DESCARTES: la grandeur d'un bien
EXEMPLES DE RECHERCHE
Je remarque aussi que la grandeur d'un bien, à notre égard, ne doit pas seulement être mesurée par la valeur de la chose en quoi il consiste, mais principalement aussi par la façon dont il se rapporte nous ; et qu'outre que le libre arbitre est de soi la chose la plus noble qui puisse être en nous, d'autant qu'il nous rend en quelque façon pareils à Dieu, et semble nous exempter de lui être sujets et que par conséquent, son bon usage est le plus grand de tous nos biens, il est aussi celui qui est le plus proprement nôtre et qui nous importe le plus, d'où il suit que ce n'est que de lui que nos plus grands contentements peuvent procéder. Aussi voit-on par exemple que le repos d'esprit et la satisfaction intérieure que sentent en eux-mêmes ceux qui savent qu'ils ne manquent jamais à faire leur mieux, tant pour connaître le bien que pour l'acquérir, est un plaisir sans comparaison plus doux, plus durable et plus solide que tous ceux qui viennent d'ailleurs. DESCARTES
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Descartes, dans ce texte très dense et à la composition très serrée, envisage la question de la hiérarchie des biens en mettant au-dessus de tous le libre arbitre. S'il est un bien plus grand que tous les autres et propre à l'homme, c'est en effet celui-ci. En quoi consiste ce privilège du libre arbitre sur les autres biens, c'est ce à quoi Descartes s'applique à donner une réponse dans ce passage. Il s'agit ainsi pour Descartes, après avoir indiqué comment peuvent s'évaluer des biens, de montrer la primauté du libre arbitre parmi les biens humains, primauté qui se manifeste par le plaisir dont le libre arbitre est à l'origine.
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