Catégorie : Philosophie
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Pourquoi le progrès scientifique n'a-t-il pas fait disparaître les religions ?
Selon Epicure, il s'agit d'une aliénation philosophique. Dans les Lettres à Ménécée « les Dieux existent c'est une évidence, ils sont bienheureux et immortels ». Par contre, la vie desHommes leur est bien égale et ils n'agissent pas de façon à changer leschoses. Les Hommes qui pensent que les Dieux sont bons et nous aiment sontdes Hommes aliéné puisque tout cela est faux. Notre vie ne dépend pas desDieux. La crainte de la mort, voilà le trouble de l'âme qui agite les hommes. Or c'estencore p...
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Croire et savoir ?
impossible que le même attribut appartienne et n'appartienne pas au même sujet sous le même rapport. »Par exemple, le cheval d'Henry IV ne peut pas être à la fois blanc et non blanc. Le principe. Ou bien il pleut, en cemoment, ou il ne pleut pas. Le principe du tiers exclu élimine une troisième éventualité. Notons aussi que les sciences physiques ne peuvent élaborer des lois qu'ensupposant qu'il y a un ordre dans la nature, autrement dit que les répétitions,les similitudes observées ne s...
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Que pensez-vous de cette formulation de Kant: "Le beau est ce qui plaît universellement sans concept" ?
parce que la beauté est présente en elles. Elles ne sont pas belles pour nous mais en elles-mêmes. Elles ne sont pasbelles parce que nous les trouvons belles; nous les trouvons belles parce qu'elles sont belles. Quelles sont alors lespropriétés de ce qui est beau? Là encore la conception platonicienne de la beauté inspire la réponse à cettequestion. 1) La perfection . Ce qui est beau est ce à quoi il ne manque rien. Rien de ce qui appartient à sa nature ne lui fait défaut. De même qu'un...
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Puis-je en même temps dire: "c'est beau" et "ça ne me plaît pas" ?
temps" permet de jouer sur la temporalité de l'expérience esthétique (le plaisir peut ne survenir que par après,l'expérience, pour Heidegger notamment, étant fondée sur l'étonnement). À partir d'une définition du beau fondéesur une idée de plaisir esthétique, il semble impossible de dire les deux jugements en même temps. Mais le goûtlégitime-t-il la beauté d'une oeuvre d'art ? Ne peuvent-ils être indépendants ? Ne puis-je considérer comme beauque ce qui me plaît ? N'y a-t-il pas une beauté...
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Suis-je libre face à la vérité ?
[Si l'homme ne peut pas fuir son corps, il peut volontairementchoisir de fuir, ou même nier, la vérité. Face à elle, il esttotalement libre de ses choix. Il peut lui préférer l'erreur, le mensonge, l'illusion.] La vérité n'est pas une fatalitéDans la mesure où la vérité est saisie en conscience, et que laconscience est totalement libre, je peux refuser de la voir. Descartesmontrera que, au nom du libre arbitre, l'homme peut nier une évidence. Pour ce qui est du libre-arbitre, je suis comp...
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L'évidence est-elle critère de vérité ?
J'ai avancé toutes ces raisons de douter, mais l'instant d'après je risque de les oublier et, le naturel revenant augalop, de considérer à nouveau comme vrai ce qui n'est que probable. Une seule solution pour contrebalancer cettetendance naturelle : me mettre dans l'esprit l'idée qu'il y a un malin génie qui me trompe toujours et partout danstous mes jugements. Me voilà obsédé, assiégé par cette idée. Que reste-t-il de ce que je croyais savoir auparavant? Rien, sinon que pendant que je pense que...
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Peut-on se délivrer d'une illusion comme on rejette une erreur ?
Quant à la question de l'illusion, elle est traitée par Kant dans la Critique de la raison pure. Pour faire comprendre cequ'il en est, Kant donne l'exemple de la mer qui nous paraît plus élevée au large qu'auprès du rivage, ou encore celuide l'astronome qui ne peut s'empêcher de voir la lune plus grande à son lever. Il faut distinguer : 1. l' erreur des sens (qui en réalité est un simple faux pas de la faculté de juger : « Les sens netrompent pas ». Non pas parce qu'ils jugent toujours correctem...
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L'apparence est-elle mensonge ?
Le dualisme de Platon est une réplique à l'affirmation d'Héraclite selon laquelle l'essence de la réalité est le devenir. La première raisondes Idées, c'est d'échapper au devenir sensible et de constituer ainsi l'objet d'une connaissance possible. Aristote, inspiré par la mêmevolonté d'échapper au relativisme d'Héraclite, pose la différence entre l'essence universelle et l'être singulier et affirme que lors de l'individuation de l'essencedans une réalité concrète, il y a comme une perte de la ré...
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La diversité des langues est-elle un obstacle à la communication ?
La diversité des langues est-elle un obs tacle à la communication ? La diversité des langues est souvent considérée comme un obstacle à la communication. En témoigne l'épisode de la tour .de Babel (Genèse, IX): alors que les hommes avaient décidé de bâtir une tour leur permettant d'atteindre le ciel et donc de rivaliser avec Dieu, ce dernier les empêcha de réaliser leur projet en confondant leur langage et en les dispersant sur toute la face de la...
