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Webern (Anton von), 1883-1945, né à Vienne, compositeur autrichien.

Publié le 14/12/2013

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Webern (Anton von), 1883-1945, né à Vienne, compositeur autrichien. Issu d'une ancienne famille noble du Tyrol (il devait par la suite retrancher la particule de son nom), il fut l'élève de Guido Adler à l'université de Vienne, puis d'Arnold Schönberg, qu'il rencontra en 1904 et dont il fut, avec Alban Berg, le principal disciple. Il vécut essentiellement de tâches subalternes (arrangements d'oeuvres légères, copies de partitions pour les éditions Universal) et dirigea de 1923 à 1933 le Wiener Arbeitersymphoniekonzert, orchestre et choeur populaire formés d'ouvriers et de travailleurs. Il fut abattu par erreur le 15 septembre 1945, à Mittersill, par une sentinelle américaine. Son oeuvre. Caractérisée par une écriture économe, dépouillée à l'extrême, à l'orchestration allégée et transparente, elle se compose de trente et une pièces d'orchestre et de musique de chambre d'une densité et d'une concision souvent extrêmes - la plus brève n'atteint pas trois minutes et l'ensemble de son oeuvre totalise à peine quatre heures de musique -, plus attachée à l'antique polyphonie claire et rigoureuse du Moyen Âge (et à ses procédés d'écriture, en particulier le canon) qu'à l'emphase expressionniste de son temps. Avec son goût pour le son pur, l'économie des moyens et les formes concises, présents dès les premières oeuvres (Mélodie pour voix et piano, opus 3, 1907 ; Cinq Mouvements pour quatuor à cordes, opus 5, 1909), Webern semble avoir trouvé dans le sérialisme de son maître Schönberg (utilisé par lui pour la première fois en 1924 dans les Trois Mélodies populaires sacrées, opus 17) une méthode d'écriture adaptée à la rigueur de sa pensée et à son sens marqué de l'abstraction et de l'ascétisme. Comparé à Schönberg, dont l'oeuvre trahit un perpétuel attachement au romantisme tardif et à la polarité du ton, et à Berg, Webern fut sans doute, des trois Viennois, le plus naturellement lié au dodécaphonisme sériel et à l'atonalité. De 1924 jusqu'à la composition de sa Deuxième Cantate, opus 31 (1941-1943), il n'utilisa plus que l'écriture sérielle, cherchant, par divers procédés, à limiter davantage encore les possibilités de développement pour parvenir à toujours plus de dépouillement (Symphonie, opus 21, 1928 ; Variations pour piano, opus 27, 1936 ; Quatuor à cordes, opus 28, 1938). Sans doute très marquée par des préoccupations formelles et d'écriture que la génération « post-webernienne » (Pierre Boulez, Henri Pousseur, Karlheinz Stockhausen) devait reprendre à son compte, l'oeuvre de Webern révèle cependant une délicatesse sonore extrême et une poésie inimitable, que la mise en avant des questions purement techniques a longtemps contribué à voiler et que l'on semble découvrir seulement aujourd'hui. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts Autriche - Arts - Musique Berg Alban Schönberg Arnold Vienne - La musique à Vienne - La capitale de la musique

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