Catégorie : Citations
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Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. Beaumarchais
Il est cocasse de noter, à cet égard, que le choix délibéré de ne rien prendre au sérieux ne s'est pas fait sans unecertaine frustration, puisque Beaumarchais, dans la Lettre modérée introduisant au texte du Barbier de Séville, s'estplu à imaginer une suite «à la manière tragique ou dramique» (« dramique» désigne le drame bourgeois, donc legenre sérieux).Cette suite accorderait à la sensibilité la part qui, précisément, lui est refusée dans la comédie qu'est Le Barbier deSéville. Et Beaumarch...
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Le monde entier est une scène. William Shakespeare
déroule de la naissance à la mort, selon une division en sept âges, alors traditionnelle : petite enfance («le tout-petit»); enfant (« l'écolier »); adolescence («l'amoureux»); jeunesse («le soldat»); maturité («le juge»); vieillesse(«le sixième âge »); décrépitude, enfin (« il redevient enfant»).De même, Le Conte d'hiver (I, 2) reprend la métaphore du monde conçu comme un théâtre. Ainsi Léontès déclare-t-il : « Va, joue, petit, joue; ta mère joue et moi aussi je joue, mais rôle si ingrat qu'au...
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Chaque homme doit inventer son chemin. Jean-Paul Sartre
«Il y a des hommes qui naissent engagés : ils n'ont pas le choix, on les a jetés sur un chemin, au bout du chemin il ya un acte qui les attend, leur acte; ils vont, et leurs pieds nus pressent fortement la terre et s'écorchent auxcailloux. Ça te paraît vulgaire, à toi, la joie d'aller quelque part ? » (acte I, scène 2) Une fois le meurtre d'Egisthe accompli ainsi que la vengeance consommée par le matricide (Oreste tue sa mèreClytemnestre), Oreste sait qu'il a inventé son chemin, qui n'est...
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Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. Boileau
Ce qui est prohibé (ce qui ne peut ni ne doit faire l'objet de la représentation) relève de ce que le XVIIe siècledénomme la « bienséance ». Les moeurs de l'époque (exigences morales, goûts esthétiques, préjugés) interdisentque l'on représente la «barbarie» de Néron. Le code moral condamne comme « horrible» ce que, corrélativement, la« vraisemblance» exclut comme « incroyable».Aussi le dramaturge est-il amené à modifier l'enchaînement des événements (« l'ordre des succès ») mais égalementle temp...
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Comme la fête et tous les autres rites, la tragédie grecque n'est d'abord qu'une représentation de la crise sacrificielle et de la violence fondatrice.René Girard
réjouissances. » (La Violence et le Sacré, ch. 5) Girard évoque aussi l'anti-fête, marquée par une période d'ascèse purificatrice, de privation expiatoire ou encore, àl'inverse, la fête qui tourne mal, dont la tragédie d'Euripide, Les Bacchantes, nous propose une illustration. Comme, pour Girard, toutes les institutions humaines dérivent de la violence sacrificielle, la tragédie grecque, de même que lafête, présente le caractère d'une cérémonie rituelle; plus précisément, elle s'affran...
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La principale règle est de plaire et de toucher. Racine
(Troisième Dissertation concernant le poème dramatique, 1663) Bien qu'il soit difficile aujourd'hui de connaître avec précision ce public, on sait qu'il était plus varié qu'on ne lepensait : aristocrates, bourgeois et menu peuple. Il manifestait souvent très bruyamment ses réactions, avant,pendant et après les représentations, ce qui explique les mesures visant à éviter tout désordre : on ouvrait lesportes tôt dans l'après-midi, à 13 heures, la représentation commençant à 14 heures et...
