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LA MAURITANIE (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) Du royaume des Ghana à l'indépendance

Publié le 30/04/2016

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mauritanie

Établissement Pénétration Établissement Protectorat Colonie intégrée Territoire Proclamation Élection Putsch du colonel Renversement

du royaume du Ghana des Almoravides des Émirats français dans l'A.-O.F. d'outre-mer de l'indépendance du président Ould Daddah Ould Taya du président Ould Taya

L'administrateur français entreprend de pacifier le pays pour mettre fin aux razzias que les Maures lancent régulièrement sur le nord du Sénégal. Pour parvenir à ses fins, Coppolani utilise des moyens plutôt pacifiques en mettant en œuvre une politique destinée à intégrer l'ensemble

 

des tribus maures dans la mouvance française. Cette politique prend la forme d'un projet de constitution d'une «Mauritanie occidentale».

 

En 1902, Coppolani reçoit l'allégeance des émirs du Trarza, puis du Brakna.

 

En 1903, la Mauritanie est dite «protectorat des pays maures».

 

Avec le soutien des tribus maraboutiques, Coppolani soumet l'émir du Tagant en avril 1905.

 

Mais il se heurte à la résistance du Cheikh Mà el-Aïnîn, lequel proclame la guerre sainte. Coppolani est assassiné le 12 mai suivant.

mauritanie

« • !:administrateur français entreprend de pacifier le pays pour mettre fin aux razzias que les Maures lancent régulièrement sur le nord du Sénégal.

Pour parvenir à ses fins, Coppolani utilise des moyens plutôt pacifiques en mettant en œuvre une politique destinée à intégrer l'ensemble des tribus maures dans la mouvance française .

Cette politique prend la forme d'un projet de constitution d'une "Mauritanie occidentale».

En 1902, Coppolani reçoit l'allégeance des émirs du Trarza, puis du Brakna.

En 1903 , la Mauritanie est dite "protectorat des pays maures » .

Avec le soutien des tribus maraboutiques , Coppolani soumet l'émir du Tagant en avril1905.

Mais il se heurte à la résistance du Cheikh Mâ el-Amin, lequel proclame la guerre sainte.

Coppolani est assassiné le 12 mai suivant.

LES COLONNES GOURAUD • La proclamation de la guerre sainte a pour effet d'entraîner la conquête militaire du pays .

Celle-ci est confiée aux généraux Henri Gouraud et Charles Mang in.

En décembre 1908, les "colonnes Gouraud » partent du Tagant pour rejoindre l'Adrar et entrent dans Atar le 9 janvier 1909.

Battu , Cheikh Mâ ei-Aïnîn entreprend de marcher sur Fès où il espère trouver refuge .

Mais il est de nouveau vaincu le 23 juin 1910 (bataille de Tadla ) et meurt le 28 octobre .

Son fils reprend la lutte contre les Français , mais échoue également.

En 1920 , la Mauritanie devient une colonie intégrée dans le cadre de l'Afrique­ Occidentale française.

L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA COLONIE • Il appartient au commissaire général du gouvernement, le colonel Montané ­ Capdebosc, de poursuivre l'organisation administrative amorcée par Coppolani ; à partir de 1917 , c'est le gouverneur Caden qui prend le relais.

Au cours des dix ans de son mandat , le pays se couvre de postes administratifs, tandis que • les unités de méharistes assurent la f(~~!~YI paix.

Celle-ci est en effet menacée par des soulèvements sporadiques , en général rapidement contenus.

Toutefois, la révolte de l'émir de l'Adrar , en 1932 , oblige la métropole à engager des moyens militaires plus importants, ce dont témoigne la mission de réduction des poches de dissidence conf iée en 1934 au général Georges Catroux.

Dès lors, la France peut considérer qu'elle occupe la totalité du territoire.

Toutefois, compte tenu de la pauvreté du pays et du nomadisme , les autorités coloniales ne font guère d'effort pour mettre en valeur la colonie.

UN TERRITOIRE D'OUTRE-MER • En 1946 , dans le cadre de la Constitution française du 27 octobre, la Mauritanie obtient le statut de territoire d'outre-mer avec une assemblée locale , des représentants au Grand Conseil de l 'Afrique-Occidentale française et dans les assemblées de la métropole .

Elle se fait octroyer l'autonomie interne en 1956, dans le cadre de la "loi Defferre » .

À la même époque , d ' importants gisements de minerai de fer et de cuivre sont découverts, ce qui n'est pas sans provoquer des revendications de la part du Maroc.

• Le 28 novembre 1958, la République islam ique de Mauritanie est proclamée , prélude à l'indépendance , qui est octroyée le 28 novembre 1960 en vertu des accords franco-mauritaniens de restitution de souveraineté.

LA MAURITANIE DE MOKTAR OULD DADDAH DIFFICULrts tcoNOMIQUES • Élu président par l'Assemblée , Moktar Ould Daddah fonde en 1963 le Parti du peuple mauritanien qui regroupe diver ses formations politiques avant de devenir parti unique en 1965 .

