KANT
EXEMPLES DE RECHERCHE
Pour ce qui est de l'agréable, chacun se résigne à ce que son jugement, fondé sur un sentiment individuel, par lequel il affirme qu'un objet lui plaît, soit restreint à sa seule personne [...]. L'un trouve la couleur violette douce et aimable, un autre la trouve morne et terne [...]. Il en va tout autrement du beau. Car il serait tout au contraire ridicule qu'un homme qui se piquerait de quelque goût pensât justifier ses prétentions en disant : cet objet [...] est beau pour moi. Car il ne suffit pas qu'une chose lui plaise pour qu'il ait le droit de l'appeler belle ; beaucoup de choses peuvent avoir pour lui du charme et de l'agrément [..], mais quand il donne une chose pour belle, il prétend trouver la même satisfaction en autrui ; il ne juge pas seulement pour lui, mais pour tous et parle alors de la beauté comme si elle était une propriété des objets. KANT
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Dans la Critique de la faculté de juger, Kant s'interroge sur la nature du jugement esthétique. Le beau est pour lui un "universel sans concept", c'est-à-dire une caractéristique de la chose belle, dont la raison ne peut décrire les éléments constituants de façon exhaustive.
Problématique.
Il faut distinguer une chose agréable d'une chose belle. Une chose agréable nous plaît parce qu'elle correspond à notre sensibilité, alors qu'une chose belle ne dépend d'aucun jugement subjectif. Le beau est une caractéristique de l'objet, non du sujet qui juge.
Enjeux.
Le beau est le critère essentiel qui permet de juger si une création esthétique est ou non une oeuvre d'art. Cependant, l'absence de critères permet, malgré la prétention à l'universalité, de produire parfois des jugements arbitraires. On peut y voir comme un renoncement de la raison à légiférer dans un domaine qui implique une éducation du goût.
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