous l’imaginons, nous ignorons la vraie distance du soleil et la cause de cette imagination que nous avons.

Spinoza.. »

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