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la doctrine chrétienne -PHILOSOPHIE MÉDIÉVALE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 12/05/2016

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philosophie

1349) est resté célèbre pour sa prise de position contre le réalisme dans la querelle des universaux et pour sa théorie logique du « principe d'économie» (le «rasoir» d'Ockham) selon lequel «il ne faut pas multiplier les êtres sans nécessité». Ce qui revient à rechercher, par exemple, les causes les plus simples d'un phénomène (les causes physiques) plutôt que de faire appel au miracle ou à la volonté divine. Sa théorie du langage fait du concept un signe porteur d'un sens naturel et universel alors que le mot, lui, est conventionnel. Cette théorie renferme une critique de l'essentialisme; pour lui, il n'existe que des êtres singuliers, des «essences individuelles concrètes». Les conséquences morales et politiques d'une telle approche sont majeures : point d'intermédiaire entre Dieu et l'individu, ce qui entraîne la supériorité effective du pouvoir temporel (l'État) sur le pouvoir spirituel (l'Église) ; libre arbitre de l'homme qui peut disposer de sa vie comme il l'entend, la volonté de Dieu ne se manifestant qu'à travers ses commandements.

LA QUERELLE DES UNIVERSAUX

 

La querelle des universaux a animé le débat philosophique durant tout le Moyen Âge et a été particulièrement discutée par la scolastique entre le xi' et le XIVe siècle. La question centrale porte sur la nature des idées générales : s'agit-il de pures conceptions de l'esprit sans réalité objective (thèse nominaliste, puis conceptualiste) ou bien d’essences ayant une existence réelle (thèse réaliste) ? Le concept générique d’«Homme», par exemple, n'est-il qu’un mot généralisant ce que les hommes ont en commun ou bien existe-t-il réellement comme essence et idée dans l’esprit de Dieu ?

 

Initiée dès l’Antiquité par Aristote, relayée par le chanoine Roscelin au xie siècle, la thèse nominaliste ne voit dans ces idées générales que des abstractions formées par l'expérience humaine et n'ayant d’existence que verbale. S'opposant en cela à la tradition réaliste platonicienne et patristique, donc à l’orthodoxie chrétienne, cette thèse ne triomphera qu’avec Guillaume d’Ockham, au XIVe siècle.

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philosophie

« LA QUEREW DES UNIVERSAUX La querelle des universaux a animé le débat philosophique durant tout le Moyen Âge et a été particulièrement discutée par la scolastique entre le Xl' et le XlV' siècle .

La question centrale porte sur la nature des idées générales: s'agit-il de pures conceptions de l'esprit sans réalité objective (thèse nominaliste, puis conceptualiste) ou bien d'essences ayant une existence réelle (thèse réaliste)? Le concept générique d'«Homme» , par exemple, n'est-il qu'un mot généralisant ce que les hommes ont en commun ou bien existe­ t-il réellement comme essence et idée dans l'esprit de Dieu ? Initiée dès l'Antiquité par Aristote, relayée par le chanoine Roscelin au Xl' siècle, la thèse nominaliste ne voit dans ces idées générales que des abstractions formées par l'expérience humaine et n'ayant d'existence que verbale.

S'opposant en cela à la tradition réaliste platonicienne et patristique, donc à l'orthodoxie chrétienne, cette thèse ne triomphera qu'avec Guillaume d'Ockham, au XIV' siècle .

sur le fond , la théologie monachique du haut Moyen Âge.

Pierre Abélard Maître d'une école de logique à Paris , célèbre pour ses amours contrariées r-~='"'!f!"'!"'t avec Héloïse, tombé en disgrace auprès des autorités chrétiennes, Pierre AMI11rtf ( 1079- 1142 ) et sa vie romanesque ne contredisent en rien sa pensée philosophique, riche et aventureuse.

Rénovateur de la logique aristotélicienne , il est aussi un redoutable adversaire des thèse s réalistes à propos des universaux.

On lui doit également une réforme de la morale chrétienne, distinctive de l'intention et de l'acte, et l'introduction du procédé méthodologique de la «dispute», bientôt courant dans les universités du Xlii' siècle .

l'APOGlE (Xtu'StlCLE) Albert le Crand Le développement des université s r----------------1 et de l'enseignement scolastique est contemporain de la redécouverte d'Aristote, via les philosophes arabes, et notamment Averroès (1126-1198) .

Jusqu 'alors le philosophe grec n'était connu que très partiellement par les traductions de Boèce .

Renouvelant les thèmes de réflexion (notamment les questions psychologiques sur entendu comme auto-création divine ) et, enfin , celle qui ne crée pas et n 'est pas créée (Dieu à nouveau, en tant que fin de l'être, repos éternel).

Il semble qu'Érigène ait tenté d'opérer une synthèse audacieuse entre les dogmes chrétiens de la création et de la transcendance divine et une «phys ique» par laquelle la raison serait amenée à reconnaître l'œuvre de Dieu en chaque existence.

