LEIBNIZ et le principe de raison suffisante
EXEMPLES DE RECHERCHE
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus simple et plus facile que quelque chose. De plus, supposé que des choses doivent exister, il faut qu'on puisse rendre raison pourquoi elles doivent exister ainsi, et non autrement. Or, cette raison suffisante ne se saurait trouver sans la suite des choses contingentes. Ainsi, il faut que la raison suffisante, qui n'ait plus besoin d'une autre raison, soit hors de cette suite des choses contingentes, et se trouve dans une substance qui en soit la cause, et qui soit un être nécessaire, portant la raison de son existence avec soi. Autrement on n'aurait pas encore une raison suffisante, où l'on puisse finir. Et cette dernière raison des choses est appelée Dieu. LEIBNIZ
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Leibniz propose une preuve de l'existence de Dieu en s'appuyant sur une question très importante pour la tradition philosophique européenne : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?»
A. Une question métaphysique
Cette question est très importante. Elle se distingue de la manière dont Descartes démontre l'existence de Dieu : elle ne repose pas sur l'idée d'un être nécessaire. Et, par ailleurs, cette question est l'une des plus naturelles que l'homme puisse poser.
B. Une preuve véritable?
Quelle est la portée de la preuve de Leibniz? Le principe de raison suffisante ne peut sans doute s'appliquer qu'au sein de la suite des choses contingentes, au sein de l'univers. Il ne permet donc pas de poser hors de celui-ci un être nécessaire, Dieu.
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