David HUME: De la sympathie humaine
EXEMPLES DE RECHERCHE
Nulle qualité n'est plus remarquable dans la nature humaine, à la fois en elle-même et dans ses conséquences, que notre propension à sympathiser avec les autres et à recevoir par communication leurs inclinations et leurs sentiments, fussent-ils différents des nôtres, voire contraires aux nôtres. Cette qualité n'est pas seulement frappante chez les enfants qui embrassent sans réflexion toute opinion qu'on leur propose ; elle l'est aussi chez les hommes du plus grand jugement et de la plus haute intelligence, qui estiment bien difficile de suivre leur propre raison ou inclination, quand elle va à l'encontre de celle de leurs amis ou de leurs compagnons ordinaires. C'est à ce principe que nous devons imputer la grande uniformité observable dans les dispositions et façons de penser des hommes d'une même nation ; il est beaucoup plus probable que cette ressemblance provienne de la sympathie plutôt que de l'influence du sol ou du climat [...]. David HUME
![]()
Dans une section consacrée à l'« amour de la renommée », Hume présente une cause « secondaire » de l'orgueil et de l'humilité, « qui réside dans les opinions des autres » : c'est ainsi que l'on voit paraître un concept qui prendra beaucoup d'importance dans toute la suite de sa philosophie, celui de sympathie. Certes, il n'est pas le seul, surtout en son temps, à faire remarquer cette compréhension affective : on sait le rôle que joue la sympathie dans la Théorie des sentiments moraux d'Adam Smith ou la pitié dans l'anthropologie et la pédagogie de Rousseau. Néanmoins, il est intéressant de remarquer ici quelles attestations le philosophe présente pour consolider l'hypothèse.
Corrigé non disponible
Le corrigé du sujet "David HUME: De la sympathie humaine" a obtenu la note de :
aucune note
David HUME: De la sympathie humaine