Hume et la politique
EXEMPLES DE RECHERCHE
Dans toutes les créatures qui ne font pas des autres leurs proies et que de violentes passions n'agitent pas, se manifeste un remarquable désir de compagnie, qui les associe les unes les autres. Ce désir est encore plus manifeste chez l'homme : celui-ci est la créature de l'univers qui a le désir le plus ardent d'une société, et il y est adapté par les avantages les plus nombreux. Nous ne pouvons former aucun désir qui ne se réfère pas à la société. La parfaite solitude est peut-être la plus grande punition que nous puissions souffrir. Tout plaisir est languissant quand nous en jouissons hors de toute compagnie, et toute peine devient plus cruelle et plus intolérable. Quelles que soient les autres passions qui nous animent, orgueil, ambition, avarice, curiosité, désir de vengeance, ou luxure, le principe de toutes, c'est la sympathie : elles n'auraient aucune force si nous devions faire entièrement abstraction des pensées et des sentiments d'autrui. Faites que tous les pouvoirs et tous les éléments de la nature s'unissent pour servir un seul homme et pour lui obéir ; faites que le soleil se lève et se couche à son commandement ; que la mer et les fleuves coulent à son gré ; que la terre lui fournisse spontanément ce qui peut lui être utile et agréable : il sera toujours misérable tant que vous ne lui aurez pas donné au moins une personne avec qui il puisse partager son bonheur, et de l'estime et de l'amitié de qui il puisse jouir.
![]()
L'homme est la plus sociable de toutes les créatures. Hume affirme que le but ultime de ses désirs est toujours la société. Le désir humain est, par essence, social.
Hume soutient alors que les problèmes inhérents à la vie sociale n'annulent pas la valeur de cette vie. La somme des biens apportés par la société est supérieure à celle des maux.
On peut pourtant s'interroger : est-ce aussi évident ? Hume ne minimise t-il pas les tensions et les violences sociales ?
Corrigé directement accessible
Le corrigé du sujet "Hume et la politique" a obtenu la note de :
5.2 / 10
Hume et la politique