Bergson et la science
EXEMPLES DE RECHERCHE
Trop souvent nous nous représentons encore l'expérience comme destinée à nous apporter des faits bruts : l'intelligence, s'emparant de ces faits, les rapprochant les uns des autres, s'élèverait ainsi à des lois de plus en plus hautes. Généraliser serait donc une fonction, observer en serait une autre. Rien de plus faux que cette conception du travail de synthèse, rien de plus dangereux pour la science et pour la philosophie. Elle a conduit à croire qu'il y avait un intérêt scientifique à assembler des faits pour rien, pour le plaisir, à les noter paresseusement et même passivement, en attendant la venue d'un esprit capable de les dominer et de les soumettre à des lois. Comme si une observation scientifique n'était pas toujours la réponse à une question, précise ou confuse ! Comme si des observations notées passivement à la suite les unes des autres étaient autre chose que des réponses décousues à des questions posées au hasard ! Comme si le travail de généralisation consistait à venir, après coup, trouver un sens plausible à ce discours incohérent.
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Il s'agit de définir la relation entre l'expérience et l'intelligence à partir de la critique d'une conception erronée de leurs rapports.
Il faut donc faire attention aux définitions données par l'auteur et souligner en quoi elles s'opposent.
Du point de vue le plus commun, l'expérience est une activité purement passive, ne faisant appel qu'à une faculté d'enregistrer des faits, c'est-à-dire des données empiriques.
L'intelligence serait seule capable de définir le sens et viendrait régler l'expérience par des lois générales.
BERGSON cherche à supprimer cette opposition.
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