Descartes: Des amis et des ennemis...
EXEMPLES DE RECHERCHE
« On doit aussi distinguer entre les sujets, les amis ou alliés, et les ennemis. Car, au regard de ces derniers, on a quasi-permission de tout faire, pourvu qu'on en tire quelque avantage pour soi ou pour ses sujets; et je désapprouve pas, en cette occasion, qu'on accouple le renard avec le lion, et qu'on joigne l'artifice à la force. Même je comprends, sous le nom d'ennemis, tous ceux qui ne sont point amis ou alliés, parce qu'on a droit de leur faire la guerre, quand on y trouve son avantage, et que, commençant à devenir suspects et redoutables, on a lieu de s'en défier. Mais j'excepte une espèce de tromperie, qui est si directement contraire à la société que je crois pas qu'il soit jamais permis de s'en servir, bien (...) qu'elle ne soit que trop en pratique : c'est de feindre d'être ami de ceux qu'on veut perdre, afin de les pouvoir mieux surprendre. L'amitié est une chose trop sainte pour en abuser de la sorte; et celui qui aura pu feindre d'aimer quelqu'un, pour le trahir, mérite que ceux qu'il voudra par après aimer véritablement, n'en croient rien et le haïssent. » DESCARTES
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• « Pourvu qu'on en tire quelque avantage pour soi ou pour ses sujets » est-ce une condition restrictive à la quasi-permission de tout faire ?
• Qu'est-ce qui fait que Descartes parle de quasi-permission de tout faire ?
Qu'est-ce qu'il n'est pas permis de faire selon lui ?
- Pourquoi ?
• Que pensez-vous du fait que Descartes « comprend, sous le nom d'ennemis, tous ceux qui ne sont point amis ou alliés » ?
• Descartes reflète-t-il purement et simplement les usages de
son temps?
Se place-t-il, de son point de vue, sur le plan du droit ou des faits ?
• Est-ce que ce texte peut encore être considéré comme actuel ?
— Et si oui en quoi ?
- Si non en quoi ?
- Tenterait-on encore actuellement de fonder le droit d'agir sur d'autres hommes comme le fait Descartes ?
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