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Pourquoi parle-t-on ?
là mêmes qui sont traduites dans le langage articulé, et c'est la possession commune de ces valeurs, transmises etexprimées par le langage, qui constitue une cité, c'est-à-dire une communauté politique. Ainsi, le langage a unenature profondément politique : on parle pour partager des valeurs "politiques" (au sens où la justice constitue unevertu, par exemple, qui assure la bonne tenue de la cohésion sociale), dont le langage constitue le principal vecteur.Par suite, un homme est un homme parce q...
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L'histoire peut-elle être contemporaine ?
que la concevait Hérodote. Au Moyen Age, la rédaction des Chroniques (qui précisément ne sont pas encore, àstrictement parler, un récit historique) a bien pour fonction de fixer par écrit la diversité de ce qui a lieu : on yconsigne des événements hétérogènes dès lors que, d'une façon ou d'une autre, ils paraissent tous dignes de nepas être oubliés.• Il est clair que l'actualité, aujourd'hui, risque d'apparaître comme un univers d'une extrême confusion. Pluss'accumulent à son sujet le...
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Pourquoi écrit-on l'histoire ?
l'instrument de l'histoire. L'historien interprète donc, tout comme l'homme tire parfois les leçons de sesexpériences : il les conserve pour leur donner une valeur, un sens et une importance : c'est ce qu'onappelle le devoir de mémoire. § L'histoire, parce qu'elle est conservation du passé, est l'ennemie de l'oubli. La discipline justifie ainsises hypothèses par leur confrontation avec le plus de faits avérés possibles. Mais ce devoir de mémoire, nécessaire à l'histoire ne provient-il pas de...
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L'examen de l'histoire vous permet-il d'affirmer l'existence du progrès ?
Schopenhauer, philosophe allemand pessimiste, dira: « La vraie philosophie del'histoire revient ? voir que sous tous ces changements infinis, et au milieu detout ce chaos, on n'a jamais devant soi que le même être, identique etimmuable, occupé aujourd'hui des mêmes intrigues qu'hier et que de touttemps : elle doit donc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciensou modernes, survenus en Orient comme en Occident ; elle doit découvrirpartout la même humanité, en dépit...
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Peut-on dire que l'histoire se répète ?
« Que dirais-tu si un jour, si une nuit, un démon se glissait jusque dans tasolitude la plus reculée et te dise : « Cette vie, telle que tu la vis maintenantet que tu l'as vécue, tu devras la vivre encore une fois et d'innombrables fois; et il n'y aura rien de nouveau en elle si ce n'est que chaque douleur etchaque plaisir, chaque pensée et chaque gémissement et tout ce qu'il y ad'indiciblement petit et grand dans ta vie devront revenir pour toi et le toutdans le même ordre et la même su...
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Peut-on penser la mort ?
La mort n'est pas le néantPensant la mort, Schopenhauer en arrive à cette conclusion: «La mort(...) ne peut rien supprimer de plus que ce que la naissance avait établi(...). En ce sens natus et denatus est une belle expression» (Le Mondecomme volonté et comme représentation). Méditer sur la mortm'apprend que «le non-être d'après la mort ne peut différer de celuid'avant la naissance». La mort n'est pas un insondable mystèrePenser la mort, c'est utiliser les lumières de la raison afin de co...
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Le temps est-il en nous ou hors de nous ?
3. Le temps n'est autre chose que « la forme du sens interne », c'est l'intuition de nous-même et de notre étatintérieur. Le temps « en nous » est ce qui permet de recevoir ce qui est « hors de nous » : les représentations deschoses extérieures appartiennent toujours à un « état intérieur ». 4. Enfin, il y a une primauté du temps sur l'espace, car si l'espace est seulement la condition a priori desphénomènes extérieurs, le temps est condition a priori à la fois des phénomènes e...
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- Qu'est-ce que le présent ?
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Que dois-je respecter en autrui ?
La bonne volonté est bonne, non pas d'abord par ses oeuvres ou ses succès, mais déjà en elle-même et pour elle-même : « Ce qui fait que la volonté est telle, ce ne sont pas ses oeuvres ou ses succès, ce n'est pas son aptitudeà atteindre tel ou tel but proposé, mais seulement à le vouloir ; autrement dit, c'est en soi qu'elle est bonne. »En quoi consiste donc la moralité d'une action ? Kant avance trois propositions :• Premièrement, l'action qui a une valeur morale est celle qui est accompli par...
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Bergson et le langage
vis de l'action ? Certes Bergson rend raison de la formation des mots et des idées dans la mesure où ils sont liés à nos actions et ànos besoins, mais qu'en est-il pour tout ce qui ne concerne pas la sphère pratique ? III - LES REFERENCES UTILES. J.J. ROUSSEAU, Essai sur l'Origine des langues. J.L. AUSTIN, Quand dire c'est faire. LEROI-GOURHAN, Le geste et la parole. BERGSON, Matière et mémoire. IV - LES FAUSSES PISTES. Manquer l'articulation entre l'agir et le langage humain. Ne pas voir qu'il...
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Bergson et le langage
Cette deuxième mise au point effectuée, Bergson dans une troisième partie débutant à "mais" précise que le langageest toujours humain et social. Il n'est jamais abstrait des activités humaines. D - CRITIQUE DES THESES BERGSONIENNES Toute cette analyse de Bergson est originale et il importait de le montrer. Ce trait singulier provient de ce que, dans ce passage, il s'efforce de lever l'énigme reposant sur l'origine du langage. Langage, action, technique et société sont liés. Bergson, par ce...