Descartes: les conditions de la connaissance vraie
EXEMPLES DE RECHERCHE
Quand même (les auteurs anciens) seraient tous d'une noblesse et d'une franchise extrême, ne nous imposant jamais de choses douteuses pour vraies, mais nous exposant tout de bonne foi, comme cependant à peine l'un avance-t-il une idée qu'un autre présente le contraire, nous ne saurions jamais auquel des deux croire. Et il ne servirait de rien de compter les suffrages pour suivre l'opinion garantie par le plus d'auteurs, car, s'il s'agit d'une question difficile, il est plus croyable que la vérité en a été découverte par un petit nombre plutôt que par beaucoup. Même si tous étaient d'accord, leur enseignement ne nous suffirait pas : nous ne deviendrons jamais mathématiciens, par exemple, bien que notre mémoire possède toutes les démonstrations faites par d'autres, si notre esprit n'est pas capable de résoudre toute sorte de problèmes ; nous ne deviendrons pas philosophes, pour avoir lu tous les raisonnements de Platon et d'Aristote, sans pouvoir porter un jugement solide sur ce qui nous est proposé. Ainsi, en effet, nous semblerions avoir appris, non des sciences, mais des histoires. DESCARTES
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• Descartes pose ici les conditions de la connaissance vraie.
— Il convient de montrer une défiance générale à l'égard de toute autorité. L'autorité ne saurait fonder la vérité.
— Le savoir appris n'est pas une véritable connaissance. Savoir véritablement, c'est voir et nous ne pouvons voir que par nous-mêmes, non par autrui.
— Il faut donc rechercher le vrai par nous-mêmes. C'est dans notre propre évidence que nous trouverons la certitude. Nous pouvons mémoriser une règle mathématique ; mais tant que nous n'avons pas vu les rapports qu'elle définit, nous ne la connaissons pas véritablement.
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