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La diplomatie (Travaux Pratiques Encadrés – Institutions & Politique)

Publié le 22/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

LA DIPLOMATIE CONTEMPORAINE

Avec la redéfinition des priorités internationales et les changements économiques majeurs du xx' siècle, les politiques de diplomatie ont été amenées à se diversifier.

 

La diplomatie de guerre_

 

Bien que le terme date du xvi' siècle, sa pratique remonte probablement aux origines des conflits entre groupes humains. Il inclut en effet l'ensemble des négociations menées entre deux entités politiques en guerre.

 

Sa définition a cependant sensiblement évolué avec l'avènement de la diplomatie multilatérale. En effet, la diplomatie de guerre moderne consiste, pour le pays en guerre, à dépêcher ses diplomates auprès des institutions internationales, afin d'exercer une sorte de lobbying destiné à gagner le soutien des grandes puissances. Le but à atteindre dans cette sorte de mission peut tout aussi bien être d’éviter la guerre que de trouver un soutien dans le déroulement de celle-ci.

On pourrait penser après ce tour d'horizon que la diplomatie se définit par un ensemble de relations bilatérales entre pays (relation suivie et exclusive entre deux pays). Cela était et reste en grande partie vrai, car le travail diplomatique bilatéral demeure la principale mission des acteurs des affaires étrangères.

 

Cependant, le développement des relations internationales et les événements du XXe siècle, en particulier la Seconde Guerre mondiale, accrurent l'interdépendance des États entre eux, ce qui leur fit prendre conscience du besoin de trouver des solutions globales à des problèmes de nature universelle. Cela détermina l'essor d'une diplomatie dite « multilatérale » (c'est-à-dire concernant plusieurs pays) permanente, à travers

« Dans le monde d'aujourd'hui , les missions diplomatiques ne se limitent plus à des traités officiels, mais incluent des actions culturelles , sociales, économiques.

!:un des aspects du métier de diplomate actuel consiste également à promouvoir son pays d'origine .

Pour ce faire, les ambassades ne sont plus exclusivement les interlocuteurs des États ; elles sont devenues de fait des contacts privilégiés pour les entreprises et les organisations non gouvernementales qui veulent s'implanter dans un pays étranger.

ORGANISATIONS MULTILAThALES ET DIPLOMATIE DE CONFtRENCE On pourrait penser après ce tour d'horizon que la diplomatie se définit par un ensemble de relations bilatérales entre pays (relation suivie et exclusive entre deux pays).

Cela était et reste en grande partie vrai, car le travail diplomatique bilatéral demeure la principale mission des acteurs des affaires étrangères.

Cependant, le développement des relations internationales et les événements du xx' siècle, en particulier la Seconde Guerre mondiale, accrurent l'interdépendance des États entre eux.

ce qui leur fit prendre conscience du besoin de trouver des solutions globales à des problèmes de nature universelle.

Cela détermina l'essor d'une diplomatie dite« multilatérale>> (c'est-à-dire concernant plusieurs pays) permanente, à travers l'existence d'un ensemble d'organisations et de conventions internationales de formes variées.

Cette « diplomatie de conférence >> a moins pour objet de négocier des avantagés concrets que d'obtenir une majorité de voix sur un texte donné.

La première de ces organisations est bien sûr I'Organ isllfion des Nllfions unies , où sont représentés l'intégralité des pays de la planète (il arrive que des États non universellement reconnus ou des minorités revendiquant leur indépendance soit admis à titre d'« observateurs») .

!:Assemblée générale de l'ONU adopte des résolutions à la majorité qualifiée, ce qui explique qu'elles soient souvent plus favorables aux« petits» pays (en terme de poids économique, militaire , etc.) que les résolutions du Conseil de sécurité, composé pour deux tiers de pays élus par l'Assemblée générale, et pour le tiers restant par les « membres permanents>> (États-Unis, URSS puis Russie, Chine, Royaume-Uni, France) qui disposent chacun du droit de veto, dont l'usage empêche l'adoption de la résolution par le Conseil de sécurité.

l'Assemblée générale ne peut qu'émettre des réso lutions sans force contraignante , tandis que le Conseil de sécurité est seul habilité à prononcer des sanctions , ou à autoriser un pays à faire usage de la force pour régler un conflit.

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Les grands ensembles régionaux se sont dotés d'assemblées calquées sur l'ONU pour résoudre les conflits « entre voisins >>,l'a ppel à l'ONU ne se faisant qu'en dernier ressort.

