LE SITE D'AIDE A LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE
EXEMPLES DE RECHERCHE
[La conscience, juge intérieur permanent] « Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller, dès lors qu'il en perçoit la voix terrible. Il est bien possible à l'homme de tomber dans la plus extrême abjection où il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l'entendre. Cette disposition intellectuelle originaire et (puisqu'elle est la représentation du devoir) morale, qu'on appelle conscience, a en elle-même ceci de particulier, que bien que l'homme n'y ait affaire qu'avec lui-même, il se voit cependant contraint par sa raison d'agir comme sur l'ordre d'une autre personne. Car le débat dont il est ici question est celui d'une cause judiciaire (causa) devant un tribunal. Concevoir celui qui est accusé par sa conscience comme ne faisant qu'une seule et même personne avec le juge, est une manière absurde de se représenter le tribunal ; car s'il en était ainsi l'accusateur perdrait toujours. - C'est pourquoi pour ne pas être en contradiction avec elle-même, la conscience humaine en tous ses devoirs doit concevoir un autre (comme l'homme en général) qu'elle-même comme juge de ses actions. Cet autre peut être maintenant une personne réelle ou seulement une personne idéale que la raison se donne à elle-même. » Kant.
![]()
Voici un texte très clair, dans lequel Kant définit avec précision la notion de conscience morale: un juge intérieur de nos actes, propre à notre être, qui finit toujours par se faire entendre. Ainsi, selon KANT, il n'est pas possible de s'affranchir de la conscience morale, qui est porteuse non seulement des notions de bien et de mal, mais aussi de tout l'arsenal juridique (les lois) qui les soutiennent dans la société.
![]()
Articulation des idées
• Un constat : Tout homme a une conscience, c'est-à-dire un juge intérieur.
• Analyse de cette conscience (ses caractéristiques)
— Elle est permanente (on peut essayer d'échapper à sa voix, mais on ne peut la faire taire, on ne « peut jamais éviter de l'entendre »).
— Elle est la représentation du devoir dicté par la raison (elle dit ce que l'on doit faire).
— Elle se donne comme le jugement d'une autre personne.
• Conclusion : La conscience morale a une valeur universelle (elle peut s'appréhender comme le jugement de la raison de « l'homme en général »), puisqu'elle se pose toujours comme autre que la personne en qui elle parle.
Corrigé non disponible
Le corrigé du sujet "[La conscience, juge intérieur permanent] KANT" a obtenu la note de :
aucune note
150000 corrigés de dissertation en philosophie