LE SITE D'AIDE A LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN PHILOSOPHIE
EXEMPLES DE RECHERCHE
Il me semble que l'erreur qu'on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu'on ne distingue pas assez les choses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n'en dépendent point: car, pour celles qui ne dépendent que de nous, c'est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d'ardeur, à cause que c'est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous. Et il est certain qu'on ne saurait avoir un désir trop ardent pour la vertu, outre que ce que nous désirons en cette façon ne pouvant manquer de nous réussir, puisque c'est de nous seuls qu'il dépend, nous en recevons toujours toute la satisfaction que nous en avons attendue. Mais la faute qu'on a coutume de commettre en ceci n'est jamais qu'on désire trop, c'est seulement qu'on désire trop peu ; et le souverain remède contre cela est de se délivrer l'esprit autant qu'il se peut de toutes sortes d'autres désirs moins utiles, puis de tâcher de connaître bien clairement et de considérer avec attention la bonté de ce qui est à désirer.
![]()
Le problème est posé à partir de l'erreur et de la faute signalées par DESCARTES. Le texte semble répondre à la question suivante : la faute, relativement à la vertu, consiste-t-elle à trop désirer, à désirer trop
ardemment ? La vertu consiste-t-elle par conséquent en une simple limitation, ou modération, de nos désirs ?
La réflexion de DESCARTES contribue à déplacer la problématique morale de telle manière que la nécessité de la connaissance se substitue à celle de la modération.
Le problème est donc, pour DESCARTES, de savoir comment la connaissance intervient dans la constitution de la vertu : le savoir est-il déterminant, comme le pensait PLATON ?
Corrigé directement accessible
Le corrigé du sujet "Descartes: désir et liberté" a obtenu la note de :
5.1 / 10
150000 corrigés de dissertation en philosophie