HEGEL
EXEMPLES DE RECHERCHE
Le sensible dans l'art ne concerne que ceux de nos sens qui sont intellectualisés : la vue et l'ouïe, à l'exclusion de l'odorat, du goût et du toucher. Car l'odorat, le goût et le toucher n'ont affaire qu'à des éléments matériels et à leurs qualités immédiatement sensibles, l'odorat à l'évaporation de particules matérielles dans l'air, le goût à la dissolution de particules matérielles, le toucher au froid, au chaud, au lisse, etc. Ces sens n'ont rien à faire avec les objets de l'art qui doivent se maintenir dans une réelle indépendance et ne pas se borner à offrir des relations sensibles. Ce que ces sens trouvent agréable n'est pas le beau que connaît l'art. C'est donc à dessein que l'art crée un royaume d'ombres, de formes, de tonalités, d'intuitions ; ces formes et ces tonalités sensibles, l'art ne les fait pas seulement intervenir pour elles-mêmes et sous leur apparence immédiate, mais encore afin de satisfaire des intérêts spirituels supérieurs, parce qu'ils sont capables de faire naître une résonance dans les profondeurs de la conscience, un écho dans l'esprit. HEGEL
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L'idée principale de ce texte est de soutenir que l'art poursuit des « intérêts spirituels supérieurs » à travers le traitement qu'il fait subir au sensible, ce terme désignant l'ensemble de ce qui est accessible aux cinq sens. Hegel développe sa thèse en plusieurs étapes. Dans un premier temps, jusqu'à « au chaud, au lisse », il montre que l'art ne sollicite que la vue et l'ouïe car les trois autres sens sont trop matériels. Les impressions qu'ils nous procurent ne durent pas. La sensation de l'objet, un plat, une odeur, correspond nécessairement à sa disparition.
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