Kant: Conscience et raison
EXEMPLES DE RECHERCHE
Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect (respect lié à la crainte) par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n'est pas quelque chose de forgé (arbitrairement) par lui-même, mais elle est inhérente à son être. Elle le suit comme son ombre quand il pense lui échapper. Il peut sans doute par des plaisirs ou des distractions s'étourdir ou s'endormir, mais il ne saurait éviter parfois de revenir à soi ou de se réveiller, dès lors qu'il en perçoit la voix terrible. Il est bien possible à l'homme de tomber dans la plus extrême abjection où il ne se soucie plus de cette voix, mais il ne peut jamais éviter de l' entendre.
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Dans ce texte, Kant énonce un constat, celui qu'il appelle ailleurs le "fait de la raison". Ce constat est celui de la présence en tout homme sans exception de la "conscience morale", qui n'est autre en réalité, que la rationalité dans son usage pratique.
Tout homme étant essentiellement un être de raison, aucun homme n'est "étranger" à l'injonction morale et à son exigence d'universalité (impératif catégorique).
Mais dans la suite du texte, Kant prévient l'objection qui pourrait être faite à ce constat : l'homme manifeste sans cesse son égoïsme radical.
Comment croire alors que tout homme connaisse les injonctions de la raison pratique (morale) ? Kant souligne que l'on peut à la fois connaître son devoir, et y rester sourd ou ne pas s'en soucier.
Mais il estime également que cette "négligence morale" ne peut avoir lieu que dans l'inquiétude et l'oubli de soi.
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