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Ce n'est point une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie. Racine
Tout le développement de la pièce repose sur l'attente, repoussée d'acte en acte mais jamais rompue, de l'inévitableséparation. Au nom de la raison d'Etat, Titus renonce à Bérénice, mais c'est au prix d'une violence intérieure queconsomme le sacrifice de l'amour. La « violence des passions» qu'évoque Racine dans sa Préface se déclare à l'occasion de ce choix, apparemment impossible, entredeux passions, la passion du pouvoir et la passion amoureuse.Titus se montre prêt à mourir si Bérénice, à s...
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« Ôte-toi de mon soleil. » DIOGÈNE, en 335 av. J.-C.. Commentez.
Diogène (~440-323) Le « Socrate furieux » Né à Sinope en Asie Mineure, il aurait été contraint à fuir pour avoir falsifi é de la monnaie. Il devint l'élève d'Antisthène à force de persévérance, le philosophe le chassant à coups de bâton ! Après avoir beaucoup voyagé, il fut vendu comme esclave et répondit à qui lui demandait ce qu'il savait faire : « Commander ! Qui veut acheter un maître ? » Xéniate l'acheta cependant et lui confi a l'éducation de ses enfants. Il serait mort le même jour qu...
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« Un esprit sain dans un corps sain. » JUVÉNAL, vers 110-120. Commentez.
Corps (et esprit) I 55 · Un esprit sain dans un corps sain Juvénal ~ On ignore pratiquement tout du poète lat.in Juvénal (65 (?)-128 (?)). Son œuvre ne livre qu'un témoignage très indirect sur son existence. Reste de cet homme un des textes les plus importants de la littérature latine : Les Satires. Quélques-unes des brillantes formules qui composent ce poème sont parvenues jusqu'à nous. Ainsi le célèbre «Mens sana in...
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« Je fais un rêve. » MARTIN LUTHER KING, en 1963. Commentez.
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)21 avril 1965 Série No 40 Fiche No 470 King (Martin Luther) 1. Le Révérend Martin Luther King Jr est le plus connu et le plus respecté des chefs noirs Intégrationnistes, aussi bien aux Etats-Unis que dans le monde. L.e Prix Nobel de la paix qui lui fut attribué l'an dernier (il en est le plus jeune lauréat) a consacré cette prééminence en fournissant aux Blancs l'alibi de la bonne conscience, et ce pasteur...
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« Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède. » Jean-Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse
IntroductionOn définit le désir comme étant avant tout une envie, très souvent associé à ce que l’on ne possède pas. Rousseau,en écrivant « Malheur à qui n’a plus rien à désirer » allie la question du désir à celle du bonheur. Il est doncprésupposé que ces deux notions sont indissociables. Mais si le désir résulte d’un manque, le bonheur peut-il être liéà ce que l’on ne possède pas ? Nous argumenterons le point de vue de Rousseau, avant d’étudier la nuisance dudésir. Enfin, nous nous dem...
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« Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. » Henri Bergson (1859-1941), Le Rire
214 • La dissertation de philosophie « NOUS NOUS MOUVONS PARMI DES GÉNÉRALITÉS ET DES SYMBOLES. » Bergson Henri Bergson (1859-1941) a mené la carrière d'un grand universitaire français : agrégé de philosophie en 1881, il enseigne dans divers lycées (en particulier Louis-le-Grand et Henri-IV à Paris) puis à l'Ecole normale supérieure, enfin au Collège de France. Il entre à l'Académie française en 1914 et reçoit le prix Nobel de littérature en 1...
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« Le soleil ne se lèvera pas demain. » David Hume (1711-1776), Enquête sur l'entendement humain
« Une proposition comme celle-ci : le soleil ne se lèvera pas demain, n'est pas moins intelligible et n'implique pas davantage contradiction que cette autre affirmation : il se lèvera. » Hume Lorsque nous disons que tous les matins le soleil se lève, nous affirmons que le phénomène A (c'est le matin) va impliquer nécessairement le phénomène 8 (le soleil se lève). Nous consi dérons ainsi qu'il y a un rapport de causalité nécessaire...