• Très rapidement, le président est confronté à de fortes tensions sociales consécutives aux difficultés économiques que connaît le pays .

À partir de 1971 , le gouvernement engage les réformes réclamées par l'opposition :création d'une monnaie nationale (1972), dénonciation des accords de coopération avec la France (1973 ), nationali sation du secteur minier (1973).

• En 1975 , le pouvoir s'oriente vers un socialisme progressif respectant les valeurs traditionnelles de la société mauritanienne .

Une mesure qui trouve un écho largement favorable puisqu 'une partie de la jeunesse et la plupart des opposants décident de rejoindre Je parti unique .

Toutefois , la stabilité politique du pays doit moins à la coalition au pouvoir- dont le caractère hétéroclite est frappant - qu'à la personnalité du président dont le prestige s'est peu à peu usé avec la lutte que mène la Mauritanie contre le Front Polisario .

LA POLITIQUE EXTtRIEURE • En 1969 , le Maroc renonce à ses revendications territoriales sur la Mauritanie.

Mais , en 1973, alors que la Mauritanie vient tout juste d'intégrer la Ligue arabe, le désengagement de l'Espagne du Sahara ravive les tensions avec Rabat qui, tout comme la Mauritanie, entend prendre sa part des territoires évacués.

Finalement une solution est trouvée en novembre 1975 : en vertu des accord s de Madrid , le Maroc obtient la souverain eté sur la Saguia El Hamra , la Mauritanie exerçant la sienne sur le Rio de Oro.

Mais dans cette région , le président doit faire face à la guérilla conduite par le Front Polisario , qui ne reconnaît aucunement le partage opéré dans le cadre des accords de Madrid .

Les combattants du Front Polisario portent la guerre jusqu'à l'intérieur de la Mauritanie : attaque de Nouakchott (8 juin 1976 ), coup de main sur la ligne ferroviaire entre Zouerate et Nouâdhibou (octobre et décembre 1977 ).

Bénéficiant du soutien de l'Algérie, les Sahraouis entendent déstabiliser, économiquement et politiquement, le régime .

• La guéri lla intensive menée par le Front Polisario porte ses fruits et, en 1978 , la Mauritanie n'apparaît plus en mesure de supporter l'effort de guerre.

Tous les indicateurs sont au rouge, l'économie est profondément désorganisée et le mécontentement grandit dans tous les milieux .

L'AIMtE.

AIIITIE DESAMBmONS UN RtGIME INSTABLE • Le 10 juillet 1978 , le président Ould Daddah est renversé par un coup d'État militaire dirigé par le colonel Ould Salek .

Celui-ci prend la tête d'un Comité militaire de redressement national (CMRN), suspend la Constitution et tente, sans succès, de sortir la Mauritanie du conflit saharien.

Le 6 avril 1979 , le colonel Salek est à son tour écarté par un Comité militaire de salut national (CMSN ) placé sous la direction du colonel Ahmed Ould Bouce if, lequel meurt accidentellement le 27 mai.

Le colonel Ould Ahmed Louly devient chef de l'État, tandis que la direction du gouvernement revient au colonel Ould Haidallah .

• Le 7 août 1979 , un accord est signé à Alger avec le Front Polisario aux termes duquel la Mauritanie renonce à toute revendication sur le Sahara occidental.

Le colonel Haidallah , qui cumule sa fonction de Premier ministre avec celle de chef de l'État, reconnaît officiellement , au début de l'année 1984, la République arabe sahraouie démocratique (RASD ).

• En décembre 1983, la Mauritanie adhère au traité de fraternité et de concorde signé en mars par l'Algérie et la Tunisie .

• Le 17 décembre 1984 , le président Ould Haidallah est renversé et remplacé par le colonel Maaouya Ould Taya , chef d'état-major de l'armée.

LA CRISE AVEC LE StNtGAL • !:arrivée au pouvoir de Ould Taya a pour effet de renforcer la domination des Arabo-Berbères sur la communauté négra-africaine .

La tension croissante pousse deux officiers noir s à tenter de s'emparer du pouvoir en septembre 1987 .

C'est un échec et les principau x meneurs sont exécutés .

• En février 1989, la Mauritanie déprimée qu'intervient le 8 juin adhère à l'Union du Maghreb arabe 2003 une tentative de coup d'État.

(UMA) fondée à Marrakech .

Défaits après deux nuits de combats , • En avril1989, à la suite d'un qui font seize morts au cœur de incident frontalier , des émeutes la capita le, les auteurs de la tentative antimauritaniennes éclatent à Dakar, de putsch réussissent à s'enfuir après auxquelles répondent des émeutes avoir brièvement investi le palais antisénégalaises à Nouakchott.

Alors présidentiel.