Saint Anselme de Canterbury Originaire de la vallée d'Aoste , Anselme (1033- 1109) est le plus grand théologien du X l' siècle.

Héritier de la tradition .

L.L.__.,...

augustinienne, il est le promoteur d'une approche logique et rationnelle des éléments de la foi.

Cette dernière .

source de vérité scientifique et de règles morales, est une connaissance «du dehors» transmise par l'enseignement christique.

l'œuvre de la raison est d'en permettre l'appropriation, d 'en éclairer le sens «du dedan s»: «Je crois afin de comprendre. » D'une œuvre protéiforme- sur le langage, la nature de l'ame, la liberté - se détachent les analyses du Monologion (1076) et du Proslogion (1078), lequel renferme la fameuse preuve ontologique de l'existence de Dieu , que Descartes , sans l'avoir lu, reprendra à son compte six siècles plus tard.

La preuve anselmienne repose sur deux arguments complémentaires : il existe nécessairement quelque chose tel que rien de plus grand ne peut être pensé ; il n'est pas pensable que quelque chose tel que rien de plus grand ne puisse être pensé n'existe pas.

De plus , il serait absurde que l'idée de perfection n 'inclût pas toutes les qualités, or l'exis tence étant une qualité, l'être parfait (Dieu) existe nécessairement Révélatrice de la méthode scolastique, tout en syllogismes et arguments logiques, l'œuvre de saint Anselme clôt, la mémoire , l'imagination ou le sujet de la pensée) , autant que les méthodes d'investigation (rajout des questions disputées aux commentaires textuels en vigueur depuis les origines du christianisme) , la scolastique a profondément modifié le paysage culturel de l'Europe .

En dépit de ses excès- ou insuffisances -formalistes Oa casuistique), cet enseignement a su créer une dynamique intellectuelle favorisant l'ouverture de la pensée chrétienne à la diversité des courants d'opinion .

Dans ce contexte , Albert de Lauingen (dit Alhrlle Cn111d, 1 200·1280) enseigne la théologie à Paris et à Cologne-où il a pour élève Thomas d'Aquin.

Commentateur et traducteur des sources arabes d'Aristote , il milite pour une philosophie du christianisme dépouillée de toute superstition, mais aussi des apparats de l'Église .

Saint Thomas d'Aquin Issu d 'une famille de la noblesse italienne , Thomas (122 5-1274 ) est élevé au mont Cassin dans la pure tradition féodale .

Néanmoins , il décide , encore jeune , d'adhérer à un ordre nouveau , celui des Mendiants , d 'inspiration dom inicaine.

l'épisode de l'enlèvement et l'emprisonnement de Thomas par son frère , sur ordre de sa mère, a largement été représenté et commenté comme l'expression d'une résistance­ inefficace -à la diffusion du message évangélique en dehors des chateaux et des monastères.

Son œuvre se nourrit de son enseignement (à Paris et en Italie) et se compose de commentaires sur Aristote , sur les Sentences de Pierre Lombard , et de ses deux chefs-d 'œuvre que sont Somme contre les gentils (1255- 1269 ) et l'inachevée Somme théologique (1266-1274).

Il n'est pas exagéré de voir en st1inf Thom11s d'Aquin le premier rJI.I"t .l philosophe de l'ère moderne.

il l'est assurément par ses thèses qui, en puisant dans l'aristotélisme, réforment en partie la pensée médiévale , mais il l'est plus encore en ayant exprimé la possibilité d 'être philosophe et chrétien.

En affirmant l'autonomie de la Création , il ouvre la nature au champ de l'investigation physique et par là même au développement d 'une rationa lité scientifique distincte de la foi.

Loin de s'exclure l'une l'autre , ce sont là deux modes complémentaires de connaissance .

Moderne , saint Thomas d 'Aquin l'est également lorsqu 'il affirme, contre la théorie augustinienne de l'Illumination , le rôle de l'expérience et de l'intellect dans l'élaboration de l'idée abstraite .

Plus encore, l'œuvre de raison peut et doit servir à éclairer les dogmes d'une lumière nouvelle.

Refusant l'argumentation anselmienne, saint Thomas entend démontrer l'existence de Dieu en partant de la réalité sensible : cinq preuves, que sont le mouvement , la causalité, la contingence, la gradation et l 'ordre, indiquent l'existence d 'un Dieu cause et finalité du réel.

En matière de morale, saint Thomas innove encore: déterminé par son statut de créature à avoir Dieu pour finalité , l'homme n'a de liberté que dans les moyen s d'y accéder .

Le mal est donc défini comme une erreur de jugement et non une réalité en soi.

Chaque individu devient donc une personne responsable .

Canonisé dès 1323 , le «docteur angélique>> devient à partir du XVII' siècle , le philosophe officiel de l'Église catholique.

Mais sa formidable aura ne doit pas dissimul er le s polémiques qu'il eut, lui-même , à soutenir.

..

Lf!S penseurs non thomistes Surnommé. »

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