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« Dieu est mort ! Et c'est nous qui l'avons tué ! » Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir
64 I Dieu Dieu est mort Nietzsche • Toute l'œuvre philosophique de Nietzsche (1844- 1900) retentit du bruit de cette découverte de la mort de Dieu et s'attache à en explorer les conséquences dans l'ordre de la philosophie, de la politique et de la morale. Lorsque, dans le prologue de Ainsi parlait Zarathoustra · (1883), le héros nietzschéen retourne au monde, son premier mouvement est de s'étonner de sa rencontre avec u...
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« La religion est u l'opium du peuple. » Karl Marx, Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel
LA RELIGION " 293 « LA RELIGION EST L'OPIUM DU PEUPLE. » Marx Karl Marx (1818-1883) reconnaît, avec Feuerbach, que la critique de la religion est le point de départ de toute critique, mais il reproche à ce dernier sa conception abstraite de l'homme. Feuerbach, en affirmant que l'homme est raison, volonté, bonté manque la réalité de l'homme concret. L'homme n'est pas « une essence abstraite, blottie hors du monde », il doit être conçu dans son existence...
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« Le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne ses règles à l'art. » Emmanuel Kant, Critique de la faculté de juger
258 • La dissertation de philosophie « LES BEAUX-ARTS SONT LES ARTS DU GÉNIE.» Kant Le terme « art » a, pendant toute l' Antiquité et le Moyen Age, simplement désigné la forme de la production artisa: nale. Ainsi, Platon oppose la « theôria », connaissance pure ment contemplative, au savoir-faire lié à la production matérielle (techné). Cette dernière concerne la production et se définit comme création : « Ce qui, pour quoi que ce soit, est caus...
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« L'art est un anti-destin. » André Malraux (1901-1976), Les Voix du silence
24 I Art 1 L'art est un anti-destin Malraux ..,. C'est dans le chapitre IV («La Monnaie de !'Ab solu») de son essai sur l'art intitulé_ Les voix du silence (1951) qu'A_ndré' Malraux (1901-1976) écrit cette for mule qui apparaît comme la conclusion de son monu mental ouvrage . ...,_ Dans Les voix du silence, comme dans ses autres - essais sur l'art, André Malraux s'attache à rapprochér les créations artistiques du mon...
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« Les vivants sont (...) gouvernés nécessairement par les morts : telle est la loi fondamentale du genre humain. » Auguste Comte (1798-1857), Catéchisme positiviste
Une religion de l'humanité Les méthodes de la sociologie sont fondées sur l'observation (indispensable mais délicate), le phénomène social étant difficile à isoler, sur l'expérimentation et sur la comparaison sociologique qui permettra de justifier certains types de relations sociales. Cette théorie de la société s'attache d'abord à l'ordre dont on ne peut séparer l'idée de progrès. Totalement inscrite dans cette logique, la religion positive est une religion de l'Humanité : l'individu en soi n'...
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« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de luttes de classes. » Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste
186 • La dissertation de philosophie 201 « L'HISTOIRE DE TOUTE SOCIÉTÉ JUSQU'A NOS JOURS N'A ÉTÉ QUE L'HISTOIRE DES LUTTES DE CLASSES. » Marx et Engels A l'occasion de l'édition de 1883 du Manifeste du parti communiste, Friedrich Engels souligne, pour en attribuer d'ailleurs la paternité à Marx, ce qui avait été l'idée maîtresse de cet ouvrage. Puisque « la production écono mique et la structure soçiale qui en résulte néc...
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« Plaisante justice qu'une rivière borne ! Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » Blaise Pascal, Pensées
372 / Vérité (et justice) • 75 Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà. 1 · · . Blaise Pascal , ► Dans le livre inachevé dont les brouillons allaient constituer les Pensées, Pascal (1623-1662) tend à rabaisser l'homme pour mieux faire ressortir la puis sance de Dieu. Cette phrase se situe dans un fragment (numéro 230 dans l'édition Chevalier en Pléiade) où, dans cet esprit, il veut faire comprendre que l'homme est incapable de savoir...