Emmanuel Kant: La conscience est-elle le propre de l'homme ?
EXEMPLES DE RECHERCHE
Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas encore dire le Je, car il l'a cependant dans sa pensée. Il faut remarquer que l'enfant, qui sait déjà parler assez correctement, ne commence qu'assez tard (peut-être un an après), à dire Je; avant, il parle de soi à la troisième personne (Charles veut manger, marcher, etc.) ; et il semble que pour lui une lumière vienne de se lever quand il commence à dire Je; à partir de ce jour, il ne revient jamais à l'autre manière de parler. Auparavant il ne faisait que se sentir; maintenant il se pense.
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Kant évoque « l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir» (lignes 3-4). Cette unité assure l'identité de la personne à travers le temps. Mais à quoi renvoie cette unité de la conscience ? Et comment caractériser la conscience ? On peut, en un premier temps, relever que le pouvoir de dire Je, de penser le Je témoigne de la conscience en son unité. La dernière phrase du texte nous donne une distinction importante : la conscience n'est pas seulement le fait de se sentir, c'est le fait de se penser. Cette distinction peut judicieusement structurer l'explication du texte : le plan proposé consacre les trois premières parties de l'explication à l'analyse du pouvoir de dire Je (je pense), et la dernière au passage du sentiment de soi à la conscience de soi chez l'enfant.
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