Nietzsche: Savoir et Croyance
EXEMPLES DE RECHERCHE
Savoir que la seule force d'une croyance ne garantit absolument rien quant à sa vérité, qu'elle est même capable de transformer lentement, lentement, la cause la plus raisonnable en une épaisse sottise, c'est la véritable conquête de notre sagesse d'Européens ; c'est cette pensée et nulle autre qui nous a rendus expérimentés, bronzés, malins, sages, non sans dommages nombreux, semble-t-il... "C'est la foi qui sauve" : bon ! Quelquefois à tout le moins. Mais la foi, en tout état de cause, abêtit, même au cas plus rare où elle n'est pas bête en soi, où c'est dans le principe une foi intelligente. Toute longue croyance s'abêtit à la longue ; ce qui revient à dire, dans le langage précis de nos psychologues modernes, que ses motifs s'enfoncent "dans l'inconscient", y disparaissent — désormais elle ne repose plus sur des raisons mais sur des émotions (c'est-à-dire qu'en cas de besoin elle se défend à l'aide de sentiments et non plus de raisons). En admettant que l'on pût découvrir quelle est la croyance la plus forte, la plus longue, la plus incontestée, la plus honnête qui soit parmi les hommes, on pourrait supposer avec un haut degré de vraisemblance que c'est aussi la plus profonde, la plus bête, la plus "inconsciente", la mieux à l'abri des raisons, la foi que les raisons ont abandonnée depuis le plus longtemps. » NIETZSCHE
• Pour quelles raisons Nietzsche soutient-il que « la foi, en tout état de cause, abêtit, même au cas plus rare où elle n'est pas bête en soi » ? • Expliquer la dernière phrase dû texte proposé avec particulièrement de soin. • Voir « la Volonté de Puissance » de Nietzsche, Tome I, livre 1, d'où est extrait ce texte.
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