Ils créent le mouvement que plusieurs centaines de personnes des Cavaliers du changement , ont trouvé la mort, des milliers de qui s'adressera, à trois reprises , ressortissants sénégalais et de aux Mauritaniens sur l'antenne naturalisés sont expulsés de Mauritanie.

de la chaine satellitaire AI-Jaz ira.

Infirmant les prétentions de "rassemb leur » du président Ould Tay a, cet épisode marque profondément la société.

Il va considérablement entamer le mythe d'invincibilité qui, au fil des ans, s'est construit autour du chef de l 'État.

Pour autant, au lieu de répondre à des aspirations de changement déjà étouffées, le président Ould Taya renforce encore, après • De nombreux Mauritaniens noirs juin 2003 , son contrôle sur le pays.

choisissent eux aussi l'exil, le jugeant • Le divorce avec la population préférable à l'insécurité .

En dépit est défini tivement consommé de la constitution d 'une commission lors de l'élection présidentielle de médiation de l'Organisation de l'unité du 7 novembre 2003 : à quelques africaine (OUA), la tension est à son heures d'un scrutin qui augure, comble entre Dakar et Nouakchott : à tout le moins , un ballottage, voire le 21 août 1989 , la rupture des relations une défaite pour lui, le président diplomatiques entre le S énégal fait arrêter son principal concurrent , et la Mauritanie est consommée.

l'ancien président Ould Haida llah.

Dans cette affaire, le Maroc soutient • Le 3 août 2005 , Ould Tay a est le Sénégal , tandis que le gouvernement renversé par un coup d 'État militaire.

mauritanien accuse Rabat de manquer Le Conse il militaire pour la justice à la solidarité maghrébine et de songer et la démocratie (CMJD), qui devient à la partition du pays avec le Sénégal la nouvelle instance dirigeante du pays, en fonction des clivages ethniques.

est présidé par le colonel Ely Ould • !:année 1990 est marquée par le Mohamed Vall.

Un gouvernement de soutien apporté à Saddam Hussein transition , dont la direction est confiée lors de la guerre du Golfe .

Ce à Sidi Mohamed Ould Boubacar , positionnement met en évidence est nommé avec pour objectif combien la Mauritanie demeure trava illée par des forces contradictoires : islamistes contre baassistes partisans de la laïcité , Maures contre Noirs du fleuve, sans oublier l'émergence d 'un mouvement contestataire des haratines (descendants d'esclaves 1 noirs ) et plus largement des Noirs de langue hasaniyya .

LA PRtSIDENCE DE 0ULD lAYA de rétabli r la démocra tie et de fixer '1 • Le 12 juillet 1991, une nouvelle les prochaines échéances électorales.

Constitution -la précédente avait Initialement prévue pour deux ans, ! été suspendue en 1978 -est adoptée la période de transition est finalement lJ par référendum et, le 24 juillet 1992 , ramenée à dix-neuf mois et doit Ould Taya est élu président de la s'achever par une élection République avec 62,6 % des suffrages présidentielle qui doit se tenir ·- exprimés, non sans que l'opposition le 25 mars 2007.

j~ ne conteste vivement le résultat.

il Toutefois , le multipartisme est restauré .

Quant à la formation présidentielle , LA POPULAIIrt DE le Parti républicain démocratique MOKTAI OULD DADDAH u et social (RDS), elle obtient 69 des 79 sièges à l'issue du scrutin • Pour l'immense majorité des législatif.

Le même jour, les relations Mauritaniens, Moktar Ould Daddah diplomatiques avec le Sénégal est encore aujourd'hui l'un des W5! sont rétablies .

hommes politiques les plus célèbres ci,~ • En décembre 1997, le président de son pays, à l'inst ar de tous ~~ Taya est réélu avec 90,25 % des voix, les pères des indépendances africaines.

U)~ à l'issue d 'une élection boycottée • Lors de son décès en octobre 2003, ~-t:!!! par l'opposition .

un deuil de trois jour.; a été décrété .5li • En 1998 , la Mauritanie renoue ses et les drapeaux mis en berne, ii relations diplomatiques avec la Libye , la radio et la télévision ne diffusant rompues après la reconnaissance que des extraits du Coran .

2- d'Israël par Nouakchott trois ans plus • Renver.;é par un coup d 'État, tôt.

Cette reconnaissance , qui perturbe le 10 juillet 1978, Moktar Ould Daddah le climat politique local , est dénoncée aura connu la prison pendant quinze par l'ancien président Moktar Ould mois, avant d'être exilé en France Daddah , qui r éclame , en vain, la mise durant vingt trois ans.

Son retour en place d'un exécutif de trans ition.

triomphal en Mauritanie en juillet • C'est donc dans un climat de tension 2001 avait suscité chez ses partisans politique et sociale exacerbé et une l'espoir de le voir de nouveau jouer conjoncture économique fortement un rôle sur l'échiquier politique .. »

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