Citons l'OUA (Organisation de l'unité africaine), l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) ...

l~ti!HViJMll Avec la redéfinition des priorités internationales et les changements économiques majeurs du xx' siècle, les politique s de diplomatie ont été amenées à se diversifier .

LA DIPLOMATIE DE GUERRE Bien que le terme date du XVI' siècle, sa pratique remonte probablement aux origines des conflits entre groupes humains .

Il inclut en effet l'ensemble des négociations menées entre deux entités politiques en guerre.

Sa définition a cependant sensiblement évolué avec l'avènement de la diplomatie multilatérale .

En effet, la diplomatie de guerre moderne consiste, pour le pays en guerre, à dépêcher ses diplomates auprès des institutions internationales , afin d'exercer une sorte de /obbying destiné à gagner le soutien des grandes puissances.

le but à atteindre dans cette sorte de mission peut tout aussi bien être d'éviter la guerre que de trouver un soutien dans le déroulement de celle-ci .

Quand la guerre s'est révélée inévitable, la diplomatie entre de nouveau en action pour fixer des trêves et préparer les négociations de paix .

Celles-ci sont primordiales car elles peuvent conduire un pays à perdre ou à gagner des territoires considérables, mais elles peuvent aussi avoir des conséquences dramatiques lorsqu'un pays tiers est intervenu militairement dans le conflit et est appelé à prolonger sa présence comme force d 'occupation.

le partage territorial entraîne alors des ruptures déchirantes, telle mur de Berlin qui coupa la ville en deux , comme l'Europe au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ou encore la frontière entre les deux Corées le long du 38' parallèle ...

L A DIPLOMATIE PRtVENTIVE la diplomatie préventive s'attache à identifier les sources d'un problème entre différents pays, et à le désamorcer , seulement à la demande des protagonistes.

par l'emploi de la négociation.

Ce type d'action exclut toute forme de pression militaire ou économique et demande beaucoup de neutralité de la part des diplomates, qui doivent gagner la confiance des deux parties .

Ils doivent en outre agir dans le cadre légal international , sans remettre en cause la souveraineté des États Ce type de diplomatie est caractérisée par une stratégie dite de« profil bas >>.

les négociateurs , qu'ils soient diplomates , experts ou politiciens , agissent dans l'ombre jusqu'à ce qu'une solution émerge.

À ce moment seulement, ils transmettent le dossier aux chefs d'État ou de gouvernement pour la signature du traité .

Malheureusement, ce type de diplomatie reste difficile à employer, car il est étroitement dépendant de la réelle volonté des parties d'aboutir à un compromis.

LA DIPLOMATIE tCONOMIQUE Si les enjeux économiques ont toujours occupé une place importante dans la diplomatie , comme objectif ou comme moyen de pres sion, la nature de la diplomatie économique a profondément changé à la fin du siècle dernier.

Sans délaisser ses objectifs traditionnels que sont le commerce, la négociation de contrats avantageux.

l'accés aux marchés, etc.

(ici, J_ Chirac, alors Prem ier ministre, lors d'une démonstration du nouvel Airbus A320 en 1988), elle concerne désormais l'ensemble de l'éco nomie.

l'interdépendance des États a atteint un degré où la politique monétaire, budgétaire , etc., d'un pays ou d 'une zone économique affecte l'ensemble de ses voisins , en proportion de la puissance économique relative du pays.

Part ailleurs, les alliances et les formations super- ou inter-étatiques sont aujourd'hui davantage dictées par les intérêts économiques, aux dépens des alliances principalement militaires d'autrefois .

Les règles du jeu économiques (liberté des échanges.

déréglementation.

suppression des entraves à la concurrence) sont également devenues des enjeux diplomatiques , comme en témoignent les diffici les négociations du GATT puis de I'OMC (Organisation mondiale du commerce).

Le bon fonctionnement de l'économie de marché est également devenu un sujet de préoccupation de la communauté internationale.

C'est tout le sens de l'aide à la Russie et aux pays issus de l'ancienne zone communiste, avec par exemple la création de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) .

Mais par ailleurs, les règles économiques actue lles ont privé les États , à l'exception des plus puissants, de moyens de pression diplomatiques traditionnels (protectionnisme, boycott ou embargo ...

) auxquels on ne recourt désormais qu'en concertation avec l'ensemble de la communauté internationale.

Ainsi, les centres de décision de la diplomatie économique tendent à se transférer des États aux grandes organisations internationales (FMI, OMC.. .) et aux instances de concertation comme le Ga.

LA DIPLOMATIE CULTURELLE !:influence d'un pays ne dépend plus uniquement de son poids économique et de sa puissance militaire .

le rayonnement culturel est également d'une importance considérable, soit que cela participe de l'ouverture des marchés et de la diffusion d'un mode de vie (cas du cinéma hollywoodien) , soit que le prestige culturel confère un poids supplémentaire à la position de tel ou tel pays.

Les anciennes puissances coloniales , en particulier, ont mis en place des structures spécialisées (Alliance française dès 1883 , organisation actuelle de la francophonie avec ses sommets réguliers de chefs d'État de pays francophones) permettant de maintenir et resserrer les liens culturels et amicaux et ainsi de construire une forme de « réseau >> d'influence.

Les instances internationales, comme l'ONU, se sont également dotées d 'organisation s à but culturel, telle l'UNESCO visant à affirmer et promouvoir la solidarité intellectuelle et morale de l'humanité et à préserver le patrimoine artistique et culturel mondial.

DE NOUVEAUX ACTEURS : LES ONG Qu'elle soit bilatérale ou multilatérale, la diplomatie d'aujourd'hui doit relever des défis qui ne concernent plus uniquement les problèmes de «voisinage » entre États .

Ainsi , les problèmes écologiques où ceux liés au nombre grandissant de réfugiés à travers le monde ne sont souvent abordés qu'à contre cœur par les gouvernements.

Des associations se sont constituées, qui par leurs actions médiatiques et un /obbying très actif au sein des instances internationales ont forcé les représentants des États à prendre en compte les problèmes globaux de la planète.

Selon l'Union des associations internationales , une ONG (ici l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty lntemllfiona l) est une association composée de représentants appartenant à plusieurs pays et qui est internationale par ses fonctions, la composi tion de sa direction et les sources de son financement.

Elle n 'a pas de but lucratif et bénéficie d'un statut consultatif auprès d'une organisation intergouvernementale (par exemple l'ONU ou une de ses éma nations).

Les ONG (environ 30 000 dans le monde) couvrent une centaine de secteurs d'activité, regroupés en douze rubriques : politique , pratique religieuse, activités récréatives, éducation, conditions de vie, problèmes sociaux, industrie et commerce, transports, emploi , société, médecine , sciences fondamentales.

Bien que leur action ne relève pas à proprement parler de la diplomatie (puisqu'elles ne représentent pas une entité politique instituée), leurs actions de lobb ying et leurs appels médiatiques à la mobilisation en ont fait des acteurs incontournables de la diplomatie de conférence.

Les instances internationales les considèrent souvent comme l'émanation de la « société civile >>, par opposition aux pouvoirs politiqu e et économique.

Certaines organisations des Nations unies, comme le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), sont liées depuis leur origine à l'action des ONG.

Cependant , les ONG peuvent avoir des intérêts divergents .

En outre, leur influence est souvent surestimée : à Seattle en 1999 , par exemple, l'échec des négociations de I'OMC (adopté comme « événement fondateur >> de la lutte des ONG alter-mondialistes) a résulté en réalité des désaccords entre l'Europe et les États-Unis ainsi que du refus des pays en développement de poursuivre les pourparlers .

Les manifestations des ONG n'ont fait qu'exacerber ces tensions .

JUSTICE ET DIPLOMAnE : LA CRÉAnON DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE D ep uis le tr aité de Versailles (1919 ), de nombreus es conférences di ploma tiques intern ationales se sont succé d é dans le but de créer un organe de justice mondial qui aurait autorit é pour juger le terrorisme (la Convention contre le terrori sme d e 19 37l e prévoy ait).

En 1945 et 1946,1a nécess ité de juger les crimes de guerre se concrétisa par la mise en place du tribun al de Nurember g.

et contribua à relance r le débat pour la création d'une Cour p énale internationale .

De 1939 à 1989 , l'ONU élabo ra une codific ation des crimes internation a ux.

Enfin, la conf érence diplomatique de Rome (1998) aboutit à la s ignature du trait é de Rome sur la CDIII' llltenMilolltlle t1e jiiStlce.

Cet organe juridictionnel permanent intervi ent lorsqu'un État fait défaut pour sanctionner les auteurs de « crimes graves touchant l'ensembl e de la c ommunauté internationale et de nature à troubler la paix de l'ensemble du monde », soit le génocide , les crimes contre l'humanité , les crimes de guerre ..

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iillll!!~~ Certain s évén ements politiques lors desquel s ont été commis des crimes particul ièrement horr ibles et mass ifs ont d o nné lieu à la création de cours de justi ce interna tionale spécifi ques : "IHIHnHII/IéNI ,.,.,, poliT le llltNM , pour l'ex-You goslavie